LE TRIUMVIRAT, UN MECANISME EFFICACE ET ADAPTE A LA RESTAURATION ET A LA REFONDATION DURABLES DE LA NATION CENTRAFRICAINE / POST-CONFLITS

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« PENSÉE A VOUS !

  • Mes Pères et Mères Centrafricains,
  • Mes Frères et Sœurs Centrafricains,
  • Tous qui aimez la Centrafrique et Son Peuple,

Il y a soixante-deux (62) ans, Feu Président Barthélemy BOGANDAdisait : « Il est temps de supprimer les causes des conflits afin que le pays se développe par le travail, dans l’ordre et la Paix, et que tous les citoyens puissent cohabiter pacifiquement et coopérer dans un travail constructif pour le bonheur de tous. », le  07 Septembre 1958, au Cinéma le Rex à Bangui.

Aujourd’hui, et, plus que jamais, jusqu’aux élections prochaines, nous devons tous œuvrer pour donner un contenu visible et lisible à cette déclaration. Il n’y aura ni majorité ni opposition dans la conduite provisoire de notre Cité. Notre majorité, c’est l’unité de nos forces, de nos expériences et de nos compétences au service de la Nation et du Peuple Centrafricain. Notre opposition, c’est notre lutte solidaire contre la Haine, le Tribalisme, la Corruption, les Préjugés, la Manipulation et autres anti-valeurs qui nous ont longtemps endeuillés. C’est le sens de ce mécanisme que je vous propose, pour que vive et prospère, notre cher et beau pays, à la seule Gloire du Dieu Créateur, » Ludovic NGAIFEÏ.

‘‘Les élections de 2021 ne pourront pas se tenir et ne doivent pas se tenir !’’

Telle est la réponse à la question longtemps posée, consécutive à la situation de « ni Paix ni Guerre » en République Centrafricaine, pays meurtri par les abominations de toutes sortes. Ces élections attendues à grandes pompes, par tous ceux qui sont guidés et hantés par l’exercice du Pouvoir pour le pouvoir au détriment du peuple et de la nation, ne pourront pas se tenir pour des raisons évidentes:

  • La première raison est d’ordre Constitutionnel et Structurel

Les dispositions de l’article 155 de la Constitution du 30 Mars 2016 de notre pays énoncent clairement que : « Les Institutions prévues par la présente constitution seront mises en place dans les douze (12) mois qui suivent la date de l’investiture du Président de la République élu, à l’exception du SENAT qui sera mis en place après les élections municipales et régionales ».

Au regard des dispositions pertinentes de la Loi du Peuple Centrafricain, notre Constitution qui précède, le Gouvernement, pour des raisons propres à lui et ce, en entente avec l’ANE 2013, n’a pas fait accompagner le projet de Loi qui a porté le Code électoral de la République n°19.0012 du 20 Août 2019, du projet de Loi Organique fixant la composition, l’organisation et le fonctionnement de l’ANE à l’Assemblée Nationale, en vue de son adoption devant matérialiser la mise en place de cette Institution.

Du coup, l’on relève et l’on constate, que depuis quatre (04) années après l’Investiture du Président élu, l’ANE 2013 n’a pas été mise en place conformément aux dispositions constitutionnelles ci-haut rappelées et donc, est inexistante, du point de vue de la Loi. Et, même si elle venait à être mise en place, elle serait hors délais constitutionnel, car la période de validité de sa mise en place est comprise entre le 30 Mars 2016 et le 30 Mars 2017. Elle est donc manifestement illégitime et illégale.

