Direction Générale de l’ASECNA : Le candidat de la Centrafrique Théodore Jousso a du vent en poupe

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Selon Emmanuel Kant : « La volonté est une force qui triomphe des grands obstacles. On l’appelle puissance lorsqu’elle triomphe d’une grande opacité dotée de la même force qu’elle ». C’est ainsi que l’on doit jauger l’état d’esprit du candidat de la Centrafrique à la course à la Direction Générale de l’ASECNA. De quelques indiscrétions que nous avions abordées tant au niveau politique que diplomatique, il y a en tout, quatre candidatures en lice dont celle de la Centrafrique. Mais à comparer les CV des quatre candidats, eu égard aux Termes De Références (TDR), il n’y a vraiment pas match. Théodore Jousso passe haut les mains. C’est le Joker par excellence. En attendant la célébration de cette victoire nationale, fredonnons ce refrain du philosophe Arthur Schopenhauer : « la défaite est orpheline mais la victoire a plusieurs pères », étant donné qu’au niveau national, l’engouement que devraient avoir tous les Centrafricains autour de la candidature de Théodore Jousso pour le poste du Directeur Général de l’ASECNA tarde à venir. Pourtant, les réalisations de ce monsieur parlent et parleront toujours en sa faveur.

La SODIAC, un chef-d’œuvre de Théodore Jousso….

Beaucoup de nos compatriotes à qui on a fait un lavage de cerveau sur Théodore Jousso sur un supposé scandale financier dont il se serait rendu coupable au niveau de la SODIAC ne connaissent pas cette partie de l’histoire des Transports et de l’Aviation Civile en Centrafrique. Il est plus que jamais nécessaire d’éclairer leur lanterne. La Société de Développement des Infrastructures Aéroportuaires de Centrafrique (SODIAC) a été créée par la Loi 12.009 du 12 juin 2012 sous l’impulsion de l’Ancien Chef d’Etat François Bozizé et de son Premier Ministre Faustin Archange Touadéra qui, tous deux, en ont vu la nécessité. Eh oui, sachons rendre à César, ce qui lui revient. Théodore Jousso a été la mère nourricière de ce projet qui était innovant à son époque, lequel projet il a dû âprement défendre devant les députés de la 5e législature. Cependant, la seule création ne suffisait pas, il fallait doter la SODIAC de ses textes de base. C’est ainsi que le 18 Juillet de la même année, par décret n° 12.153, le Statut de la SODIAC a été consacré. Les lecteurs devraient retenir leur souffle. Aussitôt créée, la SODIAC a été placée derechef, au niveau international, sous contrôle de l’IATA (Association Internationale des Compagnies aériennes) et de la ARMF (Autorité de Régulation des Marchés des Finances) en Suisse et ce, afin de lutter contre le blanchiment d’argent. A l’interne, le Ministère des Transports et de l’Aviation Civile n’exerce quant à lui, qu’un contrôle de tutelle. A côté, il y a le mécanisme de contrôle exercé par la Primature à travers le Contrôle Général qui exige que toute dépense au sein des Offices Publics ou Parapublics passe par un Programme d’emploi dument validé par la Primature. Est-il possible à un Ministre qui n’est ni ordonnateur des dépenses ni comptable de contourner tous ces verrous pour se sucrer sur le dos de la SODIAC ? L’ordonnateur des dépenses, c’est la Primature. Les gestionnaires, c’est l’IATA et l’ARMF basée à Genève en Suisse. Si Théodore Jousso doit détourner de l’argent, il devrait bénéficier d’abord, de la complicité de la Primature et ensuite, il lui faudrait avoir des complices au niveau de l’IATA et de l’ARMF. Une telle affirmation relève de la pure fantasmagorie. C’est de la pure chimère. Selon les délateurs, le montant détourné se chiffrerait à plus de Quatre (4) milliards. C’est encore une nouvelle aberration, dès lors qu’on sait que le chiffre d’affaire de la SODIAC fait Deux (2) mille Euros, c’est-à-dire moins de Deux (2) milliards. Où a-t-on trouvé l’excédent ? Et lorsque 30% du Chiffre d’affaire ont été ponctués pour la Construction du Nouveau Siège de la SODIAC et de l’ANAC inauguré tout récemment par le Président Faustin Archange Touadéra, il y a de quoi s’arracher les cheveux. Pour se frotter les mains sur ce péricope, certains détracteurs en viennent à se reposer sur un supposé rapport d’une enquête parlementaire. Nous n’avons pas la prétention de qualifier cette 6elégislature de « Kpandature », terme qui avait valu à un « Citoyen » la prison, il y a quelques années. Cependant, la moralité de la 6e législature est sujette à discussion. A preuve, ces députés ont élu l’honorable Karim Méckassoua à coups d’argent pour qu’il devienne Président de l’Assemblée Nationale. Et quand le moment est venu de le destituer, ils n’ont pas hésité après qu’ils aient reçu des tonnes de billets de banque de le conduire à l’abattoir. Récemment, la Cour Constitutionnelle a clairement expliqué que pour modifier la Constitution, les signatures des députés ont été recueillies dans les quartiers. A-t-on besoin de faire confiance à une enquête qui se serait faites au quartier ? A tout prendre sur ce pamphlet, c’est le voleur qui crie au voleur. Si l’enquête parlementaire n’a pas prospérer, qu’est-ce qui empêche les gens à saisir la justice pour que le droit soit dit ? La RD Congo est une parfaite illustration avec le cas VITAL KAMERE. Au lieu de cette option, les accusateurs de façade se la coulent douce dans la délation. Heureusement que « le chien aboie,  la caravane passe ». Une Assemblée à scandale ne peut produire que du scandale et accuser Jousso de détournement, est un vrai scandale.

