Les guerres par procuration sont une source majeure d’instabilité en RCA

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VOICI CE QUE CACHE LA PRÉTENDUE LUTTE POUR L’ÉTAT DE DROIT ET LA DÉMOCRATIE EN CENTRAFRIQUE:
Il est clair que les guerres par procuration sont une source majeure d’instabilité en RCA.
Et, tandis que la Russie, le Rwanda et la MINUSCA ont renforcé leur présence, le conflit est depuis longtemps international. Il est clair que les guerres par procuration sont une source majeure d’instabilité en RCA. Les réseaux français et tchadiens soutiennent Bozizé et des groupes armés tels que le FPRC, le 3R et le MPC; Les réseaux russes soutiennent le gouvernement de Touadéra de plus en plus corrompu.
L’Afrique est une destination importante pour l’industrie russe de la défense, car Moscou fournit 49% des exportations mondiales d’armes vers le continent (l’Algérie et l’Égypte représentent une part importante de ce nombre). La RCA offre à la Russie la possibilité de projeter un statut de grande puissance à la fois sur les marchés africains et sur ses rivaux géopolitiques. Mais surtout, Moscou peut y parvenir à peu de frais. Des entrepreneurs militaires privés comme le groupe Wagner, financé par des concessions minières locales, plantent un drapeau russe en Afrique; Bangui, à son tour, reçoit une assistance pratique pour ses forces armées qu’aucun autre pays n’est disposé à fournir.
Les intérêts économiques et politiques de la France dans la région reflètent une histoire ancienne et profondément impopulaire du colonialisme, suivie d’interventions militaires postcoloniales.
Thierry Vircoulon, expert à l’Institut français des relations internationales (IFRI), soutient que la France et la Russie sont enfermées dans une guerre par procuration, «mais les enjeux ne sont pas la RCA. Cette guerre d’influence en RCA fait partie de la vue d’ensemble des relations russo-françaises depuis la crise en Ukraine. Alors que d’autres pays peuvent représenter des intérêts stratégiques plus importants – comme la Libye, la Syrie ou l’Ukraine – la présence de Moscou en RCA est un moyen rentable de saper l’influence de la France sur ses anciennes colonies.
Au niveau régional, une intervention extérieure peut représenter les intérêts de puissants fonctionnaires, mais pas les gouvernements eux-mêmes. Par exemple, l’implication tchadienne dans le conflit, selon Gervais, entoure l’investissement des élites dans le bétail.
Cela ne veut pas dire que le conflit en RCA n’est qu’une guerre par procuration. Au niveau local, les politiciens recherchent un soutien international pour leurs propres objectifs individuels. Touadéra a pris une décision politique en «cédant une grande partie de la souveraineté [de la RCA] aux émissaires de sécurité pro-Kremlin». Mais ce n’est pas nouveau. Les politiciens vieillissants de la RCA – les mêmes visages existent depuis des décennies – ont pour tradition de sous-traiter la sécurité de leurs régimes politiquement faibles à des tiers.
Tous les participants – des organisations internationales puissantes aux citoyens ordinaires – marchent maintenant à la corde raide.
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It’s clear that proxy wars are a major source of instability in CAR.
And while Russia, Rwanda, and MINUSCA have beefed up their presence, the conflict has long been an international one. It’s clear that proxy wars are a major source of instability in CAR. French and Chadian networks support Bozizé and armed groups such as the FPRC, 3R, and MPC; Russian networks back the increasingly corrupt Touadéra government.
Africa is an important destination for Russia’s defense industry, as Moscow supplies 49 percent of the world’s arms exports to the continent (Algeria and Egypt represent a significant portion of that number). CAR provides Russia the chance to project great power status to both African markets and geopolitical rivals. Most importantly, however, Moscow can achieve this on the cheap. Private military contractors like Wagner Group—funded through local mineral concessions—plant a Russian flag in Africa; Bangui, in turn, receives hands-on assistance for its armed forces that no other country is willing to provide.
France’s economic and political interests in the region reflect a long-standing and deeply unpopular history of colonialism, followed by post-colonial military interventions.
Thierry Vircoulon, an expert at the French Institute of International Relations (IFRI), argues that France and Russia are locked in a proxy war, “but the stakes are not CAR. This war of influence in CAR is part of the bigger picture of Russo-French relations since the crisis in Ukraine.” While other countries may represent more important strategic interests—such as Libya, Syria, or Ukraine—Moscow’s presence in CAR is a cost-effective means to undermine France’s perceived influence over its former colonies.
On a regional level, outside intervention may represent the interests of powerful government officials, but not governments themselves. For example, Chadian involvement in the conflict, according to Gervais, surrounds elites’ investment in cattle.
This is not to say that the conflict in CAR is just a proxy war. At a local level, politicians seek international support for their own individual aims. Touadéra made a political decision when he “surrendered a great part of [CAR’s] sovereignty to pro-Kremlin security emissaries.” But this is nothing new. CAR’s aging politicians—the same faces have been around for decades—have a tradition of outsourcing the security of their politically weak regimes to outsiders.
All participants—from powerful international organizations to ordinary citizens—are now walking a tight-rope.
SOURCE: Outside Powers Are Making the Conflict in the Central African Republic Worse BY JOHN A. LECHNER, ALEXANDRA LAMARCHE | FOREIGN POLICY, JANUARY 22, 2021.

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