Communiqué n° 2009(3) de CDS-CA : Zangba, Nola, Paoua… Tous les responsables de ces crimes odieux doivent en répondre

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Après l’attaque de Zangba par le groupe armé UPC de Ali Darassa, qui s’est soldée par plus de 120 morts dont une centaine par noyade et par des villages incendiés, après l’ignoble assassinat de Sœur Inès Nieves Sancho à Nola, c’est le groupe armé dénommé 3R de Abbas Sidiki qui s’est illustré ce 22 mai 2019 de sinistre manière, en exécutant froidement une cinquantaine de civils sans arme dans la région de Paoua. Nous, Citoyens Debout et solidaires Centrafrique (CDS-CA), tenons avant toute chose à assurer toutes les familles ainsi endeuillées de toute notre compassion et de notre solidarité.

Nous constatons que ces graves crimes ont été perpétrés par des Parties à l’Accord dit de Khartoum ou de Bangui et tenons pour responsables aussi bien les groupes armés qui tuent – l’UPC et le 3R en l’occurrence – que les plus hautes autorités de l’Etat et la Communauté internationale, qui ont créé les conditions de ces massacres, et n’assument pas leur devoir de protection de la population civile tout en protégeant les criminels.

Dans ces conditions, nous, Citoyens debout et Solidaires Centrafrique (CDS-CA), exigeons que soient prises, par les autorités centrafricaines et par la communauté internationale, les mesures immédiates suivantes :

  • EN CE QUI CONCERNE LES AUTEURS DES MASSACRES : que tout soit mis en œuvre pour les arrêter tous, les traduire en justice et les condamner de manière exemplaire ;
  • EN CE QUI CONCERNE LES ORGANISATIONS CRIMINELLES : Que, ainsi que le prévoit d’ailleurs l’Accord de Khartoum/Bangui, les mesures militaires de dernière rigueur soient prises par la MINUSCA avec le concours des FACA pour éliminer les groupes armés concernés du territoire national ; et que le Président de la République, le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée Nationale relèvent immédiatement de leurs fonctions les représentants de ces groupes armés dans toutes les structures et toutes les fonctions de l’Etat.
  • EN CE QUI CONCERNE LES VICTIMES. Que l’Etat se charge de donner une sépulture décente aux victimes ; qu’il prenne des mesures pour perpétuer leur mémoire ; et qu’il octroie sans tarder aux familles des victimes une juste réparation, comprenant la restauration des biens détruits.

À défaut de prendre les mesures ci-dessus énumérées, force sera de considérer comme complices des crimes commis sur la population civile et le peuple centrafricain, le Président de la République, le Président de l’Assemblée Nationale et toute la Représentation Nationale, le Premier Ministre et son Gouvernement, la Communauté internationale associée à l’Accord de Khartoum, et principalement l’Union Africaine.

Fait le 26 mai 2019

Pour le CDS-CA

Le Président

Jean-François Akandji-Kombé

Ampliations :

  • Présidence de la République,
  • Gouvernement,
  • Assemblée Nationale,
  • Haute Autorité Chargée de la Bonne Gouvernance,
  • MINUSCA,
  • Conseil de Sécurité
  • Secrétaire Général des Nations-Unies
  • Partis politiques,
  • Groupes armés,
  • Société civile,
  • Presse nationale et internationale,
  • Plateforme des confessions religieuses,
  • Centrales syndicales,
  • Large diffusion.

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