La nation centrafricaine et son peuple : Des éternelles victimes des méchantes et mauvaises langues !

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Dans le livre des Proverbes, constitué de collection des sentences du roi Salomon, le roi le plus sage des rois où, sur trente et un chapitres, dix sont consacrés aux contrastes entre la justice et la méchanceté, il est écrit cet important Proverbe qui touche à la Nation Centrafricaine et son Peuple très spécialement et stipulé comme suit :« La mort et la vie
sont au pouvoir de la langue. Quiconque l’aime en mangera les fruits » Proverbes 18 : 21.

En effet, la langue, l’organe charnu, un peu allongé et mobile situé dans la cavité buccale assure deux (02) fonctions principales. Elle sert à la dégustation et à la déglutition d’un côté et, de l’’autre côté, elle sert à l’articulation des sons de la voix qui donnent la parole. De cette position, elle (la langue) a le pouvoir de la mort et le pouvoir de la vie.
Déjà à la création, l’Eternel Dieu exerça le pouvoir de la langue pour créer toutes choses : Le ciel et la terre et tout ce qu’ils renferment.

C’est aussi par le pouvoir de la langue qu’il bénit l’Homme et la Femme placés dans le jardin d’Eden d’être féconds et de se multiplier en dominant sur les autres créatures. De là, découle l’assertion selon laquelle,‘‘la Parole est créatrice’’. Avec la langue et donc la parole,
l’on peut tout créer.

Mais, lorsque l’homme vint à désobéir aux recommandations de Dieu, c’est également par le pouvoir de la langue qu’il a maudit l’homme et la femme. C’est par le pouvoir de la langue qu’il a ramené la vie éternelle de l’homme à la vie mortelle en réduisant l’espérance de sa vie à cent vingt (120) ans. C’est par le pouvoir de la langue et donc la parole
que Dieu provoqua le déluge qui détruisit la terre lorsque le péché l’eut remplie. C’est aussi et encore par la parole qu’il édicta toutes les malédictions devant frapper les hommes incrédules à sa parole. De là, s’énonce la formule selon laquelle, ‘‘la parole est destructrice’’. Avec la parole, l’on peut détruire quelqu’un, un groupe de populations et une
nation…Nos ancêtres Centrafricains, avant l’arrivée de l’Evangile en terre Oubanguienne devenue Centrafrique vers les années 1920-1926 avaient pleine conscience des deux (02) pouvoirs de la langue. C’est à cet effet qu’ils veillaient scrupuleusement à ce que les mauvaises paroles ne soient pas dites en présence des enfants de peur de les impacter

négativement. Ne parlaient-ils pas de la langue comme étant les crochets d’une sagaie que l’on promène dans la brousse et qui, par maladresse peuvent faire fondre sur soi des guêpes ou des abeilles ? Ils sont allés plus loin pour montrer le danger des mauvaises paroles par ce dicton qui dit : « Les portes des querelles ne se referment jamais
sans avoir fait de victimes (mort) »…

Ainsi, il devient très intéressant de faire remarquer et observer que du point de vue spirituel que du point de vue de la tradition, la langue exerce les mêmes pouvoirs : Pouvoir de la mort et Pouvoir de la vie. Là où les paroles sont contrôlées, assaisonnées, il y a la vie et donc la paix. Par contre, là où elles sont désordonnées et pleines de méchancetés, il y
a la mort et donc les conflits et autres.

Les amitiés disloquées ; des couples séparés; des enfants de même famille qui ne s’entendent plus ; les conflits inter ethniques et inter religieux ; la première et la deuxième guerre mondiales ; la troisième guerre mondiale en gestation sont autant des situations provoquées et entretenues par la langue (Parole). Les mauvaises paroles sont comme
une étincelle de feu que l’on approche de l’essence et qui explose et dont on a du mal à éteindre. Et, si l’on y arrive, c’est avec et après beaucoup de dégâts.

Raison pour laquelle, pour maîtriser et contenir les effets pervers et destructifs de la parole, les grands hommes, s’inspirant des prescriptions divines ont, depuis les années 1945 après la deuxième guerre mondiale et avec la création de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), élaboré et adopté des instruments, lois et autres dont la mise en œuvre et
l’observation ainsi que le respect des dispositions garantiraient aux peuples, paix, sécurité, stabilité et développement. A titre d’exemples retenons :

  1. a) Au plan international :

@ Le pacte international relatif aux droits civiques et politiques en son article 20 alinéa 2 stipule : « Tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une discrimination à l’hostilité ou à la violence est interdit par la loi »

@ La Convention Internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale en son article 2 stipule : « Les Etats s’engagent à :

Þ Ne pas se livrer à aucun acte ou pratique de discrimination raciale contre des personnes, groupe de personnes ou institutions et faire en sorte que toutes les autorités publiques,
nationales et locales se conforment à cette obligation ;

Þ Ne pas encourager, défendre ou appuyer la discrimination raciale pratiquée par une personne ou une organisation quelconque ;

Þ Interdire par tous les moyens appropriés, y compris les mesures législatives si les circonstances l’exigent, la discrimination raciale et à y mettre fin ;

Þ Favoriser, le cas échéant, les organisations intégrationnistes multiraciaux et autres moyens propres à éliminer les barrières entre les races et à décourager ce qui tend à renforcer la division ; et,

@ L’article 4 alinéa a) de cette même Convention de préciser que les Etats sont tenus de déclarer punissables :

F Toute diffusion d’idées fondées sur la supériorité ou la haine tribale ;

F Toute incitation à la haine raciale ;

F Tous actes de violence dirigés contre toute race ou tout groupe de personnes d’une autre couleur ou d’une autre origine ethnique ;

F Toute assistance apportée à des activités racistes, y compris leur financement…

  1. b) Au Plan Régional

La Convention de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) de 1969 régissant les aspects propres aux réfugiés en son article 3 interdit aux réfugiés de se livrer à des activités subversives aux fins de détruire leurs propres pays à partir du pays d’asile.

  1. c) Au Plan National

@ La loi n° 63/421 du 26 novembre 1963 réprimande le trafic et la circulation des publications subversives et obscènes ;

@ L’ordonnance n° 66/32 du 20 Mai 1966 interdit formellement toute manifestation du tribalisme sur l’ensemble du territoire national de la République Centrafricaine en précisant que toute violation de cette ordonnance sera considérée comme une atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et poursuivie comme telle…

Les lois étant les seuls puissants moyens qui gouvernent des peuples et des nations, les hommes aux consciences éveillées qui ont su les appliquer dans leurs pays ont non seulement mis leurs peuples à l’abri des crises et barbaries diverses mais surtout, ont su conduire leurs pays sur le chemin de l’émergence où certains sont déjà arrivés à l’Etat
émergeant.

En Centrafrique, pays des contrastes, pays des confusions, pays des paradoxes où tout semble se faire à l’inverse, peine toujours à comprendre et à prendre conscience de l’intérêt et de l’utilité d’appliquer les lois. A l’exception des brèves périodes de paix et de bonheur connues bizarrement sous le régime des trois officiers dont : Jean Bedel BOKASSA
de 1966 à 1974, André KOLINGBA de 1981 à 1989 et François BOZIZE de 2003 à 2009, les régimes des Présidents civiles n’ont été que le développement des vices et antivaleurs.