  • L’Impréparation ou la mauvaise préparation de ces élections

Les sous-entendus des raisons et entente entre le Gouvernement et l’ANE 2013, ont conduit cette dernière, c’est-à-dire l’ANE 2013, sinon  à une mauvaise préparation, du moins à des préparations orientées des élections de 2020 et 2021 marquées par :

  • La mise en place des démembrements locaux faite à la sauvette et sous pressions dans les zones contrôlées par les rebelles;
  • Les multiples contestations de ces démembrements locaux ne comportant que des membres choisis par l’ANE sans l’accord des autres partis en présence ;
  • La révision des listes électorales non encore entamée sans parler du traitement informatique desdites listes…

 

  • Le non désarmement des rebelles promis ainsi que le surarmement de ceux-ci

Dans toutes les décisions et recommandations prises ou adoptées par les instances internationales et au cours des différents fora, dont le dernier est celui de Khartoum, en faveur de la Paix en République Centrafricaine, figure en bonne place et, en lettre d’or, le désarmement des groupes armés. Malheureusement, l’on a constaté et l’on constate encore que paradoxalement, depuis la mission SANGARIS du 05 Décembre 2013, avec comme objectif principal, le désarmement forcé des belligérants c’est-à-dire, Anti-Balaka et Séléka, jusqu’à la mise en place de la MINUSCA, avec le déploiement des forces militaires internationales que :

  • Le Désarmement, premier point de l’ordre du jour est déclassé dans la rubrique des divers laissant libre-cours aux mandatés, pour s’occuper d’autres domaines plus rémunérateurs, pour eux-mêmes et pour leurs mandataires ;
  • Les quelques saupoudrages de désarmement trompe-œil effectués l’ont été, sur la position des éléments de l’ancienne rébellion APRD restructurés en RJ/Bélanga et RJ/Sayo sans l’implication réelle des vrais leaders de terrain de ces groupes ;
  • Les groupes rebelles tenus par des mercenaires étrangers, à l’exemple de SIDIKI, ALKATIM et Ali DARAS sont gérés avec le plus grand respect et honneur. Leurs exactions et réarmements insolents se passent sous silence gouvernemental, qui, parfois et souvent, subi les injonctions de ces derniers ;
  • Les moyens militaires (logistiques, armements) mis à la disposition du Gouvernement par les Pays Amis et la Communauté Internationale pour protéger le peuple Centrafricain, sont abusivement orientés pour des missions qui ne cadrent pas avec le document de concept d’emploi de nos forces, édité pour le besoin de la cause.

 

  • L’Envahissement du territoire par des bergers peulhs en armes et tenues militaires et policières.

Le refus délibéré de désarmer les groupes armés, le non-déploiement des Forces Armées Centrafricainessur l’ensemble du territoire, le pillage à outrance des richesses et ressources naturelles du pays par les mercenaires étrangers, le tout couronné par les vastes étendues de pâturages non protégés, auront suffi pour servir  d’attraits, ayant provoqué le déferlement de nouveaux éleveurs étrangers, d’origine peulh et multinationaux qui ont envahi la quasi-totalité du territoire national. Ces éleveurs peulhs tantôt appelés MBARARA, AKOU, tantôt OUDAH sont tous équipés d’armes de guerre, tenues militaires et policières Centrafricaines. Ils prennent les éleveurs nationaux à la chasse, les dépossèdent de leurs bétails au profit de leurs Maîtres cachés. Dans le même temps, leurs troupeaux détruisent les plantations des agriculteurs, qui, parfois et souvent, voient leurs cases incendiées à la moindre discussion ou riposte.

La vérité sur la spécificité de ces peulhs et l’ampleur de leur menace en tant que rebelles, sur la vie de la nation Centrafricaine, a été révélée par le Ministre délégué à l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et du Développement Local, Monsieur ISSA BI AMADOU, au cours de la dernière émission avec le club de la presse où, il clarifiait que les peulhs de la lignée de SIDIKI sont dans l’Ouest du pays, ceux de la lignée d’ALKATIM au centre et ceux de la lignée de ALI DARAS au Centre-Est du pays.

