M. Onanga et la Minusca, c’est maintenant qu’il faut arrêter Ali Darass…. !

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Finalement, M. Onanga et la Minusca ont durement frappé à Ippy pour neutraliser les forces de la coalition FPRC/MPC qui marchaient vers la ville stratégique de Bambari en vue d’y déloger un certain Ali Darass.

Ali Darass ? Un autre mercenaire de la fameuse coalition Séléka, peuhl d’origine nigérienne, et précédemment lieutenant d’un certain Baba Ladé, qui avait établi son quartier général à Bambari depuis plus de 2 ans, qui y lève l’impôt, rackette la population, exploite l’or et le diamant à Ndassima dans la Ouaka et la Haute – Kotto, qui tue, viole, pille, incendie des maisons et des greniers et qui contraint hommes, femmes, enfants et personnes du 3ème âge à trouver refuge en brousse et à  y vivre comme des animaux, au vu et au su des forces onusiennes et des autorités légitimes et légales de la République.  Un égorgeur et un criminel de la pire espèce qui a été accusé par Mme Dorothée Tiyangou, députée de l’UNDP, d’avoir commis des crimes de guerre à Bakala et dont le nom vient d’être cité dans le dernier rapport de Human Rights Watch. Un criminel dont la résidence est attenante au QG de la Minusca à Bambari mais qui n’a jamais été inquiété lors de cette attaque comme s’il était placé sous la haute protection des forces onusiennes. Une protection qui a été violemment dénoncée par les forces de la coalition FPRC/ RPRC/MPC et par la population, en demandant purement et simplement son départ de la ville de Bambari. Une demande qui aurait obtenu l’aval du haut commandement militaire de la Minusca et qui aurait donné à Ali Darass  un ultimatum de 48 heures pour y déférer. Ce délai serait aujourd’hui, au moment où nous mettons sous presse cet article, largement dépassé sans qu’une réaction vigoureuse ne soit engagée de la part de la Minusca pour en finir effectivement avec ce mercenaire.

Mais, le laisser partir pour aller où ? Le moment opportun attendu depuis fort longtemps ne serait – il pas déjà arrivé pour lui mettre la main dessus et sur tous ces seigneurs de guerre qui sévissent dans les 12 préfectures de la République ?

Dans tous les cas, son arrestation devrait intervenir tôt ou tard, comme l’avait demandé David Brown, il y a déjà plus d’un (1) an, en ces termes dans un article publié par RJDH :

« Le Chargé d’Affaires des États-Unis en Centrafrique, David Brown demande l’arrestation d’Ali Darass, source selon lui, des troubles à Bambari dans la Ouaka (Centre). Il exige également des actions vigoureuses contre les Anti-Balaka présents autour de la ville. Une déclaration faite sur le plateau de l’Émission Espace Francophone de la Radio Notre Dame, le dimanche 23 août 2015 et se situe dans un contexte de regain de tensions dans la ville de Bambari.

« J’ai visité Bambari le 24 juillet dernier et pour moi c’était choquant de constater que Ali Darass, d’une faction des séléka dont les éléments braquaient toujours, rackettaient toujours au vu et au su de la Minusca et de la Sangaris en plus. Il prélève des taxes sur les productions du café », a noté le diplomate.

Le Chargé d’Affaires a trouvé d’inadmissible la présence et les actions de Ali Darass dans une grande partie de la région que lui et ses hommes occupent. « Je trouve intolérable qu’un Monsieur comme soit permis de continuer à mener des actions illégales et de grandes envergues, qui touchent au moins trois préfectures. Je crois qu’il faut faire quelque chose, soit Monsieur Ali Darass doit arrêter ce type de comportement soit il doit être arrêté ».

En plus des éléments de l’ex-Séléka, les Anti-Balaka sont également considérés comme étant l’une des sources des problèmes de Bambari, « Pas loin de Bambari, il y a des Anti-Balaka qui eux menacent des Centrafricains y compris des peuls. Je crois que toute ethnie doit être protégée par l’État et par la Minusca. Donc il faut non seulement agir contre Ali Darass mais agir contre ces Anti-Balaka ».

La réaction du Chargé d’Affaires américain fait suite à celle du président du Conseil National de Transition, qui après une visite à Bambari dans les mois passés, a « appelé à l’arrestation de Ali Darass », considéré par lui comme « un mercenaire soudanais ».

Ali Darass est l’un des généraux de l’ex-Séléka. Il est présentement de l’une des factions de cette ancienne coalition, Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) dont le siège se trouve à Bambari ».

Touadéra et M. Onanga, c’est maintenant qu’il faut arrêter Ali Darass et tous les autres seigneurs de guerre !

Jean – Paul Naïba

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