Ainsi, le désordre né des crises précédant le retour à l’ordre constitutionnel du 30 Mars 2016, couvé par le régime de Transition politique de 2013 à 2015 s’est bien développé et muri par un régime démocratique de compromissions politiques durant son premier
quinquennat 2016-2021 en pleine crise sans loi, sans morale ni civisme. Alors, les virus et les germes du mal qui auraient dû être neutralisés durant les cinq (05) années de ce régime démocratique ont malheureusement, eu le temps et les possibilités nécessaires d’accroitre le pouvoir de mauvaises langues dans le pays. Tout l’espace communicationnel est occupé et inondé des appels à la haine et à la violence ; des insolences et injures les plus ignobles que même les habitants de Sodome et Gomorrhe ne pourraient accepter ; des pratiques et comportements de mépris vis-à-vis des normes et règles de la vie en société dans un Etat organisé…

Et, pour cause ! Le pouvoir perdu que l’on tente par tous les moyens de reconquérir. Le pouvoir acquis et mal maîtrisé que l’on ne voudrait pas perdre et qu’il faille le maintenir à n’importe quel prix. Les avantages personnels que l’on voudrait conserver ou que l’on voudrait s’en approprier par tous les moyens…
Et, ce qui choque et dépasse tout entendement humain, tout en suscitant l’étonnement des autres qui observent les scènes théâtrales centrafricaines, c’est que tout se passe comme si le pays ne dispose pas d’Autorités ni d’Institutions. Au seul nom de la démocratie et de la liberté d’opinions, le peuple, les Institutions et la nation sont profanés, oubliant ou feignent d’oublier que :
F Le Créateur en nous rendant libres a déclaré formellement « Qu’étant appelés à la liberté, ne faites pas de la liberté un voile qui couvre la méchanceté »;
F Le pacte international des Nations-Unies aux droits civils et politiques en son article 19 alinéa a), a fait des restrictions à la liberté d’opinions pour le respect de la réputation d’autrui et à l’alinéa 2 b) pour la sauvegarde de la sécurité nationale, de l’ordre public, de la santé ou de la moralité publiques.
C’est donc en considération des pratiques amorales et immorales qui offusquent et qui affectent la conscience nationale et, qui ne donnent pas de répit à l’esprit de ceux qui ont eu comme prix à payer leur vie pour cette nation et pour ce peuple, que s’inscrit la présente réflexion – analyse qui somme toute :
F S’interroge sur l’objet des querelles (le Pouvoir) qui ne saurait être conservé ni reconquis par les insultes et méchancetés démesurées ;
F Se demande sur la nature des spécialistes d’insultes et leurs motivations profondes ;
F S’interroge sur la nécessité ou non pour les deux pôles autour desquels, s’arcboutent les promoteurs de haine et de violence de se rencontrer au nom de la souffrance des milliers de Centrafricains toutes tendances confondues dont le sang continue de couler et les larmes devenues un fleuve ;
F Rappelle aux protagonistes Centrafricains que le véhicule dans lequel ils sont tous embarqués est très embourbé et exige de tous les passagers, des efforts conjugués vers un même but au risque de s’enliser davantage…
La situation centrafricaine étant rendue profonde et complexe par les mauvaises paroles, les armes les plus sophistiquées soient-elles, seront incapables d’en être les solutions. Seule, la puissance de la langue de la vie est à même, de mettre un terme
à ces crises à moindre coûts. Les Centrafricains que nous sommes devraient en prendre conscience dès maintenant pour la prospérité des générations montantes. Le cas échéant, l’on devra s’attendre à l’hécatombe, à la substitution d’une race par d’autres.

  1. Le Pouvoir : principal objet des querelles, insultes, crises qui engendrent les massacres du peuple et les pillages des richesses du pays

De l’Oubangui-Chari à la République Centrafricaine en passant par l’Empire, la conception et la compréhension de la notion du Pouvoir ont toujours posé problèmes et continuent de poser problèmes. Très souvent et toujours ramené à la dimension de l’ethnie de la personne qui y accède d’une manière ou d’une autre (urne, coups d’Etat, Transition
etc.), le Pouvoir a toujours été considéré comme un bien personnel et privé d’une famille ou d’un clan, quelle que soit la forme de son obtention.

Cette perception étriquée du Pouvoir a été source des querelles, animosités et autres formes de rancunes très meurtrières depuis les premiers instants des luttes politiques jusqu’à nos jours. Toutes les formes d’éliminations physiques et politiques ont été mises en œuvre dans ce pays soit, pour conserver le Pouvoir le plus longtemps possible,
soit, pour y accéder sans aucune préoccupation majeure pour les bénéficiaires du Pouvoir que sont les populations dans toutes leurs diversités et la nation dans sa territorialité.
Les conséquences pathologiques que le pays traîne avec lui et qui font le malheur du peuple, c’est le dressage d’une région contre une autre en cas de perte du Pouvoir. L’on se souviendra des farouches oppositions qui ont accompagné le passage du Pouvoir de la Lobaye à la Basse-Kotto, de la Basse-Kotto à l’Ouham-Péndé, de l’Ouham-Péndé à
l’Ouham, de l’Ouham à la Vakaga, de la Vakaga au Mbomou et du Mbomou à l’Ombella M’ poko.
La combinaison des humeurs de luttes inter-ethniques pour le Pouvoir a fini par prendre une connotation religieuse pour camoufler le trop-plein de la manipulation politique sur la base de régions ou d’ethnies.Et donc,l’alimentation constante et permanente des querelles, insultes et crises autour du Pouvoir a donc conduit le pays à un blocage profond, très
profond actuellement. Pourtant !

Le Pouvoir appartient à Dieu

Dans le livre de Daniel au Chapitre 4 et les versets 17 il est écrit ceci : « Cette sentence est un décret de ceux qui veillent ; cette résolution est un ordre des Saints, afin que les vivants sachent que le Très Haut domine sur le règne des hommes, qu’il le donne à qui il lui plait, et qu’il y élève le plus vil des hommes ».
Il apparaît clairement à travers ce verset que le Pouvoir appartient à Dieu qui l’exerce à travers une personne de son choix et dans l’intérêt de la multitude des peuples et celui des Nations. C’est pourquoi, Dieu lui-même a pris la précaution de définir les règles pouvant bien garantir sa gestion saine et efficace et qui se résument au choix des collaborateurs
sur des critères de compétences, de la bonne gestion administrative et celle des responsabilités. Cf. Exode 18 : 21-23. « Choisis parmi tout le peuple des hommes capables,
craignant Dieu, des hommes intègres, ennemis de la cupidité, établis-les sur eux comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix. Qu’ils jugent le peuple en tout temps ; qu’ils portent devant toi toutes les affaires importantes et qu’ils prononcent eux-mêmes sur les petites causes. Allège ta charge, et qu’ils la portent avec toi. Si tu fais cela, et que Dieu te donne des ordres, tu pourras y suffire, et tout ce peuple
parviendra heureusement à sa destination ».
En dehors des prescriptions qui précèdent, il n’y a pas d’autres alternatives pour la conservation du Pouvoir qui soient du genre insulter,diffamer, manipuler, tuer et autres abominations. Le Pouvoir se gère. Plus le peuple est satisfait et content, plus Dieu accorde longue vie au Pouvoir à celui à qui il en a confié les rênes. Cette leçon est aussi simple
à comprendre, à apprendre et à mettre en pratique par les dirigeants Centrafricains.

  1. Les Présidents : Symboles de la République méritent respect et considération

Le Pouvoir étant l’émanation de Dieu, toute personne quels que soient sa taille, sa forme, son âge, sa beauté, sa richesse ou pauvreté, mérite respect et considération. Cette personne n’est plus la même quelques minutes avant son accession au trône du Pouvoir. En accédant au Pouvoir, la personne devient le symbole du pays. C’est pourquoi, il est
conféré aux Présidents le titre de Père de la Nation, de premier Magistrat, de Chef Suprême des armées, et de Premier Ambassadeur, des rôles qui relèvent des attributs de Dieu.

