Insécurité : Un prêtre violenté à Djim et un abbé abattu à Zémio par des bandes armées

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Selon des informations dignes de foi relayées par Afrique 7 sur 7, les autorités en Centrafrique en veulent au chef tortionnaire de l’ex-Séléka, aujourd’hui chef du Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC) , Mohamedi Bahar, pour avoir torturé le père Roberto originaire de la Pologne.

Le chef tortionnaire Mohamedi Bahar (ex-Séléka) accusé par le gouvernement en Centrafrique

Le chef du Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC), Mohamedi Bahar, cacique de l’ex-Séléka est en ce moment l’objet de multiples accusations de cas de tortures sur des personnes dont le père polonais Roberto.

Pour rappel, le père Roberto avait été enlevé avec la première responsable de la ville de Ndim (la Maire) en Centrafrique, précisément dans la partie Nord-ouest. Ce kidnapping avait fait couler beaucoup d’encre et de salive, mais l’affaire n’ayant pas eu de suite éclairée, a été ramenée au grand jour ces jours-ci.

Accusé, le chef Mohamedi Bahar, par ailleurs, le Général du Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC), nie à tue-tête son implication dans l’enlèvement d’un prêtre polonais la ville de Ndim, dans le nord-ouest de la Centrafrique.

Certes, le chef tortionnaire reconnaît qu’il dirigeait à ce moment la faction Séléka qui s’était rendue coupable de cet enlèvement, mais nie en bloc avoir participé directement à l’opération encore moins avoir torturé les personnes enlevées.

Or, visiblement, le prêtre Roberto et la Maire ont bel et bien été torturés, lors de ce kidnapping, vu qu’ils sont en ce moment dans un état très critique. La Séléka, Coalition rebelle qui fait la guerre depuis quatre (04) ans au pouvoir centrafricain, veut faire peau neuve dans sa nouvelle dénomination MPC.

Dans le même temps, RJDH révèle que  l’abbé Louis Tongagnessi a été tué à Zemio  au sud-Est du pays par des hommes armés le samedi 2 septembre 2017. Ce dernier, est en famille et enseigne au collège de Zemio après sa suspension du diocèse de Bangassou il y’a deux ans, a-t-on appris des sources concordantes.

La ville de Zemio à l’Est du pays est plongée dans les violences poussant tous les humanitaires à quitter la ville ainsi que la population à traverser vers la République Démocratique du Congo. La nouvelle de l’assassinat de cet abbé intervient alors que les deux autres ont été obligés de fuir la ville.

Selon des sources concordantes, le défunt a été tué ce week-end vers Zambaguia, un village où il s’était caché. Il est tué par des hommes armés assimilés aux peuls qui contrôlent la quasi-totalité de la ville de Zemio.

La Coordonnatrice humanitaire Najat Rochdi s’écœure de cette tuerie, « le meurtre du prêtre catholique à Zemio est un crime lâche et abject. Je le condamne fortement », a-t-elle lâché sur son compte twitter.

Il y’a au moins deux semaines, les deux prêtres de Zemio, témoins de premier plan des atrocités ont lancé un désespoir suite à la persistance des attaques ciblées dans la ville. Les abbés, Jean Alain Zimbi et Désiré Blaise Kpangou étaient obligés comme les acteurs humanitaires à quitter la ville le 1er septembre, suite aux pillages des locaux du presbytère par des hommes armés.

Les 15.000 personnes déplacées à l’Eglise Catholique ont traversé aussi vers la RDC, suite au renfort des hommes armés dans la ville, dont l’identité n’est pas encore bien connue, car, selon des sources locales, ces hommes armés ne parlent ni Sango,  langue nationale , ni français.

Les forces de la Minusca sont présentes dans la ville de Zémio.

La Rédaction

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