La lettre de Michel Djotodia au président Touadéra a été écrite à Bangui

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La lettre de l’ancien chef d’Etat de transition Michel Djotodia Am – Nondroko, adressée au président de la République Faustin Archange Touadéra, lui annonçant son imminent retour à Bangui, a été en réalité écrite et envoyée à l’intéressé par l’entremise de la délégation qui a séjourné à Cotonou, pour y être signée. Telles sont les dernières révélations qui viennent d’être faites à notre rédaction par des sources proches de la présidence.

Une révélation qui a fdéjà été annoncée à demi – mots par le compatriote Henri Grothe dans son article intitulé « CENTRAFRIQUE : MICHEL DJOTODIA AM-NONDROKO, LE RETOUR », publié le 27 décembre 2019 et  dont la quintessence se résumait en ces termes : « En ce jour du 27 décembre 2019, une lettre attribuée à l’ancien Chef d’État de Transition en #RCA, Michel Djotodia Am-Nondroko, circule depuis moins de 30mn sur WhatsApp et Messenger. Datée du 28 décembre 2019, donc de demain samedi, puisque nous sommes vendredi le 27 décembre 2019, cette lettre annoncé son retour imminent en Centrafrique. Michel Djotodia Am-Nondroko souhaite, tout simplement, que des mesures pour son accueil soient prises à cet effet. La publication de cette lettre antidatée, qui s’est échappée du Bureau de son présumée auteur, poursuivrait-elle quel destin ? De toutes façons, il serait temps que tous les exilés rentrent afin de contribuer à la résolution pacifique d’une crise qui n’a que trop duré. Bon retour, Michel Djotodia Am-Nondroko ! »

En outre, pour être précises et claires, ces sources ont affirmé que cette correspondance a été rédigée par le directeur de cabinet du président Touadéra, un certain Obed Namsio, assisté d’un haut magistrat siégeant au tribunal administratif de Bangui. De ce fait, elle apparaît clairement comme  l’émanation de la volonté du maître de céans, le mathématicien de Boy – Rabé  et vise vraisemblablement, comme il fallait s’y attendre depuis son retour de Libreville, à rendre le pays ingouvernable, par des actes de manipulations, de « Fake News », d’appels à la haine et à la violence et d’incitations au désordre.

En l’espèce et s’agissant de ce qu’il faut désormais  appeler  « Affaire  du retour de Michel Djotodia », le mercenaire Harouna Douamba n’en a – t – il pas fait  son affaire personnelle ? N’a – t – il pas expressément demandé à des miliciens de la Voix des Sans – Voix d’exiger son retour au pays dans les tout prochains jours, après celui de l’ancien chef d’état – major du président Patassé, dans le seul but de contrecarrer ses actions , de semer le chaos et de faire replonger la République dans de nouvelles spirales de violences ? La guerre civile et fratricide qui sévit dans la Vakaga, depuis plusieurs mois, les derniers sanglants et douloureux événements du Km5, l’incendie de la maison de la secrétaire nationale à la mobilisation des femmes du KNK, les propos indécents, virulents, irresponsables et manifestement tendancieux du conseiller spécial Fidèle Gouandjika, à l’endroit de l’ancien président François Bozizé, et surtout l’affaire Dimitri Yalangba C/ Rodrigue Bozizé montée de toutes pièces et encore pendante, ne participent – ils pas effectivement de cette stratégie du président Touadéra et son clan à mettre le pays à feu et à sang ?

Malheureusement, c’est une stratégie qui risque de les emporter tous dans un délai relativement court, telle une tempête déchaînée, s’ils refusent de se réveiller de leur longue nuit de sommeil, d’enlever l’épais bandeau noir qui leur voile les yeux et les empêche de voir, de comprendre et de se rendre à l’évidence que nous sommes dans la dynamique de l’histoire. Comme le Grand Général De Gaulle avait dit à Bob Kennedy, alors que les Etats – Unis étaient en train de perdre la guerre contre le Vietnam, Touadéra et son clan ne peuvent s’opposer ce mouvement de l’histoire en marche. Qu’ils se ressaisissent donc comme vient de le prouver avec une certaine rare élégance, au nom de la paix et de la réconciliation nationale, le président Malien qui a accueilli à bras ouverts l’ancien président Toumani Touré et l’a mandaté de se rendre à Kidal à la rencontre des Nordistes, alors ils pourront être pardonnés par le peuple centrafricain. Qu’ils persistent et signent dans leurs basses besognes, alors ils seront broyés à jamais par les puissantes chaînes tranchantes de ce bulldozer qui arrive et qui est déjà là.

Jean – Paul Naïba

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