L’ennemi de la Centrafrique c’est le centrafricain lui-même

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RAPPEL
La période coloniale (1895-1959)
En 1885, des explorateurs belges découvrent le fleuve Oubangui. Le territoire ainsi découvert est partagé entre la France et la Belgique de part et d’autre du fleuve qui marque ainsi la frontière entre ces deux puissances coloniales. En 1889, sur la rive droite de l’Oubangui est fondé le poste de Bangui, qui deviendra en 1985 la capitale de la République centrafricaine. En 1905, l’Oubangui-Chari devient une colonie française, dont la population est exploitée.
En 1910, elle appartient à l’Afrique-Équatoriale française. La moitié du territoire est distribué en concessions. Celles-ci sont cotées en bourse et sont confiées à des exploitants qui ne recherchent que le profit. Face à cette hégémonie, les missionnaires apparaissent comme de grands défenseurs du peuple. De 1928 à 1931, la guerre du Kongo-wara fait rage dans la région, les populations sont soutenues activement par les missionnaires et refusent le travail forcé imposé dans les concessions. La figure emblématique de l’indépendance du pays est l’abbé Barthélemy Boganda qui meurt en pleine campagne électorale, dans un accident d’avion le 29 mars 1959.
L’indépendance
La République centrafricaine est proclamée le 1er décembre 1958. Le 13 août 1960 le pays accède à l’indépendance. Après l’assassinat de Boganda en 1959, le père de l’indépendance centrafricaine, c’est Goumba[Qui ?] qui semble être son successeur mais David Dacko, soutenu par la France, devient le premier président de la république en 1960. Il instaure très vite un régime dictatorial et commet l’erreur de se rapprocher de la Chine. La France se décide alors de soutenir le chef d’état-major de l’armée centrafricaine, Jean-Bedel Bokassa.
La régime Bokassa (1965-1979)
En 1965, lors du « coup d’État de la Saint-Sylvestre », Jean-Bedel Bokassa renverse son cousin David Dacko et prend le pouvoir. Le 4 décembre 1976, il devient l’empereur Bokassa Ier. Il met alors en place une politique très répressive dans tout le pays. En septembre 1979, « l’opération Caban », organisée par la France, renverse Bokassa et « l’opération Barracuda » remet au pouvoir David Dacko. En effet, depuis quelque temps Bokassa se rapprochait de plus en plus de Kadhafi dont la politique au Tchad est en contradiction complète avec les intérêts français.
Le régime Kolingba (1981-1993)
David Dacko réinstaure la République et rétablit les libertés fondamentales.
En septembre 1981, le général André Kolingba, profitant d’une période d’agitation sociale, contraint David Dacko à lui remettre le pouvoir et instaure un régime militaire fortement influencé par le colonel Mantion, l’officier de renseignement français qui dirige aussi la garde présidentielle. Au début des années 1990, Kolingba est peu à peu lâché par la France qui lui reproche un régime trop dictatorial et incompatible avec les objectifs du discours de La Baule du président François Mitterrand en 1990.
En 1993, des mutins finissent par contraindre Kolingba à organiser des élections, organisées la même année. Ange-Félix Patassé est élu président de la République.
L’ère de l’instabilité (1993-aujourd’hui)
La Centrafrique connait depuis le milieu des années 1990 un cycle de soulèvements politico-militaires qui ont profondément déstabilisé l’environnement politique du pays.
En 1996, le président élu Ange-Félix Patassé est menacé par une série de trois mutineries au sein des Forces armées centrafricaines (FACA), qui l’amènent à demander l’intervention de l’armée française.
Cette crise ouvre une période dans laquelle l’instabilité devient progressivement chronique dans le pays.
Si les accords de Bangui de janvier 1997 semblent mettre un terme aux conflits et le scrutin présidentiel de 1999 ouvre la voie d’un deuxième mandat à Ange-Félix Patassé, en 2001, l’ancien président André Kolingba tente un coup d’État contre le président Patassé le 28 mai 2001 que seule l’intervention de la Libye et des combattants du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba permet de contrer.
De nouvelles périodes de troubles suivront et le général François Bozizé, ancien chef d’état-major des forces armées centrafricaines, est impliqué dans un putsch avorté en mai 2001 contre le président Patassé et doit fuir au Tchad le 9 novembre 2001.
