M. Antonio Guterres, pourquoi Nourreldine Adam n’a – t – il jamais été arrêté ?

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Conformément au paragraphe 59 (d) de la résolution 2127 (2013), le Comité des sanctions du Conseil de sécurité concernant la République centrafricaine publie un résumé des motifs de l’inscription sur sa liste des sanctions des noms d’individus et d’entités.

Motifs ayant présidé à l’inscription sur la liste: 

Nourreldine Adam a été inscrit sur la Liste le 9 mai 2014 en application des dispositions du paragraphe 36 de la résolution 2134 (2014), en tant qu’individu qui s’est livré ou a apporté un appui à des actes qui compromettent la paix, la stabilité ou la sécurité de la République centrafricaine.

Renseignements complémentaires: 

Nourreldine est l’un des premiers dirigeants de la Séléka dans l’histoire du mouvement. Il se désigne tout à la fois comme général et président de l’un des groupes de rebelles armés de la Séléka, la CCJP centrale, groupe précédemment connu sous le nom de Convention des patriotes pour la justice et la paix ainsi que sous l’acronyme CPJP. En tant qu’ancien chef de la faction « fondamentale » de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP/F), il était le coordonnateur militaire de l’ex-Séléka pendant les offensives au sein de l’ancienne rébellion en République centrafricaine entre le début décembre 2012 et mars 2013. Sans la participation de Nourreldine, la Séléka aurait vraisemblablement été incapable d’arracher le pouvoir à l’ancien Président du pays, François Bozizé. Depuis la nomination de Catherine Samba-Panza comme Présidente par intérim, le 20 janvier 2014, il a été l’un des principaux artisans du retrait tactique de l’ex-Séléka à Sibut, avec pour objectif de créer un bastion musulman dans le nord du pays. Il avait de toute évidence exhorté ses forces à résister aux injonctions du gouvernement de transition et des chefs militaires de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA). Nourreldine dirige activement l’ex-Séléka, les anciennes forces de la Séléka qui ont été dissoutes par Djotodia en septembre 2013, et il dirige les opérations menées contre les quartiers chrétiens tout en continuant de fournir un appui important et des instructions à l’ex-Séléka opérant en République centrafricaine.

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 Nourreldine Adam a aussi été inscrit sur la Liste le 9 mai 2014 en application des dispositions du paragraphe 37 (b) de la résolution 2134 (2014), en tant qu’individu qui a préparé, donné l’ordre de commettre ou commis, en République centrafricaine, des actes qui violent le droit international des droits de l’homme ou le droit international humanitaire.

 Après la prise de Bangui par la Séléka, le 24 mars 2013, Nourreldine Adam a été nommé Ministre de la sécurité, puis Directeur général du Comité extraordinaire de défense des acquis démocratiques (CEDAD), service de renseignements centrafricain aujourd’hui défunt. Le CEDAD, qui lui servait de police politique personnelle, s’est livré à de nombreuses arrestations arbitraires, des actes de torture et des exécutions sommaires. En outre, Nourreldine était l’un des principaux personnages à l’origine de l’opération sanglante menée à Boy Rabe. En août 2013, les forces de la Séléka ont investi Boy Rabe, quartier de la capitale centrafricaine considéré comme un bastion des partisans de François Bozizé et de son groupe ethnique. Sous prétexte de rechercher des caches d’armes, les soldats de la Séléka auraient tué de nombreux civils et se seraient livrés à une vague de pillages. Lorsque ces attaques s’étendirent à d’autres quartiers, des milliers de résidents envahirent l’aéroport international, perçu comme un lieu sûr en raison de la présence de troupes françaises, et en ont occupé la piste.

Nourreldine Adam a aussi été inscrit sur la Liste le 9 mai 2014 en application des dispositions du paragraphe 37 (d) de la résolution 2134 (2014), en tant qu’individu qui a apporté un appui aux groupes armés ou aux réseaux criminels par l’exploitation illégale des ressources naturelles.

Début 2013, Nourredine Adam a joué un rôle important dans les réseaux de financement de l’ex-Séléka. Il s’est rendu en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis pour recueillir des fonds en faveur de l’ancienne rébellion. Il a également agi comme facilitateur auprès d’un réseau de trafic de diamants tchadien opérant entre la République centrafricaine et le Tchad.

Source : Onu

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