Les revendications des groupes armés sur la table de l’Union Africaine

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Les groupes armés en Centrafrique ont présenté près de cent revendications, dont l’amnistie générale, au panel d’experts de l’Union africaine (UA) qui organise une médiation avec le gouvernement, dans un pays en proie à des combats quotidiens.

Partage des pouvoirs et gouvernement d’union nationale, construction de routes, amnistie générale ou encore restructuration de l’armée : le panel de l’UA a listé les 97 revendications des groupes armés opérant en Centrafrique pour un retour à la paix.

Selon un diplomate à Bangui, des émissaires de chaque groupe armé doivent désormais se réunir avec le panel à Bouar (ouest) le 27 août pour une « harmonisation » de ces revendications, avant de les soumettre aux autorités en vue d’un accord.

Parmi les revendications se trouve l’amnistie générale pour les combattants de groupes armés et leurs chefs, une mesure polémique qui est réclamée par ces groupes depuis le début des violences en 2012.

Mais les autorités, appuyées par la communauté internationale, ont toujours refusé ce pré-requis à une cessation des hostilités. Une Cour pénale spéciale (CPS) a été créée pour juger les crimes commis dans le pays depuis 2003.

Autre revendication majeure, la révision des accords de coopération militaire entre la RCA et la Russie. Depuis début 2018, la Russie a signé plusieurs accords de ce type avec Bangui, suscitant l’ire de certains groupes armés qui voient d’un mauvais oeil un réarmement de l’armée.

Très présent diplomatiquement depuis plusieurs mois en RCA, Moscou a par ailleurs tenté d’organiser samedi une réunion de médiation parallèle, à Khartoum (Soudan), selon des sources concordantes.

Une première tentative avait été faite en juillet, sans succès. Lundi, le porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui, a démenti dans un communiqué la tenue de la réunion et réaffirmé « l’attachement » de Bangui à la médiation de l’UA.

Soutenu par l’ONU et les principaux partenaires de la RCA, le panel africain a rencontré les groupes armés, ainsi que les deux anciens présidents, Michel Djotodia au Bénin et François Bozizé en Ouganda.

De nombreuses tentatives de médiations ont eu lieu en Centrafrique depuis le début de la crise en 2012, et sept accords de paix ont été signés, sans qu’aucun ne parvienne à un retour au calme.

Ce pays est ravagé par des combats incessants entre des groupes armés qui combattent pour le contrôle des territoires et leurs ressources. Impuissant, l’Etat n’a de contrôle que sur une très maigre partie du pays.

ANI Avec AFP

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