C’est d’ailleurs, la raison pour laquelle, les Saintes Ecritures recommandent aux hommes de se soumettre aux Autorités Supérieures car, toute Autorité est instituée de Dieu, Romain 13 : 1. Etant serviteurs de Dieu, la parole de Dieu interdit à quiconque de les juger s’ils tombent (Anciens Présidents) ou s’ils sont debout (Présidents en fonction) Romain
14 : 4. Cette recommandation est aussi valable pour les Pasteurs, Imams, Prêtres (les Oints de Dieu). Voire aussi Psaumes 105 : 15 C’est également la raison pour laquelle, le Général DE-GAULLE avait sèchement refusé de faire la politique des boules puantes en 1969 par respect et considération dus à la République en ces termes : «Non, n’insistez pas ! Il ne faut pas porter atteinte à la fonction, pour le cas où il viendrait à l’occuper » Cf. Les Trois Fins de règne de Henri Amouroux page 27.

C’est aussi et surtout pour cette même raison, que Marine Le Pen bien qu’étant de l’opposition, avait fermement condamné l’acte crapuleux d’un jeune homme qui avait porté main sur le Président MACRON lors d’une cérémonie au cours de son premier quinquennat en ces termes :« Non ! On ne gifle pas la République… ». Tout ce rappel non exhaustif pour montrer à quel point, la fonction de Président de la République est importante. La vie de tout un peuple et de toute une nation dépend du comment, celui-ci actionne les rênes du
Pouvoir soit, dans le bon ou dans le mauvais sens. Lui devoir considération et respect, c’est respecter et considérer le peuple qu’il représente et la nation qu’il est censé défendre et protéger.

Et même si l’ancien Président François BOZIZE n’ait pas le Pouvoirde réprimer, le Président en fonction en tant que Père de la nation, se doit d’exercer ses Pouvoirs de protection et de défense de tout le peuple Centrafricain pour crier haut et fort, sur ces agissements répétés qui n’honorent guerre la République ni le peuple.

 

III. La Constitution du 30 Mars 2016 au Cœur de faux prétextes pour déclencher de nouvelles crises

 

A l’instar des sorciers qui fonctionnent sur la triade querelle –Maladie – Mort, les manipulateurs de la politique Centrafricaine ont vite fait pour trouver un mécanisme pouvant pousser les Centrafricains à aggraver leurs crises aux fins des tueries ou massacres suivies du prolongement des pillages des richesses du pays. Ce mécanisme

s’appelle ‘‘La révision de la Constitution’’ opposée à ‘‘la défense de ladite Constitution’’.
En effet, il importe de noter que, tant qu’il n’y a pas de palabres dans une famille, les sorciers ne trouvent aucun motif pour faire de victime.
Ceux-ci ne profitent toujours que des occasions de querelles au sein d’une famille pour jeter le sort de la maladie sur l’un des membres après quoi, vint la mort. C’est la triade querelle – Maladie – Mort qui donne un contenu au proverbe selon lequel, la porte des querelles ne se referme jamais sans avoir fait de victime.
Cette formule, les manipulateurs l’appliquent très volontiers au sein de la population Centrafricaine dont ils ont une parfaite maîtrise des mentalités politiques très allergiques. Il suffit d’un rien, pour que les alliances politiques se forment, se coalisent pour s’affronter au motif de défendre la cause du peuple pendant que le peuple lui-même est écrasé
et languissant.
Pour preuve, pendant que le peuple Centrafricain a grand besoin de paix et de pain ; pendant que les populations des provinces réclament les routes, les médicaments et l’eau potable pour leur santé ; pendant que les Centrafricains sans distinction de région, de clan ni d’opinion politique chaque jour pleurent un ou des parents tués par ci et par là ;
pendant que même les routes de la Capitale se referment sur elles-mêmes,…
Les manipulateurs patentés ont vite fait de miroiter l’idée glorieuse de la révision de la Constitution. Sous l’impulsion des billets sonnants et par instincts de survie, la misère étant là, des mouvements de soutiens apparaissent comme des champignons et des marches et pétitions sont organisées en cascades dans certaines villes du pays.

De l’autre côté, les habitués des alliances politiques depuis les 4CN jusqu’à la COD 2020 en passant par la CPPO, la CFD, l’UFVN, le FARE, l’AFDT, n’ont pas tardé à se faire entendre parler. Le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) est mis rapidement sur pied avec des projets et programmes de résistance. Attention ! Ne pas confondre Bloc Républicain au Dialogue Républicain.
Alors, le combat est lancé. Et, dans cette bataille qui s’apparente à celles livrées aux précédents régimes et singulièrement au régime du Président François BOZIZE et dont les effets combinés sont difficilement maîtrisés actuellement, une observation mérite d’être faite à l’endroit de chacun des deux (02) camps en présence avant une remarque générale.

  1. a) D’abord au camp du Pouvoir ou du régime en place

Si gouverner par essence et la définition la plus simple, est l’art de prévenir, la capacité d’anticiper sur des évènements en apportant des réponses aux attentes de la population afin qu’elle ne soit pas prise de cours, pourquoi, les grands intellectuels et cadres du régime n’ont-ils pas aidé le Président TOUADERA à prendre les précautions préventives avant sinon, dès la prise de sa fonction au premier quinquennat ?
La Constitution sur laquelle, il a prêté Serment le 30 Mars 2016, lui étant remise séance tenante et d’ailleurs signée le même jour, l’occasion lui avait été propice de déclarer et d’annoncer dans son discours après Serment, son intention de remettre ladite Constitution à un comité technique en la matière pour étudier et vérifier la pertinence des dispositions de cette Constitution dès lors, que celle-ci avait été rédigée par un gouvernement de Transition, votée par un parlement de Transition d’une part et d’autre part, le référendum s’étant déroulé en une période où les Centrafricains étaient éparpillés et que lui-même,
venait de réceptionner ladite Constitution dont il ignorait tout de son contenu.

Un tel discours assis sur des réalités certaines, aurait prévenu les préoccupations actuelles et éviterait toute opposition car le peuple en aurait été informé au préalable. Au lieu de cela, le régime s’est accommodé à la Constitution dont il a commencé par violer certaines des dispositions en signant des accords avec les rebelles et les mercenaires (article 124), en intégrant les rebelles étrangers dans les Forces Armées Centrafricaines (FACA) (article 27) en maintenant le climat d’insécurité (article 1er).
Est-ce, c’est après six (06) ans de règne que les cadres du régime ont commencé à lire, à comprendre et à déceler les subtilités contenues dans la Constitution du 30 Mars 2016 ? Ou, c’est par crainte de la fin du régime qui arrive avec la fin du deuxième quinquennat qui motive la révision de cette constitution telle que annoncée tambours battants pendant que les urgences attendues par le peuple moisissent à côté ?

  1. b) Ensuite à la Coalition des Forces de l’Opposition

S’il est dit et déclaré que la Coalition des Forces de l’Opposition est un bloc ‘‘Républicain’’ pour la défense de la Constitution, est ce qu’il fallait attendre maintenant pour s’organiser en résistance pour défendre une Constitution qui a commencé par être violée et vidée de son essence depuis plus de cinq (05) années ? A quel niveau se situe la motivation réelle et profonde de cette résistance : la crainte d’avoir le Président TOUADERA comme candidat à
sa propre succession d’ici 2025 ou, la souffrance du peuple chaque jour victime des représailles et autres formes de sévices ? Pourquoi ce bloc ne s’était-il pas constitué pour soutenir le démocrate Joseph BENDOUNGA qui a très tôt commencé par dénoncer les violations de la Constitution jusqu’à intenter des actions en Justice ?

  1. c) Enfin, une remarque aux deux (02) camps

Il est grand temps et, le moment est venu pour que les Centrafricains, surtout les élites et les éclairés civiles et militaires, hommes politiques et ceux de la société civile, majorité, opposition et centriste prennent conscience que pendant des décennies, nous avons pris le nom du peuple Centrafricain en vain. En vain, nous avons fait et défait des alliances politiques pour nous combattre entre nous au nom du peuple et celui de la nation Centrafricaine. En vain, nous avons importé des armes et des mercenaires étrangers pour conserver ou reconquérir le Pouvoir. En vain, nous avons participé d’une manière ou d’une autre à la destruction de notre propre pays et aux massacres de nos propres parents. En vain, et en vain, pour quel résultat ?

