Les yeux sont désormais tournés vers l’AES
Par ailleurs, depuis sa création, le G5 Sahel a toujours été perçu comme une organisation de lutte contre le terrorisme, alors qu’il regroupe un ensemble de projets structurants. Avec sa mort actée par les différents acteurs, que deviendront ces projets dont la mise en œuvre profiterait aux populations ? Dans tous les cas, la disparition aujourd’hui du G5-Sahel, est un camouflet pour la France qui se doit de tirer leçon de son échec, en travaillant à changer de paradigme dans ses rapports avec ses partenaires. Du reste, l’un des facteurs ayant aussi conduit à la mort du G5- Sahel, est le manque de financement. Et là, les responsabilités sont partagées. En effet, si beaucoup dénoncent l’hypocrisie des Occidentaux qui n’ont jamais voulu financer la force en question, les pays concernés ont aussi eu tort de toujours attendre des autres, ce qu’ils avaient la capacité de faire. Cela dit, le G5 Sahel étant mort et enterré, les yeux sont désormais tournés vers l’AES. Tirant leçon de l’échec du groupe des 5, il appartient aux souverainistes, de travailler à ce que le temps et les résultats leur donnent raison.
Edoé MENSAH-DOMKPIN