Centrafrique : vers l’implosion du MCU et la candidature de Henri Marie Dondra à la présidentielle

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Henri Marie Dondra, ancien directeur général du Fagace, ministre des finances et du budget, chef d’entreprises, partenaire financier privilégié de plusieurs sociétés privées de la place et 1er secrétaire exécutif national du parti – Etat dénommé MCU sera candidat – indépendant à la prochaine élection présidentielle.

En sa qualité d’ordonnateur principal du budget de l’Etat, l’homme a pu se constituer une belle cagnotte de 50 milliards de Fcfa, comme l’a révélé, il y a deux jours, le président Serge Wafio du PDCA dans sa dernière parution dans les colonnes du journal Médias+, sur son compte dans les livres – journaux ouverts dans une banque dans le pays de Donald Trump. Un si énorme budget de campagne dont il peut et pourra s’en servir, tout comme il a acheté son poste de ministre des finances et du budget à hauteur de 40 ou 70 millions de Fcfa dans l’entre – deux-tours, pour soudoyer et financer plus d’une centaine de candidatures indépendantes aux prochaines législatives, dans le but d’avoir une mainmise totale sur le parlement, et éviter l’épée de Damoclès  de poursuites judiciaires et de  confiscation de tous ses biens qui est suspendue sur sa tête, n’est – ce pas ? Pour ce faire, il se murmure et se susurre qu’il n’attend qu’une seule chose, au moment où nous mettons sous presse : l’implosion imminente du MCU.  Le départ de sept (7) députés de l’Undp le prouvent. Le confirme aussi le retour dans leurs partis politiques des députés du RPR, du Patrie, de la CRPS, même si cela n’est pas officiellement acté ; car, ceux – ci ont été élus sous leur label et doivent des explications à leurs électeurs.

En effet, selon des informations émanant des sources bien introduites à la présidence, l’assemblée nationale, la primature et au MCU, certaines voix ne cessent de s’élever ces derniers temps pour accuser le Gangster de Bangui d’avoir observé trop de laxisme dans la gestion du dossier  de l’ancien président François Bozizé qui, depuis son retour inopiné, est devenu un gros grain de sable dans la mise en œuvre de leur stratégie de reconquête du pouvoir, par la mobilisation permanente de ses troupes dans la ville, sa politique de redynamisation de l’opposition démocratique et de la société civile et ses prises de position toujours remarquées. Pis, au lieu de prendre toutes les dispositions nécessaires, de manière robuste, policière et militaire,  pour empêcher la tenue du 2ème congrès ordinaire de son parti, le KNK, il a plutôt laissé faire, tout comme il l’avait autorisé à quitter  Bangui pour se rendre, il y a quelques semaines, à Oyo dans la région de la Cuvette à un rendez – vous avec le président congolais Dénis Sassou Nguesso, en compagnie d’un certain Abdoul Karim Méckassoua, président du Chemin de l’Espérance, leur pire cauchemar.

A l’opposé de ces décharnements dignes des pouvoiristes et des dirigeants soviétiques de l’ère de Leonid Brejnev, d’autres caciques, sentant le vent tourner et voulant  très vite et sur la pointe des orteils se mettre à l’abri des dégâts matériels et humains de son courant à venir, ont tout simplement préféré alléguer et soutenir que le régime gagnerait beaucoup à ne pas créer de nouvelles tensions dans le pays, en sus de la crise sécuritaire aigüe de l’heure, de l’occupation de plus de 85% du territoire national par des mercenaires, du probable et même certain glissement du calendrier électoral et du refus du président Touadéra de convoquer une concertation avec toutes les forces vives de la nation.

Ces deux approches de la résolution de la crise politique, sécuritaire, institutionnelle et socio – économique que connait le pays et dont souffre le peuple centrafricain actuellement, prouvent à suffisance que l’heure n’est plus à la sérénité, la cohésion, la solidarité, et à la fraternité au sein  du MCU ; comme toutes les alliances d’intérêt finissent par s’éroder et éroder de manière brutale et définitive la confiance entre les uns et les autres, tous les ingrédients semblent à jamais réunis pour une véritable implosion. Et en très bon filou, Henri Marie Dondra le savait, le sait et attend tout bonnement ce moment – là pour quitter la baraque et aller vers son destin, c’est – à – dire  se lancer dans la course présidentielle.

S’il en est profondément convaincu, il n’en serait pas ainsi pour ses détracteurs et l’opposition démocratique qui sont déterminés, et les jours à venir l’attesteront, à contraindre le Gangster de Bangui à une concertation avec toutes les forces vives de la nation et l’imposition d’une transition politique. Cette transition qui sera pilotée par une personnalité politique ou un membre de la société civile, aura non seulement pour mission de sécuriser le pays et d’organiser des élections démocratiques, libres, inclusives, transparentes, consensuelles et incontestées, mais surtout d’exiger et obtenir avant tout un audit des finances publiques de l’ère Touadéra et Dondra. Si leurs responsabilités venaient à être établies, alors ils seraient arrêtés,  jugés et déchus de leurs droits civiques, et tous leurs biens saisis pour cause d’utilité publique. Au nom de l’exemplarité et de la justice sociale et  de la restauration de l’Etat de droit. Dans ce même ordre d’idées, pareillement au sort qui lui serait réservé d’ici là, le président Trump voudrait bien, à  lui aussi,  réclamer des comptes sur les origines de ses fonds domiciliés dans les livres – journaux d’une banque américaine et dont le montant serait élevé à 47 milliards de Fcfa, selon les révélations faites à ce sujet par le président du PDCA Serge Wafio.

C’est dans ce contexte précis qu’il est plus qu’urgent et important de rappeler l’article intitulé « Centrafrique : A propos des présumés 10% que percevait le premier ministre Anicet – Georges Dologuélé à l’époque », publié le 29 juillet 2020 dans les colonnes de Médias + par Cyrus-Emmanuel SANDY. Et comme lui, osons – nous nous indigner devant de telles révélations, en tant que simples citoyens ! Et si nous nous posons la pertinente question de savoir « si c’est en tant que ministre des Finances à l’époque qu’il bénéficiait des 10%, est-ce pensable que seul Dologuélé ait eu ce privilège d’en bénéficier mais pas les autres qui ont exercé les mêmes fonctions que lui? Sachant que le remboursement des dettes extérieures de la RCA ne s’est pas arrêté au ministériat de Dologuélé, l’actuel ministre des Finances Henri-Marie Dondra par exemple perçoit combien de pourcentage  à chaque fois qu’il rembourse les dettes du FMI, de la Banque Mondiale, de l’Union Européenne, de la CEMAC, de l’AFD et des pays amis comme les USA, la France, la Chine, l’Angola, le Congo-Brazzaville, etc.? »
A tous les partis politiques, toutes les organisations de la société civile, et tous les leaders des femmes et de la jeunesse de se lever comme un seul homme et  se saisir de ce dossier qui pose dans toute sa nudité la problématique de la gouvernance financière dans notre pays, depuis le 30 mars 2016 à ce jour ! Que cette candidature ne soit jamais actée et que l’intéressé puisse d’abord rendre compte au contribuable centrafricain de tout ce qu’il a fait des crédits ouverts dans les budgets des exercices 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020, par la formule ou la méthode de la reddition des comptes !
La rédaction

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