Ainsi, pour avoir dit la vérité aux fins de sauver le pays et le peuple, ce compatriote, Centrafricain d’origine et de souche peulhe, Ingénieur Agropastoral, a été débarqué du Gouvernement au lendemain du 30 Mars 2020, journée marquant la festivité du quatrième anniversaire de l’accession du Président TOUADERA à la Magistrature Suprême de l’État. Une telle décision, d’importance nationale, prise sous les influences mutualisées des seigneurs de guerre SIDIKI et Ali DARAS, au motif qu’un peulh a trahi les autres peulhs, atteste à n’en point douter, de l’influence et de l’accointance de ces mercenaires étrangers avec le pouvoir en place.

De là, il est à craindre avec raison, un agenda caché de substitution d’une race par d’autres. Le silence du Gouvernement, en face des exactions répétées de ces peulhs nouveaux venus, la non-interposition du Gouvernement entre les frères Goula et Rounga qui se battent à Ndélé, avec les migrations forcées des populations vers la Nana-Gribizi en sont des indices révélateurs. En somme, la combinaison des paramètres non-exhaustifs, qui précèdent, crée et donne un environnement non-propice à l’organisation d’élections libres, apaisées, transparentes et équitables en Centrafrique.

S’obstiner à le faire, car telle aura été la volonté de la Communauté Internationale, c’est conduire le Peuple déjà meurtri au génocide comme l’avait annoncé la mission précurseur du Secrétaire Général des Nations-Unies, avant que ce dernier, Monsieur Antono GUTERES, ne reprécise au sortir de l’audience avec le Président de l’Assemblée Nationale le 24 Octobre 2017, que : « Le Génocide se prépare d’abord » (sic).

C’est pourquoi, en tant que Centrafricain aimant ce pays et son peuple qui m’ont vu naître et qui m’ont tout donné, mû des expériences et des mécanismes de gouvernance du passé aux résultats mitigés, intégrant la Vérité énoncée par l’Ecclésiaste, « qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil », Cf. Ecclésiaste 1 : 9, laquelle Véritéa été reprise par Lavoisieren termes de « Rien ne se perd, rien ne se crée mais tout se transforme »,

Voudrais-je proposer, à mes sœurs et frères Centrafricains, le mécanisme d’un TRIUMVIRAT qui nous permettra, tous ensemble, de désarmer le pays, de le purifier des malfrats, de procéder à des réformes urgentes et nécessaires. En un mot, de soigner et de guérir la Nation Centrafricaine, avant de la proposer en mariage, par l’organisation des élections en commençant par les Municipales, les Régionales, ensuite la Présidentielle et les Législatives.

Si la notion de la Gouvernance se rapporte à la prévention qui, elle, désigne la capacité et l’aptitude d’anticiper sur les évènements futurs ou à venir, nous devons choisir le Mécanisme qui mettra tout le peuple Centrafricain à l’abri des larmes et du sang, c’estleTRIUMVIRAT.

A)Les Raisons qui justifient le choix du TRIUMVIRAT

S’il est universellement admis que le passé permet de comprendre le présent, et à partir du présent de bien projeter le futur, une vue rétrospective sur le parcours politique de la République Centrafricaine depuis son accession à l’indépendance le 13 Août 1960, de manière sereine, détachée et très objective, a conduit au choix du TRIUMVIRAT, comme étant le mécanisme qui garantirait la refondation de la Nation Centrafricaine, avant les prochaines élections qui déboucheraient sur une stabilité, gage d’un développement durable.

En effet, et sans vouloir faire de développement exhaustif de tous les régimes qui ont conduit la destinée de ce pays et le destin de son peuple, il est tout à fait intéressant, de rappeler les caractéristiques des mécanismes de Gouvernance, en rapport avec les destinations vers lesquelles, ces mécanismes ont conduit le pays. Au nombre de ces mécanismes, l’on retiendra pour mémoire et à titre d’illustrations :

  • Le mécanisme démocratique avec des régimes issus des élections pluralistes : David DACKO 2 : 1980-1981 ; Ange Félix PATASSE : 1993-2003 ; François BOZIZE : 2005-2012 ; Faustin Archange TOUADERA : 2016 à ce jour.
  • Le mécanisme semi-démocratique avec de semblant élections : David DACKO 1 : 1960-1966 ; André KOLINGBA : 1986-1992.
  • Le mécanisme de coups d’Etat : Jean Bedel BOKASSA : 1966-1979 ; David DACKO 2 : 1979-1980 ; André KOLINGBA : 1981-1986 ; François BOZIZE : 2003-2005 ; Michel NDOTODJA : 2012-2013.
  • Le mécanisme d’exception dit de Transition : André KOLINGBA : 1992-1993 (collège) ; François BOZIZE : 2011-2012 ; Catherine SAMBA PANZA : 2013-2015.

