Koui : Sidiki, le « demi-frère de Touadéra » dans la ville, coups de feu et débandade….

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Selon des informations généralement dignes de foi en notre possession, la ville de Koui, l’une des sous – préfectures de l’Ouham – Pendé, située sur le mont Yadé, dans le nord-ouest de la République centrafricaine, a été attaquée et est occupée depuis deux jours par les éléments de Sidiki.

Sidiki ? Un mercenaire peuhl d’origine camerounaise, bandit de grand chemin et un voleur de bétails qui se fait passer pour le demi – frère du président Touadéra à qui veut l’entendre et prétendu défenseur de la cause des éleveurs peuhls victimes de toutes sortes de violences et d’exactions de la part des Anti- Balaka et qui a commencé à sévir dans l’Ouham – Pendé peu après le retour à l’ordre constitutionnel.

Des sources très proches de la présidence affirment que l’homme aurait été reçu à plusieurs reprises par le mathématicien de Boy – Rabé qui lui aurait demandé de l’aider à faire rétablir la sécurité et la paix dans cette région, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. Depuis lors, l’homme tue, vole, viole, incendie des maisons et greniers, fait contraindre des milliers de personnes,  à savoir homme, femmes, enfants et personnes du 3ème âge à quitter leurs villages et leurs maisons pour trouver refuge en brousse et sur des sites des déplacés pour y vivre comme des animaux, en faisant chanter partout qu’il détient son pouvoir de nuisance et de trouble à l’ordre public de son frère Touadéra, sans que ce dernier ne puisse avoir le courage d’ouvrir la bouche pour le démentir.

Bilan ? Comme toujours, son entrée dans la ville a été précédée  d’intenses coups de feu, provoquant ainsi la panique au sein de la population et la débandade dans la ville, avec des dégâts collatéraux que sont des blessés, des morts, des maisons incendiées dont le bilan complet ne serait pas à ce jour établi.

Réaction de la Minusca  et du gouvernement ? Aucune réaction n’a été enregistrée au moment où ces lignes sont en train d’être tracées ni du côté de la Minusca ni du côté du gouvernement. Et pourtant, selon des sources bien autorisées, le député de la localité aurait été reçu par le mathématicien de Boy- Rabé tout dernièrement. Lors de cette audience, il l’aurait mis au courant de l’intention à venir de ce mercenaire et de ses projets funestes et soumis à sa très haute attention des propositions concrètes de sortie de crise, entre autres le déploiement des forces de défense et de sécurité dans la ville, à savoir gendarmes, policiers et faca. Malheureusement, en réponse, il n’aurait pris aucune disposition pour prévenir et éviter ces exactions et ces violences.

 Comme pour soutenir les propos tenus par ce représentant du peuple, d’autres voix soutiennent becs et ongles, qu’en réaction à des telles informations, Touadéra répondrait toujours par des espèces sonnantes et trébuchantes, comme s’il voulait acheter le silence de leurs auteurs ou payer le prix de la loi de l’omerta. Fort heureusement, s’il trouve qu’il y ait parmi ses hôtes des partisans de ce geste, il y en a  par contre pour le repousser très honnêtement et lui dire en face qu’ils ne sont guidés que par  leur devoir envers le peuple centrafricain et la patrie.

Alors de ce qui précède, plusieurs questions méritent bien d’ être posées : D’où proviennent ces billets de banque qu’il distribuerait à tour de bras à ces représentants du peuple qui ne font qu’accomplir leur devoir en mettant à sa disposition des informations fiables sur la situation sécuritaire du pays ? Proviendraient- ils du trésor public en ces temps de fortes tensions de trésorerie  ou tout simplement de ses quotes – parts du marché de l’occupation du pays par des seigneurs de guerre, du pillage de nos ressources par Ali Darass et des multiples transactions nées du vol et de la vente des bœufs  dont est responsable ce Sidiki, son demi – frère ? Pourquoi toutes les  propositions mises à sa disposition avant ces dramatiques évènements ne sont – ils jamais exploitées par son gouvernement et suivies de modes d’exécution vigoureuse ? Pourquoi a – t – il décidé promptement de déployer des faca à Obo et refusé depuis toujours de le faire à Kaga – Bandoro, Bria, Ndélé, Alindao, Bangassou et autres ?

Voilà de pertinentes questions auxquelles Touadéra en tant que président de la République centrafricaine devra répondre dans les jours à venir, s’il ne veut pas que son nom et celui du gouvernement Sarandji qui a l’obligation de veiller à la défense de l’intégrité du territoire national, à la protection des biens et des personnes et à la préservation des intérêts fondamentaux de l’Etat, soient un jour cité dans une procédure judiciaire devant la CPS pour « association de malfaiteurs, non assistance à un peuple en danger et haute trahison ».

En attendant, de toutes les sous – préfectures de l’Ouham – Pendé, seules les villes de Bossemptélé et de Bozoum ne sont pas encore occupées. Jusques à quand ?

Jean – Paul Naïba

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