Revenons sur terre et prenons le courage à deux mains pour regarder notre pays et notre peuple en face. Il ne s’agit pas d’un pays à autrui ni d’un peuple des pays voisins. Il s’agit de la République Centrafricaine où à n’importe quel coin du pays, chacun de nous a un parent, un ami, un militant qui nous renseignent dans la vérité sur les souffrances et
difficultés du terrain et, Regardons, acceptons et convenons avec le feu Etienne GOYEMIDE
(paix à son âme) l’image qu’il s’est faite de la République Centrafricaine en 1981-1982, lorsque la politique tentait d’influencer sa propre et noble conscience d’homme libre et écrivain de surcroit. En substance, ce grand homme d’une probité intellectuelle légendaire disait : « La République Centrafricaine présente la figure d’un véhicule avec des
passagers que sont les Centrafricains embourbé. Si les passagers ne s’entendent pas et continuent de discuter entre eux, le véhicule restera embourbé et ils passeront autant de
nuits dans la forêt. Mais si les passagers descendent, se mettent d’accord pour pousser le véhicule dans le sens et du côté où il peut sortir de la boue, alors, ils auront réussi pour continuer le voyage ».

1982-2022, il y a aujourd’hui quarante (40) ans que la République Centrafricaine est embourbée. En quatre (04) décennies, nous avons passé du temps à pousser le véhicule dans des sens opposés. Certains ont refusé de pousser le véhicule et d’autres, faisant les patrons, ne sont mêmes pas descendus du véhicule. De plus en plus, le véhicule est
profondément rentré dans la terre. Certains passagers sont morts suite aux morsures de serpents, d’autres qui tentaient la marche ont été arraisonnés par des bandits ou dévorés par les bêtes sauvages et féroces.
Alors, doit-on continuer dans les querelles et divisions ou devons-nous, nous unir pour sortir le véhicule qui chaque année, ne fait que s’enliser davantage ? Question à laquelle, chacun devra répondre en rapport avec l’appel de Dieu qui dit : « Venez et plaidons ! Dit
l’Eternel. Si vos péchés sont comme le cramoisis, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles, vous mangerez les meilleures productions du pays » Esaïe 2 : 18-19.
Cet appel du Dieu Créateur, le feu Barthélemy BOGANDA l’avait repris à l’endroit des Oubanguiens le 07 Septembre 1957 en ces termes : « Il est temps de supprimer les causes des conflits afin que le pays se développe par le travail et dans l’ordre et que les citoyens de ce pays puissent cohabiter pacifiquement et coopérer dans un travail constructif pour le bonheur de tous ».
Oui, puisque les causes des querelles et conflits actuels ne reposent ni sur le peuple Centrafricain, ni sur la nation Centrafricaine qui sont abusivement utilisés comme masques, ne peut-on pas les supprimer aux fins de laisser aux générations montantes un pays avec des directions claires fondées sur la morale et le civisme ???
Ainsi, pour aider les leaders des familles, les leaders politiques et associatifs, les chefs militaires, les responsables religieux et les dirigeants du pays à participer de manière efficace à l’exercice de suppression de ces causes que les mauvaises et méchantes langues centrafricaines et étrangères entretiennent pour leurs propres intérêts personnels, les
lamentations suivantes du Prophète Jérémie sont à méditer profondément.
« Ils ont la langue tendue comme un arc et lancent le mensonge ; ce n’est pas par la vérité qu’ils sont puissants dans le pays ; car ils vont de méchanceté en méchanceté et ils ne me connaissent pas dit l’Eternel. Que chacun se tienne en garde contre son ami. Et qu’on ne se fie à aucun de ses frères ; car tout frère cherche à tromper, et tout ami répand la calomnie. Ils se jouent les uns des autres, et ne disent point la vérité. Ils exercent leur langue à mentir, ils s’étudient à faire le mal…Leur langue est un trait meurtrier ; ils ne disent que du mensonge ;De la bouche ils parlent de paix à leurs prochains ; Et au fond du cœur,
ils lui dressent des pièges…Ne le châtierai-je pas pour ces choses-là, dit l’Eternel, Ne me
vengerai-je pas d’une pareille nation ? ». Jérémie 9 : 3 à 5 ; 8 à 9.

  1. Les Acteurs invétérés des insultes et mauvaises langues ; leurs motivations profondes et les objectifs recherchés

Dans ce pays de la République Centrafricaine, depuis l’effondrement de la morale et du civisme qui s’est accompagné de l’émoussement de la conscience nationale avec l’avènement du vent de la démocratie multipartiste mal maîtrisée, pire encore mal comprise vers les années 1990, il y a de nombreux Centrafricains, pas des moindres qui vivent comme des saprophytes et sont très dangereux pour la vie de leurs concitoyens et celle de la nation.
Très habitués à tirer leurs substances de vie sur les autres à l’instar des cadets sous couverts d’un frère ou d’une sœur célibataires et qui deviennent très dangereux pour la vie de ces derniers lorsqu’ils se marient. Ces Centrafricains s’accrochent aux dirigeants politiques suivant les penchants de leurs cœurs et sont prêts à tout, une fois que d’autres
Centrafricains mieux éclairés et lucides qu’eux, s’approchent de leurs producteurs de revenus.
Leurs comportements et attitudes ne diffèrent en rien, de ceux des hérons autrement appelés des pique-bœufs qui ne restent jamais auprès d’un bœuf couché ou mort. Le héron préfère toujours suivre les bœufs en mouvement pour profiter des sauterelles que leurs pattes débusquent et qui tentent de voler. Telles semblent être les caractéristiques dominantes des grands acteurs d’insultes, de mauvaises langues qui, a titre individuel ou
organisés en des organisations de la société civile, braquent leurs machines à insultes sur un Président en fonction sans retenue d’un côté, et de l’autre côté, tournent les canons de leurs mauvaises langues contre des anciens Présidents notamment, l’ancien Président François BOZIZE sans se soucier qu’ils ont tous mangé dans ses mains et qu’ils étaient
plus chéris par ce dernier en une période donnée. Ainsi, sans vouloir lister ces agents pathogènes de haine, de division et de promotion des crises, il est tout de même intéressant de citer les plus virulents, les plus extrémistes et zélés de part et d’autre, pour
permettre au lecteur de se faire des opinions propres après avoir jeté un
regard très objectif et critique sur le passé des uns et des autres.

Cet exercice revêt une importance capitale dans la recherche inlassable de solutions à toutes les menaces politiques dont sont victimes les Centrafricains et qui sont devenues des psychodrames de par leurs rééditions périodiques entre cinq (05) et dix (10) ans presque généralement.

