Le « filou » de Dondra suspend de toute activité l’inspection générale des finances, le bras armé du ministère des finances et du budget

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Le « filou » de Dondra, comme certains élus de la nation ont l’habitude de le qualifier pour sa propension inouie à la commission de pratiques illégales et donc manifestement irrégulières, ministre des finances et du budget, depuis avril 2016, ci – devant directeur général du Fagace, 1er secrétaire exécutif national du MCU, partenaire officiellement reconnu de la société Rooti, chef d’entreprises, opérateur économique par procuration et le plus grand siphonneur du budget général de l’Etat, a décidé de museler l’inspection générale des finances et de la suspendre de toute activité, en empêchant aux grands commis de l’Etat qui y travaillent d’exercer leurs fonctions, conformément aux lois et règlements de la République. Telles sont des révélations qui ont été rapportées à notre rédaction par de bien gentilles indiscrétions proches de son propre cabinet.

Ces sources affirment que de deux projets d’arrêtés portant allocation de primes exceptionnelles aux cadres et agents exerçant à l’agence nationale d’investigations financières et à l’inspection générale des finances pour plus de rendements et d’efficacité, l’ancien directeur général du Fagace qui n’a jamais mis les pieds dans une quelconque école des régies financières, a préféré traiter et apposer sa signature au bas de celui qui a été soumis à son attention par un certain Boniface Yombo, beau – frère du président Touadéra, et ayant trait à la première institution ci – dessus mentionnée. Quant au projet de l’acte relatif à l’inspection générale des finances, il a tout simplement décidé de le bouter en touche et de l’enfouir purement et simplement dans les tiroirs de son bureau plein de paperasses. Une décision qui vient malheureusement s’ajouter à celle précédente interdisant formellement à l’inspection générale des finances d’exécuter ses attributions de contrôle a priori et a posteriori, en sa qualité de gendarme des finances publiques.

Pour quelles raisons ? Aux motifs que les relations se seraient dangereusement refroidies entre lui et l’inspecteur général des finances, M. Germain Wamoustoyo, l’un des rares experts les plus compétents et les plus expérimentés de son cabinet. Les mauvaises langues parleraient d’une affaire de forts soupçons d’une sale affaire de bas de la ceinture. Connaissant l’homme comme un vrai chaud lapin ayant des maîtresses dans toutes les régies financières, sans compter celles qui sont à la présidence de la République, dans le gouvernement, et les autres institutions républicaines, on ne saurait douter de cette triste, indécente et plus qu’immorale révélation. D’autres, par contre, pointeraient du bout des doigts le caractère trop cupide, affairiste et mercantiliste de l’homme.

En effet, chef d’entreprises et partenaire privilégié de plusieurs sociétés de la place, le 1er secrétaire exécutif national du MCU ne verrait pas d’un bon œil les missions de redressements fiscaux effectuées régulièrement par cette institution dont les rapports gêneraient ses propres entreprises ou celles dans lesquelles il serait actionnaire ou partenaire financier. Et qui est  tout simplement con pour ne pas tenter de comprendre que ce « filou de Dondra », par cette mesure, ne poursuivrait pas un but cupide, celui de se substituer à l’inspection générale des finances pour empocher directement à la source toutes ces créances impayées et généralement  seulement décelables après des missions de redressements fiscaux .

En réaction, les inspecteurs des finances se prépareraient à attaquer cette note scélérate et criminelle devant le tribunal administratif. Qu’en disent le président de la République et le premier ministre ? Un silence fort étonnement assourdissant ! N’en déplaise aux thuriféraires du régime et à ses laudateurs fieffés, voilà un bel exemple qui ne peut qu’accabler davantage cet arriviste dans l’opinion, d’une part, et nous réconforter de manière irréfragable dans notre accusation contre lui d’être, comme Corleone, le parrain des parrains, la tête pensante et agissante d’une puissante organisation mafieuse et  criminelle dont les membres sont disséminés dans l’âme de la République et la dépouillent de toutes ses ressources tous les jours que Dieu fait, depuis mars 2016, d’autre part.

Rappelons, pour finir,  que   l’Inspection Générale des finances est régie par les dispositions des articles 8 à 28 et 168 du récent décret N° 16.356 du 21 Octobre 2016, portant organisation et fonctionnement du Ministère des Finances et du Budget et fixant les attributions du Ministre et de l’article 154 du décret 07.193 portant règlement Général sur la comptabilité Publique (RGCP). En substance, l’Inspection Générale des Finances est une Institution Supérieure de Contrôle placée sous l’autorité directe du Ministre des Finances et du Budget.

Elle est dirigée par un Inspecteur Général des Finances et comprend trente (30) Inspecteurs des Finances (Art.8) nommés par décret pris en conseil des Ministres parmi les fonctionnaires de la hiérarchie A1, cadres des Finances ayant au moins dix années de service effectif dans la dite hiérarchie (Art.15).

Les compétences de l’Inspection Générale des Finances sont définies à l’article 9 dudit décret qui stipule que « L’Inspection Générale des Finances a le pouvoir de contrôle sur l’ensemble des ordonnateurs du budget de l’état, des comptes d’Affection Spéciale, des régies, des budgets annexes, des Agences et fonds, des projets et sur toute entité ou organismes même de droit privé bénéficiant du concours financier de l’Etat à l’exception de la Présidence de la République, de l’Assemblé Nationale, de la cour des comptes et de l’Inspection Générale d’Etat».  Ce pouvoir de contrôle s’étend également à la gestion financière des services et établissements militaires qui ne relèvent pas du secret défense.

L’Inspection Générale des Finances a aussi compétence pour connaître de tous les cas de fraudes fiscales ou douanières et d’en poursuivre les auteurs ou complices conformément aux lois et règlements en vigueur. A cet effet, elle peut subroger les services concernés pour mener a postériori des investigations et exercer toutes actions de poursuites afin de rétablir l’Etat dans ses droits. Outre ses attributions d’animation et de contrôle, l’Inspection Générale des Finances peut être chargée par le Ministre des Finances et du Budget, d’études diverses ou de missions spéciales. A ce titre, elle peut proposer des reformes des administrations financières, assurer le suivi de leur mise en œuvre, participer à la formation, à l’encadrement et à l’évaluation technique du personnel.

L’Inspection Générale des Finances mène également des réflexions et fait des propositions de mesures sur la gestion des finances publiques de nature à améliorer les recettes, maitriser les dépenses et rendre efficiente la gestion de la trésorerie et de la dette publique (Art.10). La mission principale de l’Inspection Générale des Finances est « de vérifier, contrôler, assurer l’audit technique, administratif, financier et comptable à posteriori sur l’ensemble de l’administration publique nationale, d’étudier toutes questions, d’exécuter toutes missions relatives aux finances publiques, à la comptabilité publique, aux programmes d’investissement public, aux marchés publics, aux patrimoines de l’Etat et des collectivités locales ainsi que celles liées à la discipline budgétaire et financière (Art.12) ».

Affaire à suivre….. !

Jean – Paul Naïba

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