Encore un autre scandale dans la gestion des affaires de la cité. Une affaire de trop dans la gouvernance de la République, pour tous les observateurs de la vie politique et les professionnels des médias, qui doit s’inscrire en lettre d’or sur la liste déjà suffisamment longue de celles qui n’ont jamais cessé de couvrir l’intelligentsia centrafricaine de honte la plus abjecte et que nous nous sommes faits l’humble devoir de dénoncer « in dies singulos » rien qu’avec des mots et la plume, depuis que l’intelligence, la notion de l’intérêt général, la maîtrise réelle de la technicité, l’humanité, et le respect scrupuleux des valeurs de la morale publique et de l’éthique professionnelle, ont quitté ce pays, le 30 mars 2016. Pour céder la place à l’institutionnalisation des contre – valeurs, celles de l’immoralité, de l’incompétence, de la corruption, de la dépravation des mœurs et celles des pires compromissions !
Comme nous l’avons souligné en titre, deux groupes de partenaires libyens revendiquent simultanément la plénitude de la jouissance exclusive de l’Hôtel Ledger Plazza. Et les semaines à venir édifieront l’opinion nationale et internationale, d’un côté, et le peuple centrafricain et toutes les forces vives de la nation, de l’autre, sur l’ampleur et le degré de la puanteur nauséabonde de cette nouvelle affaire à laquelle Touadéra et les siens nous ont habitués. De quoi s’agit – il ?
Selon des informations parvenues à notre rédaction, faisant suite à une décision prise lors des travaux de la dernière assemblée générale, tenue à Bangui, un groupe de partenaires libyens séjourne au moment où nous mettons sous presse dans la capitale centrafricaine. Celui – ci, non seulement, conteste ouvertement l’autre groupe qui, représenté par un certain Zyad et installé aux commandes par un certain Sani Yalo et un certain Faustin Archange Touadéra, dirige actuellement l’Hôtel Ledger Plazza, mais surtout bénéficie du soutien incontestable d’un pays puissant dont nous taisons aujourd’hui le nom par pudeur et respect.
Ces sources affirment que ce faux groupe « Laïco » a financé pendant les élections de 2015, par l’entremise de M. Sani Yalo, le tout – puissant président du conseil d’administration du BARC, la campagne du « candidat des pauvres et de l’homme de la rupture » qu’était l’indépendant Touadéra, à hauteur de 200 millions de Fcfa. C’est l’une des raisons, entre autres, qui réconforterait certains analystes de la vie politique dans leurs thèses selon lesquelles le mathématicien de Boy – Rabé est fermement tenu par les couilles par l’homme de l’affaire « Zongo oil ». Afin de rentrer dans ses droits, le propriétaire légal de l’Hôtel Ledger Plazza a décidé de saisir la justice, mais peine perdue ; car, le neveu du président Touadéra, Flavien Mbata qui en sait lui aussi un peu trop, s’y est solidement opposé.
Nous reviendrons dans notre prochaine parution sur les détails de cette nouvelle affaire qui, d’ores et déjà, passe dans la conscience collective pour l’une des sales et des plus puantes de l’ère ou de la gouvernance Touadéra. Mais, en attendant, les représentants des deux groupes occupent le même hôtel litigieux.
Affaire à suivre…. !
Jean – Paul Naïba