  1. a) Du côté des défenseurs présumés du Pouvoir ou du régime en place
    Du côté des supposés défenseurs du régime en place l’on notera pour leurs virulences et impudicités :
    Þ L’Organisation dénommée Galaxie avec son leader Blaise Didacien KOSSIMATCHI qui n’est personne d’autre que le principal et véritable animateur de la jeunesse KNK de l’ancien Président François BOZIZE. Très actif pour ne pas parler d’activiste et démagogue aux paroles mielleuses, il fut dans les bonnes grâces du Président Fondateur du KNK, François BOZIZE. Cette position de presque fils adoptif très attaché à Francis BOZIZE, lui permit à l’époque de jouer de sales tours, des coups bas à des structures du Parti, à des fonctionnaires des arrières pays et de Bangui sous la couverture non pas du KNK mais plutôt du Président François BOZIZE.
    Très friand des billets de banque, des proviseurs de lycées et les services des examens et concours se souviendront de ses intempestives incursions au nom du Parti KNK sinon, de celui du Président François BOZIZE. Ses rapprochements sans limites avec les enfants BOZIZE lui auraient permis de réaliser les plans et rêves des ennemis du Président François BOZIZE en évacuant autour de ce dernier, les cadres compétents et loyaux à l’instar
    d’un bucheron qui, voulant faire tomber un baobab, s’attaque aux branches, puis aux racines secondaires pour réduire la résistance de la racine principale seule au vent violent.
    Ses penchants excessifs pour l’argent sont des atouts non négligeables qui l’auraient porté au sommet de l’impudicité où il n’a égard ni à François BOZIZE qu’il appelait affectueusement ‘‘Papa’’, ni à la mémoire du Président PATASSE moins encore, aux leaders

Lorsque l’on a occupé, et lorsque l’on occupe encore les hautes fonctions de l’Etat, il y a un minimum d’éthique à observer et à respecter. Les missions d’Etat passées ou actuelles font parties des secrets d’Etat qui ne devront pas être mis sur la place publique avec une légèreté exagérée.

En le faisant pour plaire ou pour défendre un système, le Ministre d’Etat, Conseiller Spécial du Chef de l’Etat ramène de facto, la très haute fonction de l’Etat à la dimension des jeux
d’enfants où, les garçons jouant le rôle de papa construisent des cases en sable et, les filles le rôle de maman, préparent le repas dans les boîtes de tomate. C’est décevant, c’est désolant et frustrant car, manquant de respect au peuple et à la nation…

  1. b) Du côté des défenseurs de l’ancien Président François BOZIZE
    Du côté des présumés défenseurs de l’ancien Président François BOZIZE, outre les individuels anonymes intervenant sur les réseaux sociaux, il y a en tête de fil :
    Þ La COSCIPAX de Monsieur Delphin KOTTO. Ancien militant du Parti KNK membre de la jeunesse dudit Parti ayant connu comme Didacien KOSSIMATCHI, les bonnes grâces du Président François BOZIZE ainsi que la fraternité des enfants BOZIZE dont Francis BOZIZE singulièrement.
    Très alerte en calcul d’intérêts personnels, il eut à l’époque, la géniale idée d’une association pouvant aider les paysans à accéder à des micro-crédits. Sa proximité avec la famille présidentielle lui offrit l’aubaine occasion de sillonner de nombreuses Sous-préfectures où il prélevait des mains des pauvres paysans des sommes dites de caution allant de dix mille francs (10 000 FCFA) et plus selon le type d’activités à réaliser.
    C’est donc à Carnot dans la Sous-préfecture de la Mambéré Kadéi, que les Autorités Préfectorales très alertes devraient le stopper dans sa progression à l’intérieur des autres Sous-préfectures économiques. De nombreuses familles des Sous-Préfectures de la Ouaka, Kémo, Nana-Gribizi, Ouham, Ouham-Péndé, Nana-Mambéré, Mambéré Kadéi et même de Bangui la Capitale gardent encore les tristes souvenirs de leur argent parti sans retour.

Après la chute du régime de l’ancien Président François BOZIZE, il eut l’opportunité de soutenir le Président Faustin Archange TOUADERA dans la continuité de la famille KNK. Mais, comme en politique les intérêts unissent et divisent, la manne financière n’étant plus comme par le passé, ce compatriote a donc pris sa liberté et son engagement politique à travers une Organisation de la société civile transformée en société incivique.
A travers cette tribune, il parle de Monsieur le Président de la République en fonction avec mépris et dédain. Ses multiples déclarations intempestives teintées d’animosités laissent
transparaitre qu’il a mobilisé la majeure partie de la population derrière lui pour le compte de l’opposition dont certains leaders y adhèrent très facilement. Il fait croire et penser à ceux qui l’écoutent qu’il a, à l’instar du journal ‘‘Le Perroquet’’ du MLPC à l’époque du Président André KOLINGBA, l’œil qui suit tous les gestes et mouvements du Président TOUADERA etc…
Le dernier épisode en date est celui où, il a alerté l’opinion nationale par une déclaration selon laquelle, le Président TOUADERA avait chargé nuitamment sept (07) véhicules bien
bâchés de coupe coupes à partir de la Présidence à destination des villes de provinces en l’occurrence, la Ouaka, la Haute-Kotto, la Nana-Gribizi, l’Ouham, l’Ouham-Péndé et la Nana-Mambéré. Quels effets recherchait-il à travers une telle déclaration à un moment où le Président de la République n’était pas dans le pays d’une part, et d’autre part, l’évocation de coupe-coupe rappelle les tristes souvenirs de ce pseudo conflit inter-religieux Anti-Balaka et Séléka ? Où sont finalement déchargés et entreposés lesdits coupe
coupes ? A entendre Monsieur Delphin KOTTO remercier, féliciter et encourager les entités constituant le BRDC (Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution) suite au meeting d’Août qui selon lui, était un meeting de vérité avant de lancer après avoir donné un
ultimatum au Président Faustin Archange TOUADERA de démissionner dans sept (07) jours, un appel pressant aux mouvements rebelles de déclencher leurs marches sur Bangui ;
L’on a l’impression que c’est lui avec son mouvement COSCIPAX qui serait le big boss qui gère, coordonne les actions des Partis Politiques et Associations de l’opposition en relation avec les mouvements rebelles. Et, lorsqu’il martèle sur le crédo ‘‘Gba-Gbour !’’ qui signifie en d’autres termes ‘‘brusquement ! la mort !’’, l’on sent que la vie des Centrafricains n’a aucun prix à ses yeux.
A-t-il déjà oublié les dégâts et leurs ampleurs que ce genre d’appels lancés à l’époque par le FARE devenu AFDT aux mouvements rebelles coalisés en SELEKA contre le régime du
Président François BOZIZE ?
A-t-il pris la mesure de son l’appel à la mobilisation des Anti-Balaka ? Veut-il rouvrir une plaie nationale profonde qui se cicatrise déjà ou, se moque-t-il du peuple Centrafricain ? On est où là ?
Þ Les individuels anonymes composés de femmes et d’hommes qui, sur les réseaux sociaux par voix, insultent grossièrement le Président TOUADERA, le traitant de tous les noms d’oiseaux, des injures qu’une femme bien éduquée ne pourrajamais prononcer avant de déclarer comme s’ils étaient les directeurs de conscience de l’ancien Président François BOZIZE, que ce dernier ne pourra et ne devra jamais rencontrer le Président TOUADERA taxé d’ingrat…

  1. c) Du côté des Centristes
    Entre les deux camps antagonistes en luttes pour la conservation du Pouvoir pour l’un ou pour la reconquête de celui-ci pour l’autre, l’on trouve des centristes aux positions fluctuantes et qui sont ni figues ni raisins, jouant le rôle des chauves-souris entre le ciel et la terre et qui tantôt, se considèrent comme des oiseaux tantôt, comme des mammifères.
    Il s’agit entre autres et à titre indicatif :
    Þ Du panafricaniste HAROUNA DOUAMBA qui dénonce des situations de manipulations vraies et connues de nombre de Centrafricains mais, dont les manières de les présenter frisent de l’intoxication blanche qui consiste à dévoiler des situations vraies mais encore tenues secrètes par l’autorité de décision. Cette pratique généralement, empêche l’autorité habilitée à prendre la décision de ne plus le faire pour éviter de donner l’impression
    d’avoir agi sous pressions. Ce sont des actes souvent considérés de Trahison.
    Aussi, ses manières d’interpeller directement Messieurs le Président de la République et le Président de l’Assemblée Nationale sur des questions de haute sensibilité nationale touchant même aux rapports et relations diplomatiques entre la République Centrafricaine et les pays tiers dont notamment la Guinée Equatoriale, constituent-elles à n’en point douter, un manque de respect pour le peuple Centrafricain à travers ses symboles que
    sont les Présidents ci-haut cités.
    Quels que soient les services qu’il aurait rendus à ces hautes personnalités ; quelle que soit la profondeur de la confiance que ces Autorités lui auraient accordée à un moment donné pour des objectifs précis, il y a des formes particulières de tenir informées ces mêmes personnalités au lieu d’utiliser la méthode qui prend corps avec l’orgueil et l’excès de zèle…
    Þ Le très célèbre ABAKAR SABONE, grand farceur et comédien politique qui, à partir d’une intelligence fine, avait réussi à s’inscrire comme chef d’un mouvement rebelle, le MLCJ (Mouvement de Lutte Conventionnelle pour la Justice) alors que dans la réalité, il
    ne disposait d’aucune troupe d’hommes sur le terrain. Par des acrobaties et ruses politiques, il réussit à s’intégrer au sein de la Commission Electorale Indépendante (C.E.I).
    En tant que fin stratège aux paroles malicieuses et qui, comme le caméléon sait prendre la couleur locale, il devient après le dialogue de Libreville, Ministre du Tourisme. Habitué à vivre dans le luxe et l’argent et grand ambianceur, les cadres du Tourisme se souviendront toujours de sa première réunion de prise de contact où sa première question posée était de savoir où se trouvait la caisse de l’argent. Putain !

