Journée internationale des droits de l’homme : en mettant fin à la pandémie de sida, nous respectons les droits humains de tous et toutes

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Déclaration à la presse

Journée internationale des droits de l’homme : en mettant fin à la pandémie de sida, nous respectons les droits humains de tous et toutes

GENÈVE, le 10 décembre 2022—À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, l’ONUSIDA signale que la pandémie de sida ne prendra fin qu’avec le respect intégral des droits humains de toutes les personnes.

L’ONUSIDA met l’accent sur la nécessité de réformes législatives et politiques afin de garantir les droits humains des personnes vivant avec le VIH, des femmes et des filles, ainsi que de toutes les populations marginalisées, y compris les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres, les toxicomanes et les travailleurs et travailleuses du sexe.

« Il est évident que lorsque des communautés de personnes sont victimes d’atteintes aux droits humains, cela compromet la riposte au VIH », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

Les inégalités multiples et croisées qui alimentent la pandémie de VIH sont exacerbées par les violations des droits humains et les exacerbent à leur tour. Un rapport de l’ONUSIDA publié avant la Journée mondiale de lutte contre le sida, Inégalités dangereuses, a révélé comment les violations des droits humains entravent la riposte au sida.

La stigmatisation et la discrimination, ainsi que la criminalisation et la marginalisation entraînent de nouvelles infections au sein des populations clés en bloquant l’accès aux services de prévention, de traitement et de soins du VIH. Dans le monde entier, 68 pays continuent de criminaliser les rapports sexuels entre personnes de même sexe. Cela empêche les populations les plus touchées par la pandémie d’accéder aux services adaptés et les dissuade de se rendre dans les établissements de santé publics. En Afrique subsaharienne, des études ont montré que dans les pays où l’homosexualité et le travail du sexe sont des crimes, la prévalence du VIH est bien plus élevée parmi les populations de gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que chez les travailleuses et travailleurs du sexe par rapport aux pays où ils ne sont pas criminalisés. En 2021, 70 % des nouvelles contaminations au VIH dans le monde touchaient les populations clés et leurs partenaires sexuel-les.

L’ONUSIDA soutient le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP+) dans son action #NotACriminal contre l’impact déshumanisant et infériorisant des lois qui criminalisent les identités et l’état de santé. Cette année, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l’ONUSIDA a appelé les pays à lutter contre les inégalités qui favorisent la pandémie de sida et à niveler les obstacles aux services anti-VIH.

En 2021, une jeune femme ou une fille âgée de 15 à 24 ans a été infectée par le VIH toutes les deux minutes. En Afrique subsaharienne, ce groupe est trois fois plus susceptible de contracter le VIH que les adolescents et les jeunes hommes de la même tranche d’âge. Ces inégalités ne sont pas une fatalité. Permettre aux filles de terminer l’école secondaire réduit considérablement leur vulnérabilité au VIH. Par ailleurs, les pays qui prennent des mesures pour lutter contre la violence sexiste et sécuriser l’accès aux services clés voient le risque d’infection au VIH des filles diminuer davantage.

« Le respect des droits humains de toutes les personnes est essentiel pour surmonter la pandémie de sida », a déclaré Mme Byanyima.

ONUSIDA

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