
Le Premier ministre Justin Trudeau lors d’une conférence de presse le 8 janvier 2020, à Ottawa, au Canada. © Dave Chan, AFP
Des renseignements recueillis par le Canada indiquent que l’avion ukrainien qui s’est écrasé mercredi près de Téhéran a été abattu par un missile iranien. C’est une « possibilité très claire », selon le Premier ministre Justin Trudeau.
Des renseignements recueillis par le Canada indiquent que l’avion ukrainien qui s’est écrasé mercredi près de Téhéran a pu être abattu par un missile iranien, a déclaré jeudi 9 janvier le Premier ministre canadien, parlant d’une « possibilité très claire ».
« Nous avons des informations de sources multiples, notamment de nos alliés et de nos propres services » qui indiquent que l’avion a été abattu « par un missile sol-air iranien », a déclaré Justin Trudeau lors d’une conférence de presse. « Ce n’était peut-être pas intentionnel », a-t-il ajouté. Il a également affirmé qu’il demandait une enquête « complète » et « approfondie » sur l’accident.
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a également affirmé dans la soirée, selon les informations dont il dispose, qu’un missile sol-air a bien abattu l’appareil de la compagnie ukrainienne.
Quelques heures plus tôt, le président des États-Unis, Donald Trump, n’excluait pas que l’Iran ait abattu par erreur l’avion ukrainien. Des « rumeurs » qui n’ont « aucun sens », répliquait Téhéran.
Les autorités iraniennes affirment de leur côté que les « rumeurs » selon lesquelles l’avion d’Ukraine Airlines International aurait été abattu par un missile n’ont « aucun sens ». Téhéran a également demandé au Canada de lui fournir les informations dont ils disposaient. L’Iran a également demandé à Boeing « à participer » à l’enquête.
L’avion de ligne ukrainien avait décollé mercredi matin de Téhéran en direction de Kiev avant de s’écraser deux minutes après.
Une cinquantaine d’experts ukrainiens sont arrivés jeudi à Téhéran pour participer à l’enquête et notamment au décryptage des boîtes noires de l’appareil.
« A un moment ou à un autre, ils remettront les boites noires, idéalement à Boeing, mais s’ils les donnent à la France ou un autre pays, cela irait aussi », a affirmé Donald Trump.
Une certaine confusion règne sur le sort de ces boites noires, cruciales pour les investigations à venir.
ANI Avec Reuters et AFP