Deux (02) mois de Ministre soldés par la perte du Pouvoir de François BOZIZE, Monsieur ABAKAR SABONE se retrouve à la base de l’aéroport Bangui M’poko avec les deux (02) véhicules TOYOTA Hilux 4×4 Pick-up neufs du Ministère du Tourisme. L’homme n’ayant pas la langue dans la bouche, il ne cessait de déclarer qu’il va rentrer dans le maquis pour ramener François BOZIZE au Pouvoir.
Les deux (02) véhicules ayant pris une destination inconnue, Monsieur ABAKAR SOBONE disparaît pour un temps soit peu. Mais, au lieu de ramener François BOZIZE au Pouvoir, il réapparaît aux côtés du Président Michel DOTODJA et fut le premier à déclarer sur
les ondes l’idée de la partition du pays au motif d’une impossible cohabitation entre Musulmans et Chrétiens. Dieu merci car, le Président DOTODJA en tant que Centrafricain de souche, lui avait vivement fait une sévère remontrance qui lui a fermé la bouche.
De cirque à la comédie politique, l’homme à cause de son courage légendaire et sa capacité de parole sans complexe nonobstant des erreurs syntaxiques et grammaticales en français
mais pas en sango, devient le Porte-parole de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC). Les Centrafricains ont encore présents à l’esprit ses innombrables discours et déclarations annonçant les progressions et la prise imminente de Bangui par la
CPC. Tout cela n’était que des stratégies à but financier, l’homme ne peut jamais vivre sans les billets craquants.
Et, de digressions en digressions, le tout appuyé par la sécheresse financière, Monsieur ABAKAR SABONE annonce son intention de rejoindre le MCU Parti national puis, déclare
formellement qu’il prend son adhésion au Mouvement Cœurs Unis (MCU), question de dire qu’il n’est plus CPC pour causes d’intérêt national, la paix et l’unité.
A-t-il réellement pris son adhésion au MCU ? Dieu seul le sait. Qui l’aurait cru dans ses amalgames de déclarations parmi lesquelles, il y a bien des vérités évidentes ? C’est le lieu de dire avec la Fontaine que : ‘‘Menteur n’est jamais cru même s’il dit la vérité’’. Ce qui intéresse l’homme, ABAKAR SABONE, c’est moins le pays et le peuple mais beaucoup plus, l’argent pour lequel, il est capable de marcher sur les cadavres des amis pour
aller le chercher.
Le décor sommairement décrit ci-haut prouve et atteste à suffisance, que les combats politiques qui se mènent en République Centrafricaine au nom du peuple Centrafricain sont très loin, mais bien loin des attentes du peuple souvent et toujours utilisé comme alibi pour des intérêts égoïstes et personnels. Car, si le peuple et la nation Centrafricaine constituaient les bases de toutes actions et préoccupations politiques, il y a bien
longtemps, que les objectifs des hommes politiques se seraient rencontrés, se seraient superposés et le pays serait déjà sorti de la boue profonde. Hélas, malheureusement !
Que les deux (02) camps avec leurs industries à insultes et leurs laboratoires atomiques de mauvaises paroles comprennent et retiennent que l’on sait, quand les guerres éclatent mais, quant à savoir à quand-elles finissent ou s’arrêtent, c’est un point d’interrogation (?). Nous en gardons encore les tristes souvenirs et les blessures béantes.
De la même manière qu’ils sont fiers après avoir insulté et attisé la haine pour provoquer les chocs (conflits, crises), de cette même manière, ils vont grincer les dents et pleurer lorsque leurs insultes autrement dit, leurs mauvaises et méchantes paroles seront utilisées comme les mesures pour les juger soit dans le temps présent, soit dans l’au-delà. L’Evangile n’a jamais menti, ne ment pas et ne mentira jamais.

  1. Y a-t-il Nécessité et Urgence pour le Président Faustin Archange TOUADERA et l’ancien Président François BOZIZE de se rencontrer ?

A cette question, les manipulateurs patentés endogènes et exogènes, les vautours et les charognards qui ne vivent que des crises Centrafricaines et qui ont dressé leurs filets et radars tout autour de ceux qui ont cogéré ce pays dans une fraternité et entente légendaires, répondront non, non et non ! Car, laisser les deux (02) anciens proches collaborateurs politiques de haut niveau se rencontrer, c’est lever le voile sur leurs combines, c’est fermer les robinets de leurs sources d’enrichissements sales et honteux.
Pourtant, la nécessité et l’urgence pour ces deux grandes figures Centrafricaines de se rencontrer s’imposent et se justifient très amplement par les crises en continuation et en aggravation qui, chaque jour et à chaque instant, font couler le sang et les larmes ; les richesses et ressources naturelles du pays s’épuisent sans impacts réels pour le
pays qui s’enlise davantage et pour le peuple en paupérisation très avancée.
En effet, il y a bien longtemps que les deux frères (BOZIZE et TOUADERA) se seraient rencontrés et auraient contribué à l’apaisement du climat social si les mauvais conseillers comme d’habitude, ne les avaient pas fait distancer l’un de l’autre. En le faisant pour leurs gains personnels, ils ont fait perdre à chacun des deux, une occasion en or de s’inscrire dans l’éternité de l’histoire de ce pays. Ces occasions sont entrautres :
Þ La signature des Accords de Khartoum
Si la sagesse avait transcendé toutes les velléités politiques et que le Président TOUADERA, qui signait les Accords avec ceux qui les avaient chassé du Pouvoir (Lui et BOZIZE) avait un seul instant demandé au Président BECHIR à l’époque de la signature des Accords, d’envoyer un avion chercher BOZIZE de Kampala à Khartoum et, qu’il annonçait depuis Khartoum au peuple Centrafricain, qu’il rentrait avec son frère ainé, son père politique dans le même avion, quel effet cela aurait-il produit ?

Toute la République se serait déferlée vers l’aéroport Bangui M’poko pour transporter le Président TOUADERA sur les épaules et pour demander à l’ancien Président BOZIZE de bénir son fils en lui servant de conseils et de le laisser continuer. Tout le monde se serait attelé à une tâche bien précise et les manipulateurs se seraient au moins dissimulés
pour ne pas être pris au piège de la prison et de la condamnation du peuple ;
Þ L’arrivée ou le retour sur le sol Centrafricain après sept (07) années d’exil de l’ancien Président BOZIZE
Si l’esprit de Dieu avait illuminé l’ancien Président BOZIZE qui revient sur sa terre natale après sept (07) années d’exil à l’instar du roi Nébudkanestar qui a vu la gloire de Dieu lui réapparaître après sept (07)ans de condamnation et, après s’être entendu avec le Président TOUADERA, il déclarait au peuple Centrafricain sa disponibilité et neutralité politiques à appuyer les efforts de résolution des problèmes du terrain tout en servant d’arbitre entre la majorité et l’opposition en précisant que TOUADERA, est son fils politique et que, répondant à cette déclaration, le Président TOUADERA confirmait que, l’ancien Président BOZIZE reste et demeure son père politique, quelle ambiance ces
genres de paroles auraient-elles produite ?

