M. Guetoro, un syndicaliste ou un corrompu au service de Touadéra et Sarandji ?

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Dans un communiqué n°11/SATPC/BEN/SG17 du 18 décembre 2017, relatif à la promesse faite par le FMI aux travailleurs centrafricains : un soulagement total, M. Daniel Guetoro, ci – devant secrétaire général du Syndicat Autonome des Travailleurs Progressistes de Centrafrique (SATPC), après avoir formulé des remerciements à l’endroit de l’équipe du FMI ayant séjourné à Bangui le 2 octobre 2017 et du ministre des finances et du budget, M. Dondra, pour avoir promis aux fonctionnaires et agents de l’Etat le paiement des arriérés de salaires, s’est réjoui de l’annonce de l’octroi de 23 milliards de FCFA à la RCA  par le FMI, selon une adresse solennelle  du président de la République Touadéra, à la nation, au lendemain de la fin de la mission de revue avec les institutions financières internationales de Bretton Woods.

 Il s’est évertué par la suite  sans aucune formule diplomatique à couvrir de louanges et de congratulations fort délirantes  ce dernier et son premier ministre Sarandji pour leurs efforts incessants et sûrs pour le relèvement de la RCA. Ont été également destinataires de ces mots de docilité et de servage  le gouvernement, les partis politiques et les différentes centrales syndicales. Aux partis politiques, il leur a demandé de faire des propositions concrètes au gouvernement  et de ne pas pousser les centrales syndicales aux agitations inutiles aux fins de replonger le pays dans le chaos. Quant aux centrales syndicales, il les a exhortées à plus de capacité d’observation, de patience et de trêve sociale pour permettre au gouvernement de disposer de temps matériel pour rechercher des solutions idoines aux problèmes sécuritaire, économique, et social du pays.

Le décor étant ainsi bien planté, il ne restait plus à M. Guetoro qu’à s’en prendre à ses détracteurs et à ceux qui critiquent la mal gouvernance qui caractérise la gestion des affaires de la cité, depuis le retour à l’ordre constitutionnel et l’accession de l’homme de la politique de la rupture au pouvoir. Il n’était donc pas étonnant qu’il se fût d’abord violemment pris au GSTC, le qualifiant d’une centrale syndicale inféodée, n’ayant ni adhérents en provinces et ni fédérations, comme si on lui avait demandé au nom et pour le compte du gouvernement et de ceux qui prétendent être les garants du régime Touadéra de réagir  et qu’il eût saisi cette opportunité qui lui est offerte pour exercer un semblant de droit de réponse à un article du journal « Le Démocrate » du mercredi 4 octobre 2017, dans lequel il a été accusé d’avoir obtenu 1.500.000 Francs CFA de la part du premier ministre Sarandji, aux fins de briser un préavis de grève déposé par GSTC.

Loin de prendre fait et cause pour les mis en cause, pour l’opinion publique nationale , cette démarche ne peut évidemment et naturellement  que susciter des interrogations de la part du GSTC et du journal « Le Démocrate » et soulever certaines questions.  Un syndicat qui est une véritable organisation associative bien hiérarchisée et  défendant la cause et les intérêts de ses membres peut – il se résumer en un seul individu ? Ce communiqué de presse fort de ce qui précède  n’ a – t – il pas été tout simplement  écrit par M. Guetoro, caché dans sa chambre et sa poche bourrée de nouveaux jolis billets de banque à lui remis par ses maîtres, les princes de la République pour cette basse besogne ? Le mode de communication de toute association syndicale le plus indiqué est – il le communiqué de presse ou la déclaration devant  porter publication d’une décision prise par l’assemblée générale, organe suprême  ? Comment peut – il s’en prendre si agressivement à une autre  organisation syndicale comme le GSTC dont les organes de base existent et dont le secrétaire général n’ a fait que notifier au gouvernement Sarandji une décision prise en assemblée générale en toute souveraineté,  en toute indépendance et en toute responsabilité ? Peut – il remettre en cause, en sa qualité de secrétaire général du SATPC, cette décision, alors que non seulement il n’est pas membre du GSTC mais surtout il n’ a pas qualité de ce fait pour agir ? Même en sa qualité de secrétaire général du SATPC, peut – il convoquer à la bourse de travail une assemblée générale regroupant tous les adhérents et sympathisants du SATCP qui n’existerait en réalité que de nom et dans son imaginaire  ? Ne court – il pas le gros  risque de se retrouver seul ce jour – là à la bourse de travail ?

Les réponses à toutes ces pertinentes questions sont claires : M. Guetoro qui, à la tête de cette organisation syndicale fictive, ne représente que sa petite personne, avec ses laideurs, ses lâchetés et ses indignités avérées, n’est que l’expression visible des nouveaux princes de la République. A ce titre, il lui est régulièrement confié la mission d’accomplir des sales besognes, moyennant de fortes espèces sonnantes et trébuchantes,  celle de divertir le peuple centrafricain, de le désorienter des grands problèmes de ce pays, et de détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale des questions de la mal gouvernance administrative, de la nomination des faux sous – préfets et préfets, de l’affectation des inspecteurs des impôts et du trésor près les sociétés d’état en lieu et place des contrôleurs financiers et du refus du gouvernement d’ouvrir des négociations autour d’une table avec le GSTC sur certains points précis  de leur revendication, à savoir  le paiement des arriérés effectif des salaires de novembre et décembre 2013, l’apurement des arriérés  de 1993 et autres pour lesquels des fonctionnaires et agents de l’Etat ont été convoqués à la direction de la dette, et surtout le respect scrupuleux de leur plan de carrière et de leur nomination à divers  postes de responsabilité  en fonction des critères de compétence, d’impartialité et  d’intégrité. Comme il avait déjà obtenu une enveloppe d’un montant d’un million cinq cents mille (1.500.000) francs cfa pour briser le mouvement déclenché par le GSTC, il était tenu de continuer la lutte pour liquider cette organisation syndicale. Peine perdue ! Car, il ne peut parler en lieu et place de GSTC qui considère la déclaration du président Touadéra comme une simple annonce devant être mise sous bénéfice du doute jusqu’au 3 janvier 2018.

A ce sujet, selon des informations dignes de foi en notre possession, GSTC serait plus que jamais représentatif du vœu de la majorité des fonctionnaires et agents de l’Etat ; un puissant organe qui  se bat pour l’amélioration des conditions de travail de ses membres et adhérents et qui refuse de se laisser corrompre et manipuler par les pouvoirs publics ; une association syndicale qui sait où elle va; un organe syndical qui combat la tricherie, la prostitution et le koudoufarisme comme modes de règlements de conflits sociaux.

Pour finir, s’agissant de son semblant de droit de réponse au journal « Le Démocrate », pour l’avoir accusé d’avoir reçu du premier ministre Sarandji le montant sus – indiqué, la rédaction se réserve le droit de lui répondre le moment venu, non sans avoir  préalablement  regretté amèrement son silence au lendemain de la publication de l’article querellé. Un silence qui valait d’office consentement. Un silence qui vaut acceptation de fait à lui reproché : celui de la corruption.

Affaire à suivre…. !

 

La rédaction

 

 

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