François BOZIZÉ YANGOUVONDA saisit la CEEAC sur la situation délétère en RCA

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Centrafrique/Bossangoa, 06 décembre 2020 : François BOZIZÉ YANGOUVONDA saisit la CEEAC sur la situation délétère en RCA
François BOZIZÉ Yangouvonda, candidat du parti “Kwa Na Kwa” à l’élection présidentielle de 2020-2021, dont la candidature a été invalidée par la Cour Constitutionnelle le 03 décembre dernier, a adressé, en début d’après-midi, un courrier aux Chefs d’État de la CEEAC portant sur la situation politique et le climat d’insécurité régnant en République Centrafricaine.
Il y décrit en détail les circonstances ayant occasionné ces derniers jours un climat de vives tensions politiques dans la capitale centrafricaine ainsi que dans l’arrière-pays, et qui risquent de dégénérer à tout moment en violences incontrôlées.
Se pourvoyant à plusieurs reprises dans sa lettre de sa ferme détermination à n’inscrire sa lutte et la campagne du KNK que dans un cadre exclusivement politique et dans le strict respect de la Constitution, il balaie d’un revers de la main les insinuations, sinon les accusations infondées, portées par le pouvoir de Bangui qui voit dans ses déplacements et dans ses activités militantes légitimes, les prémisses d’une tentative de déstabilisation.
Avant de dénoncer l’acharnement du gouvernement centrafricain, lequel a fait encercler sa résidence située à la périphérie de la capitale par un détachement de la Garde Présidentielle dans la nuit du 03 au 04 décembre 2020 ; il a également indiqué que la résidence de son fils, l’ancien Ministre délégué à la Défense, Jean-Francis BOZIZÉ, a été perquisitionné dans la matinée du vendredi 04 décembre avec effraction, sur présentation d’un “vague mandat de perquisition évoquant une dénonciation anonyme calomnieuse de caches d’armes”.
L’on se souviendra que cette violence institutionnelle qu’exerce le gouvernement de Bangui ne vise pas que le KNK et ses cadres politiques, puisque d’autres leaders de l’opposition démocratique ont également été inquiétés d’arrestation et ont vu leurs résidences perquisitionnées la semaine dernière, à l’instar du Président du Rassemblement Démocratique Centrafricain, Désiré Kolingba.
Il rappelle enfin que la décision de la Cour Constitutionnelle centrafricaine, invalidant “sous pression” sa candidature, est intervenue trois jours après le départ de Bangui de la délégation dont il conduit la mission.
Tout en reconnaissant que les décisions de la Cour Constitutionnelle ne sont pas susceptibles de recours, il tient toutefois à préciser que de nombreuses populations, soit dans les rues de Bangui, soit dans les villes ou les villages traversées, ne se reconnaissent pas dans la décision d’invalidation de sa candidature, prononcée par la Cour Constitutionnelle. Cette évidence ne doit toutefois pas être portée à sa charge, puisqu’elle ne relève d’aucune instigation, ni d’aucune responsabilité du KNK.
Poursuivant sa lettre, il déplore la politique de “deux poids, deux mesures” pratiquée par le gouvernement dans l’implication des anciens Chefs d’État dans le délicat processus de recherche de la paix. Puis il rappelle les insuffisances, les graves dérives et les manipulations du pouvoir dans l’organisation biaisée de l’enrôlement des électeurs sur les listes électorales, ainsi que celle du processus électoral dans son ensemble.
Pour finir, il évoque des rumeurs inquiétantes provenant de plusieurs sources concordantes, selon lesquelles le Gouvernement serait en train de déployer d’importantes forces armées, et des équipes de miliciens pour les envoyer à l’assaut des préfectures de la Nana-Gribizi ou de l’Ouham afin d’empêcher son retour dans la capitale ; ou au besoin l’éliminer physiquement à la faveur d’un dérapage toujours possible.
Aussi, invite-t-il la Communauté Internationale, et particulièrement les Chefs d’État de la CEEAC, à inciter à la raison le pouvoir de Bangui, afin que ce dernier privilégie le dialogue et la concertation avec toutes les forces vives de la Nation, longtemps réclamés par la Cour Constitutionnelle elle-même, par la société civile et par la plateforme des confessions religieuses, à défaut, qu’il favorise des élections inclusives, avant qu’il ne soit trop tard.
Service de Presse du KNK
– – – Diffusion libre – – –

 

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