Une ambiance de joie, de gaité, de fraternité, d’amour et d’unité retrouvés pour les Centrafricains revitalisés dans l’œuvre de reconstruction pacifique pour le bonheur de tous et la prospérité du pays. Mais, un sentiment de déception, de découragement et de
murmure des manipulateurs étrangers et Centrafricains y compris dont nombreux auraient déjà quitté le pays ou se seraient repentis pour y rester. Malheureusement, les prédispositions individuelles des deux (02) personnalités ci-haut citées n’ayant pas triomphé des intrigues et méchancetés des conseillers véreux, ces opportunités n’ont pas pu être explorées par ceux-là à qui, Dieu avait placé sa confiance pour conduire
le peuple Centrafricain.
Mais, comme il n’est jamais trop tard avec Dieu et que les crises sont toujours là en s’amplifiant, ils finfiniront par prendre conscience de la nécessité et de l’urgence de cette rencontre. C’est un souhait à volonté du peuple Centrafricain en grande majorité.
a) De la nécessité et de l’urgence de la rencontre entre le Président TOUADERA et l’ancien Président François BOZIZE
La profondeur et la complexité des crises centrafricaines aux conséquences très nuisibles et dévastatrices sur le peuple et la nation imposent aux deux (02) grandes figures TOUADERA et BOZIZE autour de qui, deux grands blocs se sont arcboutés désormais et qui s’affrontent
ostensiblement, l’urgence et la nécessité de se rencontrer en vue de donner au peuple meurtri, la chance sinon, la possibilité de survie car :
Þ Les armes et les forces militaires ont démontré leurs limites à apporter de solutions aux crises centrafricaines des décennies durant :
Þ La corde sur laquelle, les deux camps se tirent est très tendue et risque de céder d’un moment à l’autre ;
Þ De larges ravins très profonds se trouvent derrière les deux camps et risquent d’engloutir une bonne partie de la population divisée en cas de rupture de la corde et sous la pression de force des tireurs ;
Þ La verdure centrafricaine ainsi que les plantes vivrières sont en train de disparaître sous les effets des pieds des deux camps qui les piétinent dans tous les sens, entendez la mort de nombreux Centrafricains ;
Þ D’autres larrons s’organisent et agissent sporadiquement en groupes armés et pillent les populations sans protection désormais et font endosser les assauts aux deux camps ;
Bref ! Les deux (TOUADERA et BOZIZE) que Dieu avait unis pour cinq (05) ans durant ; que Dieu a sauvé lors des assauts de la Séléka et à qui Dieu a donné la possibilité de gouter à son Pouvoir en ayant eu la possibilité de conduire son peuple, se doivent d’adopter le réflexe du roi de Ninive après avoir entendu le message de Dieu par la voix de Jonas
ou, du roi Roboam après avoir écouté le message de Dieu envoyé par le Prophète SCHEMAEJA pour éviter au peuple Centrafricain le péril continuel.

  1. b) Les acteurs ou facilitateurs internes pour cette rencontre
    Au-delà des prières qui sont adressées à Dieu pour la paix et la sécurité en Centrafrique :
    Les Ministres (le Gouvernement) doivent assumer pleinement leurs rôles en étant plus sur le terrain pour échanger avec les populations et les groupes armés pour détendre le climat ou atmosphère et en dresser un rapport objectif à la hiérarchie au lieu
    de rester à Bangui et d’aller continuellement à l’extérieur du pays ;
    · Les Conseillers de part et d’autres, doivent avoir le courage de Madame DOMITIEN qui fut la seule à dire à BOKASSA le danger que comportait son projet d’ériger le pays en empire pour dire la vérité, rien que la vérité à qui de droit car, la vérité blesse mais elle
    guérit puis affranchit ;
    · La Médiation Nationale doit jouer pleinement et efficacement ses rôles de bons offices au sein des populations et auprès des deux têtes pour les convaincre à opter pour un dialogue InterCentrafricain franc et sincère ;
    · Le Parlement doit savoir jouer le rôle qu’une femme vertueuse joueauprès de son mari à chaque 4 heures du matin et auprès des autres membres de la famille en tout temps…
    A ce stade précis de la rencontre, il convient de ne pas perdre de vue l’instinct de survie qui habite en chaque être y compris ceux qui sont entre guillemets en brousse.Quelles que soient l’attitude farouche et les exigences de ceux-ci, ils aspirent tous à une vie de paix et de famille. Et,les messagers de l’Etat devront aussi comprendre que s’ils s’engagent à
    aller vers ceux-là, rien ne les arrivera. Qu’ils marchent sur les serpents et parmi les lions ou panthères, qu’ils ramassent des scorpions dans la main, rien ne leur arrivera car c’est
    pour la paix et l’unité qu’ils se seraient engagés.
  2. La RCA un véhicule embourbé en pleine forêt : Que doit faire le peuple Centrafricain ?

Les témoignages se rapportant à l’interprétation des circonstances que notre pays a traversées depuis le temps de l’Oubangui Chari jusqu’à la République Centrafricaine sont légions. Ces vérités passées ou projetées dans le futur avaient pour objectif ultime, d’aider les Centrafricains à prendre les précautions et les mesures nécessaires aux fins d’éviter toutes ces catastrophes qui s’abattent sur le pays et le peuple en continuation.
Parmi ces vérités que l’on peut appeler prophétie parce que les faits témoignés sont là au présent et au quotidien des Centrafricains, l’on peut rappeler pour mémoire, l’image d’un véhicule embourbé que le grand écrivain Etienne GOYEMIDE avait décrite.
Aujourd’hui, après quarante (40) ans comme les enfants d’Israël qui ont erré quarante (40) ans autour de la terre promise à cause de leur désobéissance, contradiction et entêtement, l’image du véhicule embourbé est toujours d’actualité et la question de sa sortie de la boue
reste posée aux Centrafricains sans considération de région, de religion ni d’opinions politiques actuellement.
Alors, frères et sœurs Centrafricains notamment les éclairés, ceux qui prennent toujours la parole et décision au nom des Centrafricains lambda et dont certains constituent les classes dites de l’Exécutif, du Législatif, du judiciaire ainsi que les autres institutions établies dont les partis politiques toutes tendances confondues, la société civile et la société militaire sans oublier les religieux, arrêtons-nous quelques secondes et réfléchissons avec le feu Etienne GOYMIDE sur l’image qui se rapporte à la triste réalité de notre pays.
Que devons-nous faire, nous tous ?
Þ Continuer dans les contradictions stériles, la haine, la division et la méchanceté pendant que le véhicule rentre chaque jour sous terre de quelques centimètres ?
Þ Croiser les bras et regarder les autres pousser tout en les décourageant par de veines critiques ?