Montre-moi tes œuvres et je te dirai quel a été ton parcours…

Il est bien précieux d’avoir pour cheval de bataille, cette parole du Président Fondateur Barthélémy Boganda : « Parlons peu, travaillons beaucoup ». En six ans à la tête du Département des Transports et de l’Aviation Civile, Théodore Jousso s’est illustré à travers de nombreuses réalisations faites bien sûr, avec la bénédiction de ses Supérieurs Hiérarchiques que sont le Chef de l’Etat et le Premier Ministre. La liste est longue mais nous allons nous efforcer de ne citer que les essentiels. Au nombre de ces nombreuses réalisations, il y a d’abord la création de la SODIAC et l’opérationnalisation de l’ANAC en 2012 avec comme corollaire la construction de leur nouveau siège qui est un vrai joyau dans les parages de l’Aéroport Bangui M’POKO. Toujours en 2012, le Centrafrique a abrité la conférence des Partenaires Techniques et Financiers sur le financement des infrastructures de l’Aéroport de Bangui et de l’Aérogare. Il y a eu la réhabilitation de la route Carnot-Berberati, la réfection du Pont Sapéké avec le soutien du Gouvernement Chinois, la réhabilitation de l’Avenue Gamal Nasser jusqu’à Boy Rab, la réhabilitation de la rue de l’Industrie à côté de l’ENERCA, le bitumage de la route 37 Avenue Baikoua à Galabadjia, le bitumage des rues autour de la Radio Centrafrique et le Marché Central en collaboration avec l’ONM. Il y a l’achèvement de l’Avenue CEMAC à Fatima tout comme l’achèvement de l’Avenue De Gaulle-Ouango-Ngaragba. Sous le leadership du Président Touadéra, il y a eu le démantèlement du camp de fortune (Ledger) établi dans les environs de l’Aéroport et sans oublier bien sûr, l’Opération Noël à la maison. Il reste dans le tiroir, le Plan d’urgence de 14 milliards en cours d’exécution et le projet de modernisation de l’Aérogare de Bangui savamment monté qui attend d’être financé. Vous allez comprendre que si M Théodore Jousso était encore en poste que la RCA ne se ferait pas humilier par la MINUSCA qui prétend réfectionner les alentours de l’Aéroport de Bangui à hauteur de la modique somme de Trois (3) millions en prévision à l’ouverture des frontières. Sur fonds propres, le Ministère des Transports et de l’Aviation Civile allait inciter le Gouvernement à réaliser ces minables travaux. Hélas !

Le choix de l’excellence…

En pratique diplomatique, il y a des signes qui ne trompent pas et la désignation d’un candidat à des hautes fonctions dans les instances internationales passe par ce canal. Le triptyque est connu : une compétence technique, une compétence managériale et une compétence politico-diplomatique. Les exemples sont légions. Citons-en quelques-uns. La désignation d’Antonio Gutéres au poste du Secrétaire Général de l’ONU. L’homme fut Ancien Premier Ministre du Portugal et ancien Représentant mondial du PAM. La désignation de Madame Christine LAGARDE au poste de Directrice Générale du FMI et de la Banque Centrale Européenne. Elle fut Ministre de l’Economie dans son pays. Il y a la désignation de Mahamat Moussa FAKI. L’homme fut Premier Ministre dans son pays qu’est le Tchad. L’actuel patron de la MINUSCA fut un ancien Ministre des affaires étrangères dans son pays. Ainsi, lorsqu’il est question de pourvoir à un poste, la candidature des anciens Ministres écrase celle des autres parce que les anciens Ministres sont nantis de la compétence politico-diplomatique. Tel est le cas de Théodore Jousso qui a roulé la bosse toute sa vie durant à l’ASECNA. Il peut conter les yeux fermés, l’histoire des trente dernières années de cette organisation. Cadre de l’ASECNA, il a conduit le processus d’adhésion de l’Union des Comores et de la Guinée Bissau. Il a, par-ailleurs, dirigé le groupe de travail sur la révision de la Convention de Dakar qui régit l’ASECNA. Ancien Vice-Président du Marché Unique du Transport Aérien de l’Union Africaine, il a une pleine conscience des problématiques du développement de ce secteur. Si l’on ajoute à tous ces critères, le bagage intellectuel de l’homme (3 Masters), on dirait comme Blé Goudé : « Y a rien en face, c’est maïs ».  C’est pour cette raison que sur le plan national, le Chef de l’Etat a porté son choix sur la candidature du compatriote Théodore Jousso qui est l’homme de la situation dans ce contexte de crise de COVID 19 qui frappe le secteur des transports et de l’aviation civile. Sur les réseaux sociaux, quelques internautes citent des compatriotes comme Ange Christian Mazouka, Guy Blaise Ouaby etc. Sans rien en vouloir à ces compatriotes qui mérite déférence, le Chef de l’Etat a fait un choix qu’il assume et l’on n’y peut rien. Et sur le plan international, les trois autres candidats auront du mal à se mettre au diapason du candidat de la Centrafrique. Ce n’est qu’une question de temps, la victoire est déjà au bout du fusil. En soixante d’existence, voici la liste des pays qui ont occupé le poste de Directeur Général de l’ASECNA. La France (1960-1974), le Gabon (1974-1983), le Gabon à nouveau (1984-1986), le Madagascar (1987-1998), le Niger (1999-2004), le Tchad (2005-2010), le Mali (2011-2016), le Niger à nouveau (2017-2020). Et la Centrafrique ? C’est le moment ou jamais. Allons seulement !

Ben

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