LE 11 DÉCEMBRE 1928, L’ARMÉE COLONIALE FRANÇAISE ASSASSINAIT BARKA NGAINOUMBEY ALIAS KARNOU

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LE 11 DÉCEMBRE 1928, L’ARMÉE COLONIALE FRANÇAISE ASSASSINAIT BARKA NGAINOUMBEY ALIAS KARNOU.
La commémoration de cette date que je me suis imposée depuis peu vise à répondre à l’appel poignant libellé ci-dessous dans la préface signé par J. SURET-CANALE, du livre du Dr Raphaël Nzabakomada-Yakoma intitulé Raphaël Nzabakomada-Yakoma intitulé “L’Afrique Centrale Insurgée: La Guerre Du “Kongo-wara” 1928-1931 de Raphaël Nzabakomada-Yakoma; Éditions L’Harmattan, 1986) :
“Vivre libre ou mourir : mourir debout plutôt que vivre à genoux; ces formules qui expriment les révoltes du désespoir caractérisent fort bien le contenu de la guerre du “Kongo-wara”.
Par-delà la diversité des champs et des mœurs, cette attitude de dignité humaine forcera toujours le respect et l’hommage de tous ceux pour qui la liberté n’est pas un vain mot.
Les héros de la guerre du “Kongo-wara” mériteraient de ne pas sombrer dans l’oubli.
La résurrection du passé africain calomnié ou méconnu n’est pas seulement une nécessaire contribution à la connaissance scientifique du passé : elle a aussi valeur civique.”
QUE CES HÉROS REPOSENT EN PAIX.
Oubanguiennement,
Jean Kalimsi
LA PRISE DE NAHING PAR LE LIEUTENANT BOUTIN :
__ Alors que les Français s’approchaient du village par une piste détournée qui leur avait été révélée par un guide GBAYA, ils avaient surpris leurs adversaires mais furent aussitôt attaqués par un groupe armé de guerriers GBAYA qui s’étaient retrouvés en embuscade le long d’une autre piste. Les guerriers étaient menés par une figure imposante qui ne portait qu’un bâton de bambou à la main (“tikin”).
La résistance des GBAYA était très rude jusqu’à ce qu’un des tirailleurs sénégalais, le canonnier POUGOULOU, parvienne à installer sa mitrailleuse dans une position favorable, d’où il tirait sur le groupe principal des défenseurs GBAYA et tua leur chef et plusieurs de ceux qui l’entouraient.
Bien que les Français ne se soient pas rendu compte initialement qu’ils avaient tué KARNOU , ils étaient revenus sur les lieux de la bataille après avoir capturé le village de NAHING et, avec l’aide de “YOULA ”(YOLAI), un jeune fils de KARNOU qu’ils avaient découvert dans le village, réussirent à identifier son corps et celui de son frère BAHOUA.
Après avoir récupéré et identifié le corps de KARNOU, avec le “tikin” en bambou que KARNOU portait avec lui, ils exposèrent le corps à l’entrée du village. De cette façon, le lieutenant BOUTIN espérait convaincre les GBAYA de la futilité du message de KARNOU et dissiper la possibilité de création de légendes sur sa mort.__
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