Þ Refuser toutes propositions susceptibles de sortir le véhicule simplement parce que ces propositions n’émanent pas de nous ?
Þ Feindre de pousser tout en freinant l’élan de ceux qui poussent réellement le véhicule dans le bon sens ?
Þ Devons-nous continuellement nous réjouir et nous auto satisfaire pendant que chaque jour, certains passagers meurent de maladie ou de faim et que les bagages moisissent et pourrissent dans le véhicule ? A l’évidence et, au-delà de toute approche de solutions humaines ; au-delà de tout orgueil que procure le Pouvoir et le matériel ; au-delà de
toutes les armes, les logistiques et matériels militaires de haute performance ; au-delà de la mobilisation de toutes les armées du monde au chevet de notre pays et de son peuple, la solution idoine et durable reste et demeure celle proposée par Dieu le Créateur à savoir le
Dialogue Inclusif tel que mentionné dans le livre de Esaïe 2 : 18-19.
Mais, si nous persistons dans notre entêtement, nous serons dévorés par le glaive comme précise le verset 20 de ce même chapitre. Alors, levons la tête, ouvrons les yeux et regardons tout autour de nous. Sans doute, constaterons nous que nombreux parmi nous ne sont plus de notre monde. Certains sont en exil, d’autres sont en prisons et les plus nombreux sont sous terre. Et, déjà, des loups, des ogres, des Ourses, des lions et autres bêtes féroces venues des contrés lointaines prennent possession de nos terres.
A cause de ces bêtes féroces, nos villages se vident, nos enfants ne partent plus à l’école, nos routes disparaissent, se referment et se couvrent de broussaille, nos mentalités et mœurs changent de formules et se dépravent ; tout et tout commence à marcher à sens contraire des normes… Et, ces drames attendent que ceux qui n’ont rien d’autres à
faire que de se battre pour le pouvoir et rien que pour le pouvoir apportent les réponses y relatives !!!

CONCLUSION

Sur six (06) décennies d’indépendance, le peuple Centrafricain n’aura péniblement vécu que deux (02) décennies de paix et de bonheur soit vingt (20) ans de paix sur les soixante (60) années où la liberté et l’indépendance ont été proclamées pour ce peuple et pour cette nation. Le nombre infime d’années de paix et de bonheur ne justifie nullement l’incapacité des Centrafricains à travailler ni au rejet de la paix et du bonheur. Ce faible taux n’est pas, non plus, synonyme de carence ou de manque total de compétences, de forces de création dans le pays. Les Centrafricains par nature et de naissance, sont (hommes et femmes)
des travailleurs et des génies intellectuels par excellence.
Les vingt (20) années de paix et de bonheur voudraient expliquer que les Centrafricains avaient vécu l’Amour de Dieu, l’Amour du prochain et l’Amour de le Patrie en vingt (20) ans seulement. Ils se sont compris, ils ont été solidaires à la joie et aux douleurs des uns et des autres durant vingt (20) ans seulement. Ils ont su se gouverner et conduire le peuple
et le pays vers le bien-être et la prospérité en vingt (20) ans seulement.
Et, à quoi ont servi les autres quarante (40) années ? En quarante (40) ans, nous avons, comme les enfants d’Israël à leur sortie de l’Egypte, erré autour de la terre promise où coulent réellement le lait et le miel. En quarante (40) années, nos innombrables ressources et richesses ne nous ont servi à rien. En quarante (40) ans, notre intelligence et nos compétences avérées ne nous ont conduits nulle part.
En quarante (40) années, nous avons tronqué nos valeurs morales, civiques, spirituelles et civilisatrices contre des vices et antivaleurs que sont entre autres : le mensonge, la trahison, la corruption, la cupidité, le vol, les meurtres, le viol, la magie et autres. Mais pourquoi ?
Les quarante (40) années de souffrance, de misère, de servitude, de tueries et autres abominations diverses et diversifiées s’expliquent par le départ de l’Amour dans presque tous les cœurs Centrafricains. Ce départ progressif jusqu’au summum aujourd’hui s’est accompagné du déclin et de la déconfiture de la morale, du civisme et de la spiritualité à tous les niveaux des maillons de la chaine constituant la société Centrafricaine.Au sein de la famille, dans les administrations, au sein des communautés religieuses, à l’intérieur des formations politiques, au sein de l’Armée, c’est le désordre moral. Les bonnes habitudes de la vie en société organisée ont disparu. C’est la diversion et la division totales au nom de l’évolution, de la démocratie, des droits de l’homme avec ses composantes dont la liberté d’opinion. L’orgueil, l’égoïsme, la recherche effrénée des gains personnels et égoïstes très faciles, ont poussé nombre de Centrafricains vers un monde de perversions, de compromissions, un monde de sans lois pour tout dire. La souffrance du plus grand nombre devient source de joie et de richesse pour un petit nombre structuré et groupes ou réseaux
d’intérêts. Les éclairés et les intellectuels sont devenus de véritables nouveaux esclavagistes noirs sur leurs propres frères Centrafricains puis,ils accusent et font accuser.
Les règles de la gouvernance divinement édictées et universellement admises autour du respect et de l’application des lois et règlements s’imposent aujourd’hui aux Centrafricains à tous les niveaux aux fins de ressusciter en chacun de nous, la morale, le civisme et l’éthique, gages de toute vie harmonieuse qui favorise le développement dans une
société organisée.
Loin d’être des fatalités insurmontables, les crises centrafricaines ne connaitront jamais de fin avec la force des armes. Seule, la force de la Parole, une Parole assise sur la Vérité qui, elle-même est Justice et Amour, est capable de mettre un terme définitif aux crises
centrafricaines qui ne donnent pas de sommeil à l’esprit de nos ancêtres communs tels que : KARINOU, BARAM-BAKIE, GBAFIO, SENOUSSI, BANGASSOU, RAFAÏ, ZEMIO, BOGANDA et les autres qui ont combattu le vrai combat pour la liberté des Centrafricains et celle de la Nation Centrafricaine.
C’est pourquoi, l’appel de Dieu plus haut rappelé à son peuple, reste valable aux Centrafricains sans distinction aucune. Oui, nous devons nous retrouver et plaider nos propres causes entre nous Centrafricains. Après quoi, nous retracerons les voies à suivre en ayant comme base, la morale et le civisme si nous devons arriver à destination là où règnent la paix, la sécurité, le bonheur et la prospérité.

C’est facile et réalisable et en temps recors. Pourvu que nous ayons tous la volonté de changer de mentalité pour agir, selon les vertus qui élèvent et non suivant des vices qui abaissent et déshumanisent. Oui, ensemble avec des dirigeants régénérés capables d’exercer le Pouvoir en appliquant et en faisant appliquer les lois, nous pouvons sortir le pays du bourbier dans lequel nous avons contribué à de degrés divers, à l’y
enfoncer.
Que Ceux qui ont les rênes du Pouvoir de Dieu comprennent bien le sens de leurs missions qui ont comme point de départ et d’aboutissement, le peuple et la nation. Les artisans et activistes de la haine, de la violence par des mauvaises paroles qui génèrent et entretiennent les crises meurtrières dans le pays devront interroger leur conscience puis, porter un regard rétrospectif sur l’ampleur des malheurs et des dégâts que leurs actes et comportements ont causés sur le peuple et sur la nation.
Alors, ils prendront la décision de poursuivre leurs sordides besognes si leurs intérêts personnels ont plus de prix que les Centrafricains qui meurent par milliers chaque année.
Mais, si le sang Centrafricain coule réellement dans leurs veines, le regret, l’émotion, l’angoisse et l’amour feront tressaillir leurs entrailles, vibrer leurs cœurs et esprits et, à l’instar de la propre mère du bébé vivant que le roi Salomon voulait faire couper en deux (02) pour départager les deux (02) mères en querelles dont une avait tué son
propre bébé dans le sommeil, ils diront : « Non ! Arrêtons de tuer nos parents Centrafricains. Cessons de contribuer à la destruction de notre Patrie et aux pillages de nos richesses et ressources naturelles ».
Et, ce serait enfin la paix durable retrouvée pour longtemps, pour bien longtemps. Cette paix durable nous permettra d’assurer la promotion de la culture citoyenne et civique partagée par tous, en vue du développement véritable de notre pays.

Pour le CEJACC

Elie OUEIFIO, le Coordonnateur National

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