La panoplie des mécanismes qui précèdent, aurait dû, naturellement, hisser le pays sur la voie du développement ou de l’émergence si et seulement si, chaque régime arrivait avec comme objectif principal la Nation et le Peuple au Centre de toutes actions politiques. Au lieu de cela, l’on a paradoxalement relevé et continue de constater que le quotidien du Centrafricain se dégrade de plus en plus et sa dignité humaine baigne dans les larmes et le sang de ses innocents frères et sœurs.

Qu’il s’agisse du régime démocratique, semi-démocratique, de coups d’Etat ou d’exception, les discours et les gestes de leurs premiers instants ont semblé se focaliser sur le Peuple et le Pays, mais, très tôt, l’influence des groupes de partis politiques, des Forces armées ou des puissances étrangères ayant favorisé leurs accès au Pouvoir, les dévie de la trajectoire du Peuple et de la Nation, vers les intérêts égoïstes et partisans. C’est la paupérisation du peuple qui s’installe et s’accompagne de son massacre par des mercenaires étrangers sans cœur. Et, ces tristes réalités qui se répètent et deviennent le psychodrame Centrafricain, découlent de la somme des frustrations nées de :

  • L’exclusion politique: Ceux qui accèdent au Pouvoir ignorent ou excluent volontairement une frange importante de la population dont entre autres : l’Armée qui confère à un pays son droit de souveraineté ; la Société Civile qui englobe une couche dense de la population, sans oublier les Fondations de la Nation que sont les chefs de quartiers et de villages. C’est à peine quand la barque tangue, qu’ils tentent de faire recours à ces couches laissées pour compte à travers des discours incongrus ;
  • L’allergie à la vérité : ils sont tous hostiles, fermés et allergiques à la vérité, cette vertu qui affranchit et libère un homme et tout un peuple. Toutes solutions possibles aux questions inhérentes au quotidien d’un peuple pris individuellement ou collectivement, résident dans la recherche de la Vérité qui s’appelle aussi Dieu.

C’est pourquoi, le Seigneur Jésus-Christ déclare dans Jean 8 : 32 que : « Vous connaitrez la vérité et la vérité vous affranchira ». Même étant Dieu, il ne s’est pas empêché de demander à ses disciples ce que la foule et eux-mêmes pensent de lui. Cf. Matthieu 16 : 15.

Et, pour se mettre à l’abri de toutes critiques et pris dans les mailles des manipulations, ils créent des réseaux de fanatiques oubliant que le fanatisme est un grave danger pour la personne ou la chose fanatisée même si la cause défendue peut paraître juste ;

  • La course effrénée à l’enrichissement rapide et illicite: Les penchants excessifs pour les biens matériels de ce monde, mais bien plus, pour les milliards en compte à l’étranger, les déportent dans le camp de l’intérêt partisan, avec ses corollaires que sont les détournements, la corruption, la gabegie et autres formes d’antivaleurs, qui les conduisent à des fins de règnes gâtées et polluées par les « affaires », pourtant ils avaient toutes les prédispositions pour être de bons dirigeants…

Tout ce rappel sommaire qui précède, montre à suffisance, combien les mécanismes de Gouvernance déjà employés n’ont résolu en rien les problèmes Centrafricains mais en ont ajouté de nouveaux, que l’on n’arrive pas à solutionner actuellement. C’est pourquoi ,

