Centrafrique : vers la fin des haricots pour le régime de Touadéra….

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Souvenez – vous  de ce qui s’était passé, il y a aujourd’hui 19 ans, lorsque le président Patassé avait ordonné l’arrestation de l’inspecteur général des armées centrafricaines en novembre 2001, au lendemain du coup d’état manqué du 28 mai 2001 ! L’histoire semble vouloir se répéter sous nos yeux, depuis ce matin du vendredi 3 avril 2020, sous les collines de Bas – Oubangui, au PK 12. Une histoire tant annoncée par Letsunami.net dans son article intitulé « Centrafrique : M. Touadéra, le général Bozizé vous attend ! », publié le 30 mars 2020. Une histoire qui s’était déroulée en plusieurs épisodes dont le dernier était finalement  le coup d’état du 15 mars 2003. 

Memorare !

« Le général Bozizé résiste à son arrestation : « Il n’est pas question d’arrêter Bozizé. Il a été limogé qu’on le laisse tranquille maintenant »

A la suite des tensions qui règnent depuis le limogeage de Bozizé, ce matin (3 novembre) déclare un habitant de Bangui, nous avions entendu des tirs d’armes lourdes vers RDOT (PK12) – une tentative ratée d’arrestation de Bozizé par des militaires envoyés par le pouvoir. A présent l’Avenue de l’Indépendance n’est pas fréquentable. Le trafic de véhicules entre PK12 et Gobongo est interrompu. Ainsi l’une des deux principales portes de sortie de la capitale Bangui est fermée, et l’on peut imaginer les conséquences en tous points de vue pour les personnes qui désirent aller en province soit emprunter les axes routiers internationaux (Bangui-Cameroun, Bangui-Tchad, Bangui-Soudan).

Le foyer de tensions est transporté maintenant dans le propre fief politique du président Patassé.

Hier, à la radio et à la télé, en sango et en français, Prosper Ndouba a rendu public nouvelle la découverte d’armes tous calibres (marque chinoise) retrouvées dans trois maisons de la capitale dans la nuit du 1er au 2 octobre 2001. Deux des gardiens des maisons perquisitionnées arrêté et mis à la disposition de la CMEJ. (Bangui, 3 novembre 2001, 11h) – A suivre.


Poursuite du face-à-face entre forces loyalistes et partisans de Bozizé (AFP, Bangui, 3 novembre 2001 – 13h27)

Le face-à-face entre les militaires venus arrêter dans la nuit de vendredi à samedi l’ancien chef d’état-major des armées centrafricaines, le général Bozizé, et ses partisans, se poursuivait samedi en milieu de journée au nord de Bangui, a constaté le correspondant de l’AFP.

Le général Bozizé, limogé le 26 octobre, n’était toujours pas interpellé, selon des militaires le soutenant et majoritairement membres, comme lui, de l’ethnie gbaya.

« Il n’est pas question d’arrêter Bozizé. Il a été limogé, qu’on le laisse tranquille maintenant », a déclaré l’un d’eux à l’AFP.

Après une nuit de tirs nourris, les deux camps se faisaient face dans le calme, à une distance d’environ un kilomètre, et aucun tir n’a été entendu depuis 07H00 du matin (06H00 GMT).

Les militaires soutenant le général Bozizé maintenaient un barrage établi à la sortie nord de Bangui, bloquant totalement la circulation sur cette voie à hauteur d’une caserne abritant plusieurs centaines d’hommes.

La maison de l’ancien chef d’état-major des Forces armées centrafricaines (FACA) se trouve à environ 800 mètres de ce barrage, tenu par quelques dizaines d’hommes calmes et armés de fusils d’assaut kalachnikov.

Un kilomètre plus au sud, des gendarmes, des membres de l’Unité de sécurité présidentielle et des éléments des FACA ont pris position.

En milieu de journée, aucun renfort ne semblait avoir été acheminé sur place. Selon des sources hospitalières, aucune admission n’a été enregistrée à la suite des tirs de la nuit.

Après la découverte de caches d’armes dans trois domiciles privés de la capitale et des informations faisant état d’actions violentes « imminentes », un mandat d’arrêt a été délivré vendredi soir