Centrafrique : Ziguélé, Dologuélé et Méckassoua dans la ligne de mire de Ngrébada

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Dans l’article intitulé « Après Simplice Mathieu, le président de l’URCA Anicet Georges Dologuélé bientôt empoisonné et assassiné ? », publié le 3 avril, nous avons révélé la mise en œuvre d’un plan d’élimination physique du chef de file de l’opposition démocratique centrafricaine, minutieusement ourdi, planifié et en voie d’exécution par le premier ministre Firmin Ngrébada de connivence avec l’ambassadeur russe Vladimir Tittorenko. Cette information d’une extrême gravité qui a été rapportée à notre rédaction par des sources policières et militaires proches de la présidence et de la primature, a été confirmée par le diplomate russe dans sa dernière sortie médiatique sur les ondes de RNL.

Désormais, il ne s’agit plus d’une de ces folles rumeurs de Bangui ou de ces désinformations inventées de toutes pièces par des médias à la solde de l’opposition, mais plutôt d’une information. Comme le proconsul Tittorenko l’a annoncé, accusé d’une entreprise de déstabilisation et d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, le député de Bocaranga 1, suite à l’interdiction de sortie du territoire national qui lui a été faite et à la confiscation de ses passeports, sera arrêté dans les tout prochaines heures. La procédure de son arrestation est déjà lancée. C’est dans cette intention, selon ces mêmes sources, qu’une réunion à laquelle auraient pris part le directeur de cabinet du président, le magistrat Obed Namsio et le procureur de la République Laurent Lengandet, aurait été convoquée et présidée par le premier ministre Firmin Ngrébada, le vendredi 2 avril. Un seul dossier serait inscrit à l’ordre du jour : la constitution d’un faux dossier judiciaire fondé sur des éléments de preuve et de témoignages montés de toutes pièces. Ce dossier ne viserait pas seulement le président de l’URCA, mais serait aussi à charge contre les chefs des partis politiques de l’opposition, et plus particulièrement le président du MLPC Martin Ziguélé, député de Bocaranga 3 et le président du Chemin de l’Espérance Abdoul Karim Méckassoua.

L’objectif activement recherché par cette manœuvre politico – judiciaire serait non seulement d’obtenir leur bannissement de la vie politique nationale, mais surtout de les empêcher, après avoir réussi mystiquement à piler son redoutable ennemi, en la personne de Simplice Mathieu Sarandji dont l’état de santé s’est dangereusement dégradé ces derniers temps et qui ne souffrirait pas du Covid – 19 comme voudraient bien le faire croire certaines sources, de siéger à l’assemblée nationale dont le perchoir est farouchement convoité par celui qui a été élu, dans les conditions les plus contestées à l’issue des calamiteuses législatives du 31 janvier 2021, député de la circonscription de Boali.

Au regard de ce qui ce précède et comme nous l’avons dit dans notre dernière publication, l’heure est plus que grave en Centrafrique, au moment nous mettons sous presse. Ce n’est plus notre jeune démocratie qui est attaquée par Touadéra, Ngrébada et leurs mercenaires russes du Groupe Wagner avec la complicité avérée des soldats onusiens de la Minusca, au lendemain des catastrophiques élections du 20 décembre 2020, suivies de l’instauration de l’état d’urgence et du couvre – feu suite à l’attaque de Bangui par les rebelles de la CPC, en janvier dernier, mais la vie qui est en danger dans notre pays. Après l’avoir assassinée dans nos préfectures, nos sous – préfectures, nos communes et nos villages, à travers les exactions, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par leurs partenaires, les groupes armés de 2016 à ce jour, ils en veulent maintenant à la vie des hommes politiques et des leaders d’opinions, afin d’asseoir leur dictature. Pour y parvenir, ils font recours au règne de la terreur, par des disparitions forcées, des enlèvements, des tortures, des exécutions extra – judiciaires, des perquisitions des propriétés privées sans mandat préalable du procureur, des restrictions des libertés individuelles, collectives et publiques, des interdictions de sortie du territoire et des empoisonnements au parfum russe.

Face à ces dérives autoritaires et mortelles, nous devons appeler à une mobilisation urgente, générale et pacifique de tous les militants et sympathisants de tous les partis politiques, de toutes les forces vives de la nation, de tous les démocrates et de tous les combattants de la liberté pour une résistance, tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays. Divisés, ils nous auront tous, les uns après les autres. Mais, unis, solidaires et déterminés, nous viendrons à bout de leur  tyrannie, de leur pouvoir et de leur oppression afin de mettre un terme définitivement au règne de la mort et de travailler à la résurrection de la Vie sur cette terre qui est la nôtre ! Nous devons le faire aujourd’hui, car demain sera trop tard.

Jean – Paul Naïba

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