Kouango : des Antibalaka lourdement armés mettent en déroute des éléments de la Séléka à Lioto

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Des combats opposant Anti-Balaka et Séléka sont signalés depuis deux jours au village Lioto, situé à une quarantaine de kilomètres de Kouango. Aucun bilan n’est entre disponible.
Ces combats, selon les informations du RJDH, font suite à l’attaque de la position des ex-Séléka par une équipe Anti-Balaka dans la nuit du 02 au 03 aout, « c’est le poste de contrôle des Séléka du centre de Lioto qui a été attaqué et détruit par les assaillants qui sont venus de partout », ont expliqué des sources concordantes à Kouango.
Les sources contactées jusque-là font état de plusieurs éléments Séléka dépêchés sur les lieux, « nous savons qu’une équipe d’Anti-Balaka a attaqué nos éléments à Lioto mais, nous avons envoyé quelques éléments qui tentent de maitriser la situation à l’heure actuelle », a confié au RJDH, un cadre militaire de l’UPC joint depuis Kouango.
L’optimisme de ce cadre militaire n’est cependant pas partagé par de nombreuses sources indépendantes que le RJDH a pu contacter à Kouango. Certaines parlent de la mise en déroute des ex-Séléka par les Anti-Balaka qui ont l’intention de marcher sur Kouango; d’autres font état de la fuite d’un certain nombre de combattants Séléka qui refusent d’aller sur le théâtre des combats à Lioto.
A Kouango, c’est la peur comme nous témoigne un notable qui a requis l’anonymat, « nous sommes tous gagnés par la peur parce que les nouvelles de la mise en déroute des Séléka à Lioto peut les amener à s’en prendre à la population de Kouango. Je crois que si rien n’évolue, les gens vont reprendre le chemin de l’exil », explique cette source.
Kouango, une ville où est cultivé le café est sous la domination des combattants Séléka de l’UPC depuis le 1er février 2013. Le contrôle de la sous-préfecture est partagé entre Séléka et Anti-Balaka depuis mars 2015. Aujourd’hui, les combattants Séléka ne peuvent plus circuler entre Lioto qu’ils contrôlent et Grimari, cet axe étant sous contrôle des Anti-Balaka. Aussi, la sortie sud de Kouango n’est pas fréquentée pas par les combattants de l’UPC à cause de la résistance symbolisée par un autochtone réputé invulnérable.

RJDH

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