Malgré l’intervention de la communauté internationale, Ange-Félix Patassé est finalement renversé le 15 mars 2003 par François Bozizé grâce au soutien de certains groupes armés tchadiens. Après des élections plusieurs fois reportées, le général Bozizé est élu président de la République au second tour le 8 mai 2005.
La deuxième guerre civile (2012-2013)
En décembre 2012, le pays est à nouveau dans une situation insurrectionnelle. Une coalition rebelle prenant le nom de Séléka (Alliance en langue sango) s’est constituée contre le régime de Bozizé. Réunissant au moins trois mouvements préexistants, cette coalition, qui dispose de troupes bien armées et disciplinées, a pris le contrôle de la ville diamantifère de Bria le 18 décembre, avant de progresser rapidement vers la capitale1. Le président Bozizé espéra un temps obtenir un soutien militaire de la France ou des États-Unis2, mais ces deux pays choisissent de ne pas intervenir. En mars 2013, les rebelles de la coalition Séléka reprennent les hostilités et finissent par chasser Bozizé du pouvoir le 24 mars 2013. Le chef de la Seleka Michel Djotodia s’auto-proclame président de la République3. Incapable de rétablir l’ordre, la situation s’enlise et la crise débouche sur des affrontements inter-communautaires.
La troisième guerre civile (2013-aujourd’hui)
Face au risque de génocide, la France annonce, le 26 novembre 2013, l’envoi d’un millier de soldats pour rétablir la sécurité dans le pays4. Le 5 décembre 2013, par la résolution 2127, le conseil de sécurité des Nations unies autorise le « déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) pour une période de 12 mois » officiellement pour mettre fin à la « faillite totale de l’ordre public, l’absence de l’état de droit et les tensions interconfessionnelles »5. La MISCA est appuyée par des forces françaises (opération Sangaris), autorisées à prendre « toutes les mesures nécessaires ».
Le 10 janvier 2014, le président de la transition centrafricaine Michel Djotodia et son premier ministre Nicolas Tiangaye annoncent leur démission lors d’un sommet extraordinaire de la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC)6,7. Le 20 janvier 2014, le conseil national de transition de la République centrafricaine élit Catherine Samba-Panza comme chef de l’État de transition de la République centrafricaine.Le 23 juillet 2014, les belligérants signent un accord de cessation des hostilités à Brazzaville.
Les accords :
  • Les accords de Libreville pour la paix en Centrafrique
  • Les accords de Syrte pour la paix en Centrafrique,
  • Les accords de Brazzaville pour la paix en Centrafrique,
  • Les accords de N’Djamena pour la paix en Centrafrique,
  • Les accords de Nairobi pour la paix en Centrafrique,
  • Les accords d’Angola pour la paix en Centrafrique,
  • Les accords de Rome pour la paix en Centrafrique,
  • Les accords de Bangui pour la paix en Centrafrique.
Tous ces accords ont été signés et toujours pas de paix Pourquoi ?
Parce que le cœur est mauvais (la haine, la jalousie, l’envie, l’égoïsme, les campagnes de dénigrements  l’intérêt de soi, etc.). Toutes ces choses sont à l’origine du problème de ce pays.
Tant que chacun  ne prend pas conscience que c’est l’intérêt national qui  prime sur tous les autres, la Centrafrique ne sortira jamais de ce bourbier.
Prenons quelques exemples des pays qui ont traversé ce que  vit la Centrafrique aujourd’hui : la côte d’ivoire, le Rwanda, l’Angola ,etc …….. Ils se sont relevés parce qu’ils ont compris que c’est l’intérêt national qui prime sur toutes autres choses et que l’important c’est de développer leur pays.
Si nous ne changeons de pas de mentalité, de comportement et notre façon de voir les choses, rien  ne se fera.
Arrêtons  d’accuser toujours la France et la main étrangère.
Le problème de ce pays est Centrafricain et  c’est l’état de notre cœur.
Changeons nos cœurs et la paix reviendra .
 FRANCIS LINGBIMA
Journaliste Politique 
Directeur de Publication d’Afrique News Info

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