M.Ngon Baba pourquoi l’assemblée nationale ne fonctionne – t – elle pas ?

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De l’avis de la majorité des élus de la nation et des indiscrétions d’un certain nombre de fonctionnaires parlementaires, l’assemblée nationale ne fonctionne pas.

A l’image de toutes les institutions républicaines dont les missions  se résument plus à la consommation des crédits à elles alloués annuellement par l’Etat à des fins personnelles, matérielles, catégorielles et trop souvent à l’exécution des dépenses somptuaires qu’à leur utilisation efficace et visant à la réalisation de diverses prestations indispensables au fonctionnement de la République et à l’amélioration des conditions de vie de leurs usagers et du peuple centrafricain, la deuxième institution de la République fait pitié et est loin d’assumer sa responsabilité de contre – pouvoirs, de représentation nationale et de porte – parole de tous les sans – voix de notre société.

En effet, outre la corruption, les intrigues, les luttes de positionnements, les achats de consciences, les pratiques éhontées de débauchage, de cooptation, de « Koudoufarismes », et les courses aux honneurs qui sont caractéristiques de cette 6ème législature, depuis l’élection du député de Baboua, Laurent Ngon Baba, suite au grand complot politique dont a été malheureusement victime en octobre 2018 le député du 3ème arrondissement Abdoul Karim Méckassoua du Chemin de l’Espérance, c’est dorénavant la paresse, le laxisme, la désertion de l’hémicycle ou plus exactement de la Maison du Peuple et des absences injustifiées frôlant des mesures de congés – maladies de longue durée si elles ne sont pas tout simplement considérées comme des actes de mise en disponibilité ou de démission pure et simple, qui légifèrent le fonctionnement et l’organisation de l’assemblée nationale.

A telle enseigne que les activités des différentes commissions parlementaires qui constituent le poumon et l’âme vitale de cette noble institution sont comme suspendues, pour ne pas dire paralysées et que les députés qui y siègent, ont comme par enchantement et d’un commun accord, décidé de les boycotter. Tout naturellement, les conséquences de ce refus des députés de remplir leurs devoirs et leurs obligations légaux, constitutionnels et républicains et de travailler sont si visibles que plusieurs auditions des membres du gouvernement Ngrébada, dans le cadre de l’examen du projet de la loi de finances 2020, en pâtissent et  n’ont pas pu se tenir, et que la plénière devant y être réservée en date du 13 novembre 2019 a été reportée sine die, selon les dernières informations.

Interrogés sur les raisons de ce climat délétère, la plupart des élus de la nation sans distinction d’appartenance politique et de groupes parlementaires sont unanimes pour pointer d’un doigt accusateur la gouvernance politique, institutionnelle, matérielle et financière du nouveau président Laurent Ngon Baba. Une vraie mal – gouvernance, disent – ils,  fondamentalement caractérisée par des actes de mauvaise gestion, de détournements et de malversations financières, de dilapidations des ressources, de recrutements illégaux de parents, amis et connaissances, de nominations partisanes, de siphonnages des crédits de l’assemblée nationale, d’affectations de contrats de gré à gré, de corruption, de rétention d’informations, de protection assurée à des députés impliqués dans des affaires de corruption, de clanisme, de clientélisme, de non – production du rapport financier, etc…

Pour mettre un terme à cette situation si difficile qui contribue à ternir tous les jours leur image dans l’opinion nationale et internationale, ces derniers sont résolus dans les tout prochains jours à recourir à l’application des articles 12, 126, 127 et 128 du règlement intérieur de l’assemblée nationale.

Affaire à suivre…. !

La rédaction

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