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DECLARATION DES DEPUTES DU HAUT-MBOMOU RELATIVE A L’ATTAQUE DE L’UPC D’ALI DARRAS

Publié le 23 octobre 2019 , 6:18

Village proche de Bambouti, pour illustration. CopyrightCNC.

 

Le 17 octobre 2019, la ville de Bambouti, située à l’extrême Est de notre pays, à la frontière avec le Sud Soudan, a été attaquée par des éléments se réclamant de l’UPC d’ALI DARRAS, Chef rebellle bien connu, qui est un sujet Nigérien.

Cette attaque intervient après celle de Zémio, ayant entrainé le déplacement massif de 52 000 personnes vers la République Démocratique du Congo (RDC).

En ce moment, la ville d’Obo est encerclée par les éléments, asphyxiée et risque de tomber dans les heures qui viennent.

Ces différentes attaques qui sont perpétrées sur les paisibles populations du Haut-Mbomou dans l’indifférence totale du Gouvernement, trahissent un plan machiavélique, destiné à installer d’autres populations majoritairement étrangères en lieu et place des populations autochtones. Pour preuve, la récente publication d’une du même ALI DARRAS, qui dévoile ses intentions, sans réaction à ce jour du Gouvernement encore moins de la MINUSCA.

C’est avec indignation que les populations du Haut-Mbomou, constatent leur abandon par la République depuis l’indépendance, avec l’absence d’écoles, de routes et d’implication dans la conduite des affaires de l’Etat et l’indifférence de l’Etat face aux exactions de la LRA.

Face à cette situation, les populations du Haut-Mbomou, réaffirmant leur attachement à la République, attirent l’attention du gouvernement, du Peuple Centrafricain et de la communauté internationale, des risques de génocide dans cette partie de notre pays et de la possible récupération par des extrémistes face au vide laissé par l’Etat.

Fait à Bangui le 23 octobre 2019

Ont signé :

  • Honorable Ernest MIZEDIO, Député d’OBO 1
  • Honorable Lambert AVORLOU, Député de DJEMAH
  • Honorable Jean-Bernard GBISSIGUI, Député de BAMBOUTI
  • Honorable Martin DALOU WAMBOLI, Député de ZEMIO
  • Honorable Albert GUINIMONGUIMI, Député d’OBO 2

 

Centrafrique : Martin Ziguele plaide pour l’usage de la force contre Ali Darassa

Martin Ziguele appelle les garants et facilitateurs de l’Accord de paix de Khartoum à une action musclée Ali Darassa, de réduire ses capacités militaires et déclencher contre l’UPC un désarmement forcé pour ainsi garantir la sécurité des populations de Bambouti et d’autres régions sous sa coupe en détresse.

Dans un communiqué signé le 30 septembre dernier, le Chef rebelle de l’UPC et ministre conseiller en charge des USMS du Centre Est, Ali Darassa a justifié le déploiement de ces hommes à Bambouti dans le Haut-Mbomou prétextant qu’il y va là-bas pour préparer la transhumance parce qu’on est au mois d’octobre et sensibiliser la population sur l’Accord de Khartoum. Depuis que ces hommes de main sont arrivés dans la région, ceux-ci commencent à commettre des exactions contre les centrafricains habitants ces confins extrêmes de la République.

Pour Martin Ziguele, c’est encore une farce de ce chef de guerre pour humilier le Peuple Centrafricain, « Ali Darassa est dans une démarche d’humiliation du peuple centrafricain dans sa totalité. L’accord de paix a dit qu’après sa signature les groupes armés ne devraient plus sortir des périmètres dans lesquels ils se trouvaient le jour de la signature. Et maintenant, il va carrément occuper depuis hier Bambouti et depuis un certain nombre de jour, nos compatriotes ont complètement fui la ville »et face à cela, « nous demandons solennellement aux garants et facilitateurs de frapper militairement Ali Darassa pour le ramener dans le périmètre qu’il occupait le jour de la signature de l’Accord et de déclencher contre l’UPC un processus de désarmement forcé », a souhaité le Président du Mouvement pour la Libération du Peuple Centrafricain (MLPC).

Lors de sa conférence de presse mercredi 23 octobre 2019, la MINUSCA a été interpelée par plusieurs organes de presse sur la situation à Bambouti, suite au déploiement d’éléments armés de l’UPC dans cette localité à l’est d’Obo, près de la frontière avec le Sud-Soudan. Tout en soulignant que la MINUSCA accompagne la situation de près, le porte-parole a condamné la démarche de l’UPC qui viole l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA (APPR-RCA) et précisé que les ruses et autres manœuvres ne seront pas tolérées.

« Concernant Bambouti, dans le cadre de son mandat, la MINUSCA met en garde l’UPC contre toute violence sur la population civile alors que ce groupe armé a fait savoir qu’il a envoyé ces éléments dans la région. La MINUSCA suit de près la situation dans cette localité à l’extrême sud-est du pays et précise que les ruses et autres manœuvres ne seront pas tolérées. La MINUSCA, l’Union Africaine et a CEEAC doivent communiquer sur la situation que nous suivons dans cette localité », a fait savoir Vladimir Monteiro, Porte-Parole de la mission onusienne en Centrafrique.

Dans un communiqué publié ce mardi, le porte-parole du gouvernement centrafricain, Ange-Maxime Kazagui, a condamné cette situation, indiquant que l’accord de paix signé le 6 février dernier, dont Ali Darassa est signataire, interdit tout mouvement des hommes armés au-delà de leur position au moment de la signature dudit accord.

« Le gouvernement y voit un acte de provocation de la part de M. Darassa et interpelle les garants de l’accord de paix pour une fermeté à l’endroit d’Ali Darassa », lit-on dans ce communiqué.

Pour rappel, Ali Darassa avait dans une note évoqué les mêmes raisons pour justifier l’envoi de ces hommes à Mingala et depuis ce jour, les habitants de Mingala et des villages environnants sont dans la tourmente à cause des exactions des hommes de l’UPC contre elles.

Cédric Wa-Gomba

CNC

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