Libreville : La CEEAC pousse l’UA à imposer l’amnistie et ignore les victimes de la crise

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Réunis le 21 octobre dernier à Libreville, au Gabon, les ministres en charge des Affaires étrangères des pays membres de l’organisation sous-régionale ont demandé l’accélération du dialogue entre les parties prenantes  à la crise dans le pays, aux fins de la signature et la mise en œuvre d’un accord de paix et de réconciliation.

Les ministres ont exprimé leur préoccupation sur la situation sécuritaire qui prévaut en République Centrafricaine (RCA) en raison de la recrudescence des affrontements entre les groupes armés et leurs attaques contre la population civiles et les forces internationales. Ils ont salué le projet du désarmement, démobilisation et réinsertion engagé dans le pays et les efforts du gouvernement centrafricain dans la restauration de la sécurité.

Ils ont également encouragé le gouvernement et les groupes armés à entreprendre et accélérer le dialogue politique dans le cadre de l’initiative africaine. Selon eux, les besoins humanitaires restent importants en RCA à cause de l’insécurité et des violences récurrentes qui poussent la population à se déplacer à travers le pays.

Les ministres ont, en outre, approuvé la prochaine visite du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, en RCA, et l’ont exhorté à plaider auprès du Conseil de sécurité pour doter la Minusca des moyens nécessaires pour l’accomplissement de sa mission.

Ils ont réaffirmé l’engagement des pays de la Communauté écnomique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) à œuvrer aux côtés de la communauté internationale et des Nations unies en vue de la stabilité définitive en RCA. Après avoir déploré la violation des droits humains par quelques éléments des troupes des pays membres, les ministres ont encouragé les Etats de la communauté à renforcer la formation de leurs forces de défense et de sécurité en matière du Droit international humanitaire.

Concernant la réforme de la CEEAC, les ministres ont instruit le secrétaire général de l’institution, Ahmad Allam-Mi, à poursuivre le processus de recrutement du cabinet des experts devant réaliser le diagnostic du cadre légal et organisationnel et formuler des options de réforme du dispositif institutionnel régional.

Notons que la réunion de Libreville a regroupé les ministres des Affaires étrangères du Cameroun, du Congo, du Tchad, du Rwanda, du Gabon, de la République démocratique du Congo, de la Guinée Equatoriale, de la RCA, de l’Angola et de Sao Tome et Principe.

Christian Brice Elion

Source : ADIAC

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