EMILE GROS RAYMOND NAKOMBO DOIT DEMISSIONNER POUR GESTION OPAQUE, CHAOTIQUE, SUR FOND DE NEPOTISME AVERE

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Pour la première fois, un ministre frappe du poing sur la table et dénonce publiquement, le goulot d’étranglement de la Municipalité de Bangui. Ce n’est nullement surprenant avec Emile Gros Raymond Nakombo. La municipalité de Bangui est un Etat dans un Etat, car l’insubordination du Maire de Bangui vis-à-vis de son ministre de tutelle, est exécrable. Nakombo en fait à sa tête et privatise la Mairie de Bangui. Il n’a de compte à rendre à personne. Le ministre de tutelle, monsieur Augustin Yangana Yahoté, n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer la descente aux enfers de la Mairie de Bangui dont l’hémorragie financière est océanique, deux (2) milliards de FCFA partis en fumée.
Le Népotisme occupe une grande place dans les maux qui minent la RCA. C’est la « nakombosation » d’un service public, la municipalité de Bangui. Pourquoi les conventions de coopération entre la municipalité et les autres municipalités relèvent de l’alchimie du grand sorcier, dont seuls les initiés en ont le secret ? Sud deux (2) milliards de FCFA, seulement 13 millions ont été investis, où sont passés les autres ? C’est un véritable crime financier dont on ne peut prendre à la légère. Voilà les vrais assassins du pays, ceux-là à qui les hautes autorités du pays ont fait confiance pour bâtir une municipalité saine, propre où il fait bon vivre.
La gestion financière est préoccupante, terrifiante, désastreuse. 750 000F CFA par mois payés par Tradex à concurrence de 18 mois, partis en fumée. 141 %, incroyable mais vrai, des recettes vont aux salaires, d’une certaine canonique, sans aucune base juridique justificative. La Mairie de Bangui traverse une très mauvaise histoire depuis sa création. Nakombo est une calamité partout où il passe. Il ne laisse derrière lui que ruine, consternation et désolation. Le ministre Yangana doit redresser la municipalité de Bangui, la vitrine de la RCA. Très peu de ministres ont un tel courage, à savoir, porter sur la place publique la très mauvaise gouvernance. L’Inspection Générale de l’Etat (IGE), le Contrôle Financier, la Cour des Comptes, la Haute Autorité Chargée de la Bonne Gouvernance, doivent avoir un coup d’œil dans ce magma de boue puant.
Nakombo, ancien candidat à la présidence, peut-il en arriver là ? Il a fait honte à celui qui l’a nommé, alors il doit démissionner de lui-même. Il doit répondre de sa mauvaise gestion devant la Cour Criminelle, car c’est un crime financier retentissant. Voilà le prototype de cadres centrafricains, de véritables rapaces, des gouffres financiers, ceux qui ne cherchent que leurs intérêts personnels. Et pourtant, la presse privée n’arrive pas à rentrer dans ses frais d’abonnement à la Municipalité de Bangui. Nakombo a des relations tumultueuses avec son département de tutelle. Il a des relations orageuses avec certains de ses collaborateurs, notamment les Maires d’Arrondissements. Le népotisme détruit toutes les compétences nécessaires au fonctionnement de la Municipalité. Les espaces verts de détente, créés par Barkès Ngombé-Ketté, tombent en ruine, y compris le Parc du Cinquantenaire. Heureusement, les bars et gargotes permettent de maintenir un minimum de salubrité. Les tôles de la clôture n’existent plus. Les banquettes sous les arbres ne sont nullement entretenues, alors que des milliards tombent à la Municipalité de Bangui.
C’est une douche froide pour Nakombo. Si tous les ministres agissaient avec vigueur et transparence, avec courage et patriotisme comme le ministre Yangana Yahoté, les municipalités seront bien gérées, ainsi que les sociétés d’Etat, d’économie mixte et offices publics. Beaucoup ne veulent pas battre le fer quand il est encore chaud et laissent pourrir la situation sous leur barbe. Félicitation et courage au ministre Yangana Yahoté qui a brisé la glace de l’opacité, du népotisme. Dans l’état actuel de notre pays et singulièrement des communes, il est difficile d’admettre qu’un milliard neuf cent quatre-quatre-vingt-dix millions (1.990.000.000) soient dilapidés comme du jeu. L’impunité zéro concerne aussi les crimes financiers. Nakombo doit rendre compte aux Banguissois et Banguissoises.
Les voleurs des cinq (5) congélateurs à la Mairie de Bimbo, doivent aussi être punis. Ils doivent subir la rigueur de la loi. Le marché de Bimbo est un fleuron pour toute la République Centrafricaine. Les auteurs, co-auteurs et recéleurs sont les pires ennemis du progrès, du développement et du peuple centrafricain. D’autres contrôles à la Municipalité de Bangui, peuvent nous révéler d’autres surprises désagréables. C’est la mentalité rétrograde, anti-progrès, destructrice que nous avons relevée dans un éditorial salué par plusieurs lecteurs de notre organe. Sans le bâton, la RCA ne sortira jamais de l’ornière.


Julien BELA

Journal Centrafric-Matin CM N°3020

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