  • Considérant la situation de quasi-épuisement du peuple Centrafricain, un épuisement qui s’apparente à l’issue d’une réconciliation où il n’y a ni vainqueur ni vaincu, chaque Centrafricain ayant une responsabilité à de degrés divers, dans les drames qui se jouent en Centrafrique, et,
  • Conscient de l’urgence et de l’impérieuse nécessité de sortir la Nation Centrafricaine et le Peuple Centrafricain de l’impasse des abominations, dans laquelle nous les avons plongés, par nos incohérences et tâtonnements politiques,

Il nous a fallu, rentrer courageusement dans la profondeur du temps sinon de l’Histoire, pour dénicher un mécanisme qui puisse permettre aux Centrafricaines et Centrafricains, de penser et d’agir autrement qu’hier, d’accepter les innovations sociales auxquelles ils se seraient opposés hier, pour qu’ensemble, nous parvenions à nous pardonner, à panser nos profondes blessures et celles de la Nation pour être enfin, réunifiés et réconciliés.

Prenant à titre d’illustration la configuration de la Gouvernance actuelle au Soudan et le choix politique d’une Gouvernance à trois têtes de l’Exécutif, pour déboucher finalement sur les élections démocratiques de la République Démocratique du Congo, notre pays peut très bien, dans une parfaite entente, expérimenter cette approche qui impliquera toutes les compétences de notre pays en vue d’une sortie rapide de cette crise qui n’a que trop duré. Ce mécanisme à expérimenter s’appelle le TRIUMVIRAT.

B) Le TRIUMVIRAT

1) Le TRIUMVIRAT, son adaptation à la situation Centrafricaine

 Le Triumvirat, par son essence, est une alliance publique réalisée entre trois (03) personnes politiques puissantes pour se partager le Pouvoir et régner en tenant à l’écart les institutions régulières de la République. Ces trois (03) sommités sont chargées également de remplir simultanément une même fonction. Chacune des trois (03) personnalités jouant le rôle de l’Exécutif, du Législatif et du Judiciaire.

2)L’Adaptation du TRIUMVIRAT à la situation Centrafricaine

Tenant compte de la complexité de la situation Centrafricaine et, dans un souci d’éviter toutes exclusions préjudiciables aux résultats attendus de ce mécanisme, le TRIUMVIRAT à la Centrafricaine sera composé de:

  • Un Exécutif qui comprendra au sommet de l’Etat trois (3) éminents hommes politiques ayant déjà assumé de très hautes responsabilités au sommet de l’État assisté par un Conseil militaire dont la composition fera l’objet d’échanges.
  • Un Législatif qui sera composé des anciens Députés issus de la 1èreet 2èmeLégislature du Président PATASSE, de la 1ère Législature du Président BOZIZE, certains Députés actuellement en fonction ainsi que des représentants crédibles de la Société Civile;
  • Un Judiciaire composé des Magistrats choisis sur la base de compétence, ancienneté, et indépendance ainsi que des Professeurs d’Université.

3)La Durée 

La durée de son exercice varie de 12 à 18 mois. Ce qui permet à l’impérium de :

  • Nommer les Magistrats ;
  • Convoquer le Peuple ;
  • Commander les Forces Armées Centrafricaines.

C)Le Gouvernement

Pour exécuter sa mission, le TRIUMVIRAT devra s’appuyer sur un Gouvernement restreint qui aura comme tâches principales et prioritaire de :

