Les en – dessous de la conquête du Haut – Mboumou par Ali Darass

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Les raisons de la conquête de toute la région de l’Est de la République centrafricaine ou plus exactement de qui en reste encore ont été contenues dans une lettre hautement secrète que le mercenaire nigérien Ali Darass, ministre – conseiller à la primature, en application des termes de l’Accord de Paix de Khartoum, mais en flagrante violation des dispositions de l’article 28 de la constitution et des recommandations du Forum de Bangui, a faite parvenir à son partenaire, un certain Touadéra, président de la République, il y a aujourd’hui plusieurs jours déjà.
C’est donc sur ses instructions tacites et accord de l’homme à qui le peuple centrafricain a confié la gestion de son destin et la gouvernance de son pays, le demi – frère de l’autre mercenaire peulh d’origine camerounaise que celui qui se réclame de la succession du conquérant peulh Ousman Dan Fodio, a décidé de déployer tous les éléments de l’UPC dans la préfecture du Haut – Mboumou et de les nommer à des fonctions civiles et militaires. Une décision qui fait justement suite à sa demande au mathématicien de Boy – Rabé de suspendre les activités des agents de l’Etat dans cette partie du territoire national.
Il est donc tout naturellement normal, du fait de ses révélations, que ni la présidence de la République ni le gouvernement, en dépit des multiples réactions des partis politiques et des représentants nationaux, n’aient bien daigné élever la voix pour non seulement condamner ces actes contre la patrie et de paisibles citoyens centrafricains, obligés de fuir leurs maisons pour se réfugier en brousse, au Sud Soudan et en République Démocratique du Congo, mais surtout ordonner le recours à la force pour le neutraliser. Même si la Minusca, sous de fortes pressions de l’opinion, est sortie ces derniers temps de son silence complice pour le sommer de retirer ses troupes de voleurs de bétails et d’exploitants miniers clandestins de Bambouti, rien n’est sûr que l’usage de la force sera utilisé dans les tout jours contre ce seigneur de guerre.
De ce qui précède, nous pouvons aisément déduire, comme de son côté Ali Darass a eu à l’exprimer à son partenaire de sa missive, que les objectifs de cette expansion militaire visent à confirmer l’autonomie d’Ali Darassa et de ses hommes installés dans cette partie du territoire centrafricain ainsi que leurs droits exclusifs d’en exploiter les richesses immenses sans droit de regard des centrafricains, d’une part, et à exclure, de ce fait, tous les centrafricains chassés de leurs terres arables, riches et nourricières, celles de leurs aïeux et de leurs ancêtres, fort malheureusement dorénavant réservées aux seuls peulhs venus d’ailleurs qui y sont déjà installés et qui vont y arriver, d’autre part.
A ce titre, outre les nominations, il nous a été rapporté qu’un aérodrome dans la localité serait en réfection pour faciliter l’atterrissage des gros porteurs, un grand marché à bétail en construction afin de permettre les conditions de flux de denses et propices échanges commerciaux entre vendeurs et acheteurs, les travaux d’entretien des routes et pistes lancés pour rendre toute cette zone fréquentable par d’importants trafics de véhicules.
C’est ce qu’il faut comprendre, en sus de la lettre dont le président Touadéra a été personnellement destinataire, par la lecture du paragraphe essentiel de l’autre correspondance officielle et dite de « sensibilisations sur les accords de paix et de réconciliation de Khartoum », à lui et à la Minusca adressée par Ali DARASSA avant sa progression vers le Haut Mbomou.
Ainsi donc, avec la complicité active du régime de Bangui, ce mercenaire nigérien fait dérouler sans aucune gêne sous nos yeux, comme il fallait s’y attendre, le contenu d’un vaste programme politique, né d’une conquête territoriale suite à une capitulation de tout un peuple et de ses dirigeants dont la conscience sera à jamais chargée de la responsabilité de la trahison et du châtiment de la lâcheté, en s’octroyant le droit d’exploiter les minerais du sous-sol centrafricain, à l’exemple de l’uranium de Bakouma, en y excluant les propriétaires légitimes et en tenant les produits qui en découlent hors des services officiels de l’Etat centrafricain.
Vive la Républiques des Groupes Armés sous le règne du mathématicien de Boy – Rabé !
Jean – Paul Naïba

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