Dondra et son parent Koyangbanda toujours dans le viseur des membres du CPMEC

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 En réaction à notre article intitulé « Dondra accusé par les membres du CPMEC d’avoir détourné l’enveloppe de 2 milliards de Fcfa destinée au règlement de leurs arriérés de créances », paru le 2 décembre 2019, avant de s’envoler pour Washington où il a eu de très difficiles échanges avec les experts des institutions financières de Bretton – Woods, du fait de sa gestion opaque, non transparente et non efficace, au point où il a été obligé de faire appel à un certain Touadéra, le ministre des finances et du budget Henri Marie Dondra, ci – devant directeur général du Fagace, chef d’entreprises et partenaire financier privilégié de plusieurs sociétés privées, a ordonné le paiement des créances dues aux fournisseurs de l’Etat, nous ont rapporté des sources proches de son département, de la direction générale de la comptabilité publique et du trésor et du CPMEC.

 Mais au lieu de prendre toutes les dispositions techniques aux fins de vider cette importante masse d’arriérés intérieurs du portefeuille de la dette, en vrai « filou » et pour le besoin de la cause ou la cause du besoin, l’ancien directeur général du Fagace a tout simplement préféré traiter et faire payer les créances dues à ses nombreuses entreprises fictives, celles de ses parents, amis et connaissances et à celles dont les bénéficiaires lui ont promis de fortes rétrocommissions. Cette décision a immédiatement suscité une vive réaction de la part des membres du Collectif des Petites et Moyennes Entreprises de Centrafrique qui non seulement sont totalement dépités et ne savent plus à quel saint se vouer du fait de l’embastillement de l’assemblée nationale et de toutes les principales institutions de contrôle a priori et a posteriori par l’homme, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, mais surtout sont victimes du non – traitement de leurs avis de crédits, communément appelés « ordonnances », par un certain Yannick Koyangbanda.

 En effet, parent du grand argentier de la République qui l’a nommé au poste de 1er fondé de pouvoirs à la direction générale de la comptabilité publique et du trésor, non pas pour sa meilleure et réelle maîtrise de la technicité et ses solides expériences mais plutôt conformément à des critères fondamentalement subjectifs, manifestement opaques et outrancièrement personnels, dans le but d’avoir ses hommes de basses besognes partout dans les différents services des régies financières et de contrôler par conséquent ce prestigieux ministère, cet arriviste dont l’une des principales attributions consiste à viser les avis de crédits avant leur transmission au 3ème fondé de pouvoirs pour leur prise en charge en y imposant le timbre et le visa « Vu Bon A Payer », ne s’active qu’à libérer les ordonnances dont les bénéficiaires sont connus de lui, et ce, sur instructions de son mentor, le ministre des finances et du budget à qui il est tenu de rendre compte directement.

 L’institutionnalisation de cette pratique honteuse qui est contraire aux principes de diligence dans les traitements des dossiers de tout administré, prestataire et de tout usager de services publics, de courtoisie, d’impartialité, et d’intégrité qui fondent toute administration digne de ce nom, n’a jamais fait l’objet d’une quelconque dénonciation de la part de sa hiérarchie. A telle enseigne qu’au moment où nous mettons sous presse, son bureau est devenu un véritable foutoir avec des titres traînant même par terre et des secrétaires ou collaborateurs qui ne daignent pas les ramasser et  y mettre de l’ordre.

 C’est depuis plusieurs mois que durent ces tracasseries administratives. En dépit de leurs maintes plaintes dont sont formellement tenus informés les services de l’inspection générale des finances et de l’inspection générale d’Etat, aucune mission n’a été commise, à cet effet, afin que des mesures pratiques soient prises pour y mettre terme. Un véritable martyre donc, pour ces chefs de familles qui ont fait de l’exercice de fournisseurs de l’Etat, leur profession, leur gagne – pain, leur source de revenus, qui paient annuellement leurs impôts, qui créent de l’emploi et de la richesse et qui ont des charges sociales mensuelles, mais qui de ce fait, sont contraints de mettre la clé sous le paillasson, faute de liquidités et pour  n’avoir pas pu honorer leurs engagements financiers près les banques et leurs fournisseurs, dans les délais requis. Menacés régulièrement par des procédures judiciaires et des notifications des ordonnances de saisies – arrêts, certains qui n’ont pas un mental assez fort, ont fini par atteindre la rupture psychologique et mourir dans le dénuement le plus total. D’autres, malades et évacués sanitairement, tentent de survivre de mendicité et des pratiques de dettes à usures.

 Voilà la délicate situation dans laquelle se trouvent aujourd’hui les fournisseurs de l’Etat, victimes d’une gestion clientéliste, partisane, non – orthodoxe et non transparente du ministre des finances et du budget, le nommé Henri Marie Dondra. Une situation qui interpelle et doit interpeller les élus de la nation et la haute autorité chargée de la bonne gouvernance de l’urgente nécessité de diligenter des missions de contrôle a posteriori près les différents services techniques et financiers de ce département afin d’évaluer ce que cet homme a fait des crédits de l’Etat ouverts dans les lois de finances 2017, 2018 et 2019.

 Jean – Paul Naïba

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