Et si Touadéra semait la zizanie à la gendarmerie dans l’affaire Bokassa / Métinkoué ?

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Partie intégrante de l’Armée nationale, la gendarmerie centrafricaine a été rattachée sous Michel Djotodia au Ministère de la sécurité publique. Ce corps de sécurité veille à la sécurité des personnes et des biens, assure le maintien et le rétablissement de l’ordre, veille à l’exécution des lois, participe à la défense de la nation.

Or depuis quelques jours, rien ne va plus entre le ministre de la Sécurité et le Directeur Général de la Gendarmerie nationale, le Général Marie-Thierry Métinkoué. Le ministre de Sécurité publique et de l’Administration du territoire Jean-Serge Bokassa qui a fustigé le comportement du directeur général de la gendarmerie dans la gestion des dossiers sensibles est allé en détail dans ses relations tendues entre lui et son ‘’subordonné’.

Le Directeur Général aurait procédé aux mouvements des gendarmes à l’insu du Ministre de tutelle. Ces mouvements selon certaines langues seraient dictés par des proches du chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra. Selon une source proche du dossier, le ministre conseiller au DDRR, Séléson aurait saisi le Directeur Général par un courrier confidentiel à la date du 19 janvier pour lui faire part des doléances des proches du chef de l’Etat qui souhaiteraient que des gendarmes dont la liste est jointe au document, soient nommés à des postes de responsabilité. Le ministre Jean Serge Bokassa aurait demandé sans succès au Directeur Général de la gendarmerie d’arrêter les mouvements du personnel, « par message porté, le ministre a demandé la suspension des mouvements mais le Directeur n’a pas voulu. Il y a des collaborateurs du ministre qui n’ont pas été reçus par le DG sur cette affaire » a expliqué une autre source.

Le bras de fer entre Jean Serge Bokassa, ministre de la sécurité publique et le Directeur Général de la gendarmerie, Thiery-Marie Métinkoué serait lié à cette affaire. Le Directeur Général, d’après nos sources, aurait rejeté plusieurs instructions du ministre qui, à son tour aurait fait bloquer les mouvements opérés par le général Métinkoué. Pour preuve, le Commandant de Brigade de la Gendarmerie, l’Adjudant-Chef Ndobet, affecté par Jean-Serge Bokassa au Poste juteux du Pk9 vers Bimbo, était revenu à son poste sur ordre de son cousin ministre Bokassa qui a pu chasser à son tour l’Adjudant-Chef Lucien Drapo-Conférence désigné par le Directeur Général.

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Ce dernier, informé de la situation au niveau du poste de Pk9, a pris immédiatement une décision radicale d’envoyer sur le terrain à Pk9 une colonne des véhicules des Commandos d’élite de la Gendarmerie nationale pour récupérer le véhicule de service et le Motorola de l’Adjudan Ndobet, le CB du ministre. Alerté de la mission l’adjudant Ndobet a caché son motorola. Informé à son tour sur la disparition du Motorola, le Directeur Général de la Gendarmerie a ordonné que la ligne radio de ce Motorola soit coupée. Le samedi dernier lors du grand rapport à la Gendarmerie, le Directeur Général a ordonné à tous ceux qu’il a affectés en province de regagner respectivement leurs postes.

Toutefois, il a également ordonné à la Brigade d’Intervention Rapide de prendre toutes les dispositions possibles pour installer de force l’Adjudant-Chef Drapo à son nouveau poste de Pk9 ce lundi 6 février, « de force ou de gré, même s’il s’agit de briser la porte du Bureau ». a-t-il conclu.

Pour rappel, le 31 janvier 2017, le général Métinkoué a pris une note de service pour interdire l’accès des casernes de la gendarmerie au lieutenant-colonel Roger Koi-Kouassi, chargé de mission défense globale au ministère de la sécurité et au chef d’escadron Roger Toukia, inspecteur central. Ce sont ces deux personnalités que le ministre avait envoyées au Directeur Général pour traiter de la question des mouvements.

Selon des sources concordantes, le Directeur Général de la Gendarmerie nationale reprocherait à son ministre Jean-Serge Bokassa de nommer que ses cousins de la Lobaye à des postes de responsabilité dans la Gendarmerie nationale au détriment des autres. Pourtant renchérit un agent de sécurité sous couvert de l’anonymat, l’Adjudant-Chef Drapo, anciennement en poste de CB au Pk12 nommé au Pk9, est aussi un proche parent du Directeur Général zélé.

Pourquoi le général Métinkoué se dresse-t-il avec une fermeté incroyable contre son ministre de tutelle Jean-Serge Bokassa ?

Selon nos enquêtes, il ressort clairement que le sommet de l’état accuserait le ministre de tenter de manipuler la gendarmerie à des fins politiques, « la réalité est là. Le ministre veut tout contrôler et utiliser son influence pour des fins politiques » a confié un proche de Thiery-Marie Métinkoué. Dans cette guerre ridicule, il s’agit plus ou moins de méfiance du commandant en chef (Président de la République)Faustin Archange Touadéra à l’égard du ministre Bokassa qui se matérialise à travers le Général Métinkoué..Le comportement des uns et des autres dénotent pourquoi l’insécurité galope toujours dans nos préfectures.

Il faut rappeler les principes de subordination et indiqué que seul le ministre est responsable dans son département devant le premier ministre, personne ne peut lui contester cette autorité. Le Général Thierry Marie Métinkoué doit reconnaitre qu’il n’avait pas qualité de demander au palais d’interpeller le ministre Bokassa sur ses supposées manipulations de la gendarmerie. Une insubordination entretenue sciemment par le régime en place.En temps normal, le Ministre Bokassa devrait sommer cet officier indiscipliné par une demande d’explications. En cas de refus de répondre, saisir immédiatement l’inspection générale des services de sécurité. Les lois et les règlements de la République sont faits pour être respectés par toute la hiérarchie et à tous les niveaux de l’échelle.

Or nous constatons que Faustin Archange Touadéra dans le sillage de sa fourberie cynique est un monstre froid capable de fragiliser les institutions de la République. Le pays est déjà dans un chaos sécuritaire indescriptible, une telle brouille nous entraîne dans les coulisses du pouvoir, là où se disputent les idéaux et les réalités, les vertus et les coups bas.

Une guerre de positionnement bien éloigné des préoccupations actuelles des centrafricains qui n’aspirent qu’à la paix. Vont-ils se rentrer dedans physiquement ? Qui sortira vainqueur de ce bras de fer puéril ? Jusqu’à quand Touadéra continuera-t-il de semer cette zizanie ? QUI VIVRA ENCORE VERRA.

Source : Carnews

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