
Il urge de mettre fin aux hostilités
Mais jusqu’où ira cette requête de Pretoria qui vient accentuer la pression sur la Cour pénale internationale (CPI) dont la réaction est aussi attendue sur la question israélo-palestienne? Cette énième dénonciation va-t-elle enfin réussir à freiner les ardeurs belliqueuses du Premier ministre Netanyahu à qui nombre d’observateurs reprochent d’avoir eu une réaction disproportionnée suite à l’attaque du groupe islamiste palestinien Hamas, perpétrée le 7 octobre dernier? Bien malin qui saurait répondre à ces interrogations. Il est, en revanche, évident que le chef du gouvernement israélien a des soutiens sur qui il sait compter. Parmi ceux-ci, figurent en première ligne, les Etats-Unis d’Amérique dont le président ne peut oser prendre des décisions courageuses sur ce sujet qui, on le sait, est très sensible dans ce pays, surtout à une période pré-électorale. Et l’ONU dans tout ça? En effet, les hostilités durent depuis plus de deux mois entre l’Etat d’Israël et la Palestine et le bilan fait état de plus de 15 000 morts, selon les derniers chiffres. Et malgré tout, face à ce drame humain, l’organisation onusienne reste impuissante. L’institution dirigée par António Guterres, est donc interpellée. Au regard de la barbarie et du cynisme qui entourent ce conflit avec des hôpitaux bombardés, il urge de mettre fin aux hostilités. Et pour cela, il faut plus de voix, à l’image de celle de l’Afrique du Sud et de bien des organisations non gouvernementales, pour sauver cette partie de l’humanité. A cela, doivent suivre des actions. Et c’est en cela que l’appel du chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, a tout son sens. Le patron de l’ANC a, en effet, plaidé pour que tous les pays fassent preuve de retenue et cessent d’alimenter ce conflit, notamment en cessant de fournir des armes aux parties en conflit. Sera-t-il entendu ? Rien n’est moins sûr.
Siaka CISSE