La RCA plaide auprès du Cameroun pour une reprise des exportations de certains produits de première nécessité

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La RCA plaide auprès du Cameroun pour une reprise des exportations de certains produits de première nécessité

 

(Investir au Cameroun) – Après la récente mesure du Cameroun portant suspension de l’exportation de certains produits de première nécessité, la République centrafricaine (RCA) a envoyé une délégation conduite par Mboua Léa épouse Koyassoum Doumta, ministre centrafricaine chargée du Commerce et de l’Industrie pour rencontrer, le 27 mai 2022 à Yaoundé, son homologue camerounais, Luc Magloire Mbarga Atangana.

« Nous plaidons pour la levée de cette mesure. Les huiles, la farine, le riz… sont concernés. Nous ressentons déjà les conséquences. Les pénuries sont annoncées avec des risques d’insécurité alimentaire », a déclaré Christian Ignace Guezoua-Loumandet, le trésorier général du patronat de la RCA.

Dans la même veine, le ministre centrafricain du Commerce a plaidé pour que le Cameroun apporte son soutien aux « frères » centrafricains en cette période de crise. « Nous sommes venus discuter avec vous de la décision légitime ; vous supplier au nom de la fraternité, au nom de la RCA, qu’il n’y a que par l’économie que nous pouvons réduire la crise », a-t-elle déclaré.

En guise de réponse, le ministre camerounais du Commerce a indiqué que la fraternité entre les deux pays n’est pas remise en cause. Et qu’il ne s’agit pas d’une mesure punitive. « Il ne s’agit pas d’une mesure d’interdiction, mais de suspension pour évaluer ce qu’il y a lieu de faire », a déclaré M. Mbarga Atangana.

Pour mémoire, dans une correspondance datée du 22 avril 2022, le ministre camerounais du Commerce, a demandé au gouverneur de la région de l’Est de prendre « des mesures immédiates visant la suspension, jusqu’à nouvel avis, de l’exportation » des produits tels que le ciment, les huiles raffinées, la farine de blé, le riz, les céréales produites localement… Ceci suite au constat des « pénuries aggravées que l’on observe sur le marché national ».

L’objectif de cette décision était de couper l’herbe sous les pieds des commerçants qui préfèrent vendre ses denrées plus chères en République centrafricaine (qui partage une frontière avec le Cameroun dans la localité de Garoua-Boulaï) au détriment du marché local, sur lequel les pénuries apparaissent déjà au fil des jours.

Cependant, précisent les autorités camerounaises, la mesure transitoire ne s’applique pas aux échanges commerciaux classiques entre les deux pays, encore moins aux 55 milliards de FCFA de marchandises centrafricaines, qui transitent chaque année par le Cameroun, à travers le corridor Douala-Bangui.

S.A.

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