Lac Tchad : six militaires tchadiens tués dans une attaque de Boko Haram

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Les soldats seraient tombés dans une embuscade tendue par Boko Haram autour de l’île de Tetewa. Depuis plusieurs mois, les attaques djihadistes se sont intensifiées dans cette zone.**

Les violences s’intensifient dans la région du lac Tchad. Six soldats tchadiens ont été tués, lundi 27 janvier, dans une attaque attribuée au groupe djihadiste Boko Haram autour de l’île de Tetewa. « Nos hommes étaient en patrouille quand ils ont été attaqués par les éléments de Boko Haram. Nous déplorons six morts et dix blessés », a rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) le général Taher Erda, chef d’état-major des armées.

« Nos forces étaient à la recherche d’éléments de Boko Haram quand ils sont tombés dans une embuscade aux alentours de Mandrari, un endroit truffé de hautes herbes », a précisé à l’AFP une autorité locale, qui a souhaité garder l’anonymat.

Mille deux cents soldats tchadiens redéployés

Depuis plusieurs mois, les attaques djihadistes se sont intensifiées autour du lac Tchad, une vaste étendue d’eau comprenant de nombreux îlots et marécages partagée par le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria. Depuis le début de l’année, le bilan est particulièrement lourd côté tchadien : le 20 janvier, une kamikaze a fait exploser sa ceinture dans le village de Kaiga Kindjiria, provoquant la mort de civils, deux femmes et sept hommes. Neuf jours plus tôt, quatre villageois tchadiens avaient été tués et quatre femmes enlevées par les djihadistes dans une autre localité tchadienne située sur les pourtours du lac.

C’est au Nigeria qu’est née l’insurrection de Boko Haram en 2009, avant de se propager dans les pays voisins. La faction de Boko Haram affiliée à l’organisation Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) est particulièrement active dans cette zone.

Depuis 2015, les pays de la région luttent contre Boko Haram et l’Iswap au sein de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition régionale engagée autour du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés d’habitants. Début janvier, l’ensemble des mille deux cents Tchadiens de la FMM présents depuis des mois au Nigeria sont rentrés au Tchad pour être redéployés sur les pourtours du lac, côté Tchad, où les attaques s’étaient multipliées.

Elles ont provoqué une dégradation de la situation humanitaire autour du lac, augmentant considérablement le nombre de déplacés dans cette région déjà considérée comme l’une des plus pauvres du monde.

AFP
Le Monde

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