Le syndrome Touadéra ou le pillage d’un État failli en 4 ans

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Il n’est pas anodin que les faucons du régime de la honte de Bangui n’aient pas voulu aborder le 4ème anniversaire du tyran politique Faustin Archange Touadéra sous l’angle de l’orthodoxie de gestion d’Etat et de la bonne gouvernance.

Pis, Faustin a préféré  le faire ostentatoirement en utilisant des ratés de l’histoire pour s’attaquer aux braves fils du pays qui veulent réformer ce pays plongé dans l’abîme avec un peuple qui vit l’agonie. Le crime de lèse -majesté commis par Crépin Mboli – Goumba est d’avoir frontalement traité Touadéra d’incompétent, tout comme Dologuélé qui affirmait que le mathématicien de Damara est un président qui n’est pas à sa place. Finalement, ces deux leaders politiques ont eu raison sur toutes les lignes  et les faits les ont formellement  consacrés. La grandiose fête a été célébrée en l’absence totale d’un bilan de gouvernance et de gestion de la « res publica », depuis plus de 4 ans.

En effet,  dans toutes les allocutions officielles, nulle part il n’a été évoqué des chiffres pour étayer et soutenir leurs réalisations. Aucun chiffre pour corroborer le formidable taux de croissance de l’économie, sous l’œil bienveillant et rigoureux d’un certain Dondra, l’inventeur des prévisions fantaisistes et erronées, selon les experts du FMI, aucun chiffre sur le nombre des écoles construites, des centres de santé réhabilités, sur le kilométrage des routes et pistes rurales entretenues, aucun chiffre réel et exact sur le niveau de vie des centrafricains, aucun chiffre…..

Dans ce registre de la mal – gouvernance et de l’échec total,  la sécurité a définitivement fait son adieu au pays de B. Boganda pour faire place à l’invasion de la terre de nos ancêtres et de nos aïeux par des seigneurs de guerre et des mercenaires tuant, pillant, incendiant villages et greniers et contraignant des populations entières à de permanents déplacements, à la politisation de l’appareil sécuritaire de l’Etat, à l’instrumentalisation de toutes les institutions républicaines à des fins politiques, personnelles, égoïstes et partisanes, à la corruption dont l’assemblée nationale est devenue l’épicentre de la propagation, en débauchant les députés de l’opposition démocratique, en achetant la conscience des uns et des autres, en donnant à tour de bras de galon de complaisance aux policiers, gendarmes et militaires sans un résultat probant, en restreignant les libertés individuelles et collectives, et en muselant les médias, à l’instar de la chasse à l’homme lancée contre Jean – Paul Naïba. Cette manière de gérer la chose publique et commune par la corruption et la violation systématique et quotidienne de la constitution  fait tâche d’huile et ne met plus en confiance le peuple.

Sous Bozizé, le doungourou Touadéra s’est comporté de la même manière, et  aujourd’hui, il refuse de jeter des regards responsables dans le rétroviseur, et ce,  dans sa propre glace. Ses faucons à l’école d’un vieux policier Wilibiro Sacko et de l’homme des mercenaires du Groupe Wagner, un certain Valeri Zakharov instrumentalisent l’histoire en brandissant la photo de Mboli -Goumba comme n°3 de la Séléka. Pourquoi alors Touadéra n’a-t- il décidé de faire toute la lumière sur cette affaire, étant donné que Mboli-Goumba a écrit sa part de vérité ? Si les choses se sont passées comme lui et ses thuriféraires voudraient bien le faire croire, à travers leurs sorties médiatiques sur les réseaux sociaux, pourquoi alors avoir accueilli en grandes pompes Djotodia, après lui avoir fait délivrer un passeport diplomatique,  et accusé par la suite ceux qui ont fait partie d’un gouvernement de transition ? Le niveau des  zouaves autour de Touadera justifie le résultat insolant qu’il récolte à tous les niveaux.

Mais comme le ridicule ne tue pas, Touadéra peut prétendre se blanchir en évoquant cet aspect pour tenter de gagner du temps et se donner une bonne conscience pour vouloir faire encore quelque chose. En réalité, sa place est en prison, en dépit de toute la loyauté des membres de l’ANE et des informaticiens formés en Russie qu’ils ne mériteraient jamais. Ceci étant dit,  le vrai bilan, le peuple souverain le sait et tous les démocrates quelles grandes puissent être leurs discordances, ne laisseront pas Touadéra enterrer le destin de ce pays. Que les mercenaires payés au frais du contribuable tel que Harouna Ndouamba sortent et qu’ils parlent du vrai bilan de Touadéra, tel que vivent les centrafricains eux – mêmes tant à Bangui que dans les 16 préfectures ou de ce qui reste encore du pays de B. Boganda !

Nous avons les données,  et elles s’appellent malversations financières, insécurité, compromissions avec les Groupes Armés et des mercenaires, liquidation de la République, association des malfaiteurs, non – assistance à un peuple en danger, refus de doter les FDSI des moyens, siphonnages des crédits de l’Etat, surendettement, BozoumGate, Groupe WagnerGate, instrumentalisations de la justice, restrictions des libertés individuelles et collectives, guerres fratricides et intercommunautaires, institutionnalisation de la corruption en mode de gouvernance de la res publica, violations permanentes de la constitution, parjure, forfaiture, népotisme, clientélisme, gabegie, bradages des contrats miniers contre de fortes rétrocommissions, et nous l’attendons et l’attendrons de pied ferme.

La rédaction

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