  • Désarmer et purifier le pays des bandes armées ;
  • Rétablir un climat de confiance au sein de la population Centrafricaine ;
  • Redéployer l’Administration sur le plan national en donnant plein pouvoir aux collectivités locales (chefs de village et de quartier, Maires, Sous-préfets et Préfets) ;
  • Protéger la population contre les attaques intérieures et extérieures, le tribalisme et toutes sortes de préjugés ;
  • S’attaquer aux questions des routes et pistes intérieures pour bien assurer la sécurité des populations ;
  • Revoir de fond en comble le mode de gestion des richesses et ressources du pays en conformité avec les normes internes et externes en la matière ;
  • Favoriser la liberté de la presse pour une saine communication ;
  • Procéder à la relecture de la Constitution pour l’adapter aux contextes actuels ;
  • Procéder à la relecture et redéfinition des stratégies touchant aux questions des frontières, des Droits de l’Homme, des partis politiques, de la démocratie et de citoyenneté ;
  • Harmoniser les grilles salariales des fonctionnaires et agents de l’Etat en vue d’un relèvement des salaires ainsi la détermination des indemnités d’éloignement à attribuer à ceux affectés dans les zones reculées du pays ou hors du pays ;
  • Etudier les opportunités de la mise à l’abri des tracasseries de transports et de loyers, les grands corps de l’Etat dont des Magistrats, Médecins, Professeurs d’Université, Officiers et Députés ;
  • Redynamiser et renforcer les missions diplomatiques en vue de les rendre offensives dans le suivi et la mise en œuvre des accords ;
  • Organiser les élections libres, transparentes, crédibles, démocratiques et apaisées.

Composition du Gouvernement

Le Gouvernement sera composé de dix-huit (18) membres, en tenant compte de l’équilibre géographique et du concept genre. (Un technocrate par préfecture et deux (02) pour la ville de Bangui). Les départements de la Défense et de la Sécurité Publique seront assurés par le Conseil militaire.

DES MINISTÈRES :

  1. Ministère de l’Intérieur et de l’Emigration – Immigration, de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières ;
  2. Ministre de la Réconciliation Nationale des Droits de l’Homme et la Culture démocratique ;
  3. Ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Régionale, de la Francophonie et de la Coopération Internationale ;
  4. Ministère des Finances de du Budget ;
  5. Ministère de la Justice, Garde des Sceaux ;
  6. Ministère chargée de la Promotion de la Jeunesse, du Sport, de la vie Associative, de l’Insertion des Jeunes, du Tourisme et des Arts et Cultures ;
  7. Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique ;
  8. Ministère du Plan et de l’Economie ;
  9. Ministère des Transports et de l’Aviation Civile, de l’Equipement et du Désenclavement ;
  10. Ministère de la Communication, des Postes Télécommunication et des Nouvelles Technologies ;
  11. Ministère de la Santé Publique, de la Population, des Affaires Sociales, de la Solidarité Nationale et de la Famille ;
  12. Ministère du Développement Rural, de l’Élevage et de l’Agriculture ;
  13. Ministère du Commerce et de l’Industrie ;
  14. Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique ;
  15. Ministères des Eaux, Forêt, Chasse, Pêche et Environnement ;
  16. Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale ;
  17. Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, du Logement et de la Reconstruction des Edifices Publics ;
  18. Ministère Chargé du Secrétariat Général du Gouvernement et des Relations avec les Institutions.

 CONCLUSION 

 Devant ces abominations qui déshumanisent le Peuple Centrafricain et, en même temps, fatiguent la Communauté internationale, les Centrafricaines et Centrafricains, que nous sommes, devrions prendre conscience de notre situation de Peuple libre et Souverain, en transcendant toutes les velléités du passé, en nous unissant autour du TRIUMVIRAT et reprendre en chœur comme Jimmy CARTER que :

« Ce n’est pas pour nous améliorer nous-mêmes que nous sommes sur terre : Il y a aussi notre voisin, il y a la collectivité et il y a l’humanité… Nous nous refusons à accepter pour qui que ce soit l’échec, la médiocrité ou une qualité de vie inférieure ».

Tous, ensemble nous vaincrons la manipulation politique, la pauvreté, l’ignorance, l’injustice, la corruption, le tribalisme et le fanatisme qui nous tiennent depuis longtemps prisonniers.

Aussi, pour garantir le bon déroulement et le succès de la Gouvernance provisoire, un « Cadre de Concertation » sera examiné et adopté, par les TRIUMVIRS, qui auront tant besoin des soutiens multiformes des traditionnels Pays amis et de toute la Communauté internationale.

 

Ludovic NGAIFEI

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