Kaga – Bandoro : Nourreidine Adam exige l’intronisation de Mahamat Al – Katim comme celle d’Ali Darass à Bambari

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BANGUI, 14 Mai 2019 (RJDH) – 24h après le communiqué du Conseil national de défense et de sécurité (CNDS) du FPRC de Abdoulaye Issene s’opposant au déploiement des FACA à Kaga-Bandoro, la Coordination du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) dirigée par Noureddine Adam, exprime aussi son inquiétude face à cette situation. Position exprimée dans un communiqué de presse publié ce 12 Mai 2019.

« La Coordination Générale du FPRC déplore la manière brusque de déploiement des FACA à Kaga-Bandoro et regrette cette attitude inacceptable tendant à saper le processus en cours », a fait savoir le FPRC d’entrée de jeu. Ces prises de position enchaînées des groupes armés signataires de l’Accord de paix de Khartoum interviennent un jour après que les FACA sont campées au village Yangaradji à 15 Km de l’entrée de la ville.

Noureddine Adana, allié de Abdoulaye Issene, ne cache visiblement pas sa déception à la présence prochaine des FACA à Kaga-Bandoro et rappelle au respect des Accord de paix de Khartoum, « le FPRC rappelle qu’il y a des dispositions prévues dans l’accord de Khartoum en son Art.16 qu’un arrangement sécuritaire recommandant la mise en place des unités spéciales mixtes composées en majorité des membres des ex-groupes armés , des FSI et des Forces de défense dirigées par un Etat-major de cette force, qui solliciteront si nécessaire l’appui technique de la MINUSCA » peut-on lire dans le communiqué.

Tout se passe comme si les groupes armés signataires de l’accord de paix de Khartoum se méfient du gouvernement, qui pour eux, remettent en cause les clauses de cet Accord.

« Le FPRC demande au Gouvernement de retarder le déploiement et d’instruire la CMOP de la Nana- Gribizi pour échanger et proposer de solution aux disputes et, appelle les partis à la retenue et au patriotisme » a souligné le communique de presse de Noureddine Adam.

Si les groupes armés s’arc-boutent autour des clauses qui appellent à une mise en œuvre commune de l’Accord de Khartoum, le même accord les rappelle aussi à respecter leur engagement qui stipule qu’ils doivent aussi « mettre immédiatement et irrévocablement fin à toute obstruction au redéploiement des autorités publiques civiles et militaires, notamment des fonctionnaires, des Forces de Défense et de Sécurité et s’abstenir de toute entrave ou menace à leur encontre ».

Si aujourd’hui les FACA sont déployées dans la préfecture de la Nana-Gribizi pour restaurer l’autorité de l’Etat, les ex-combattants de séléka, maitres du terrain, ne sont pas encore prêts à collaborer avec les FACA pour le retour de la sécurité et la paix dans la région.

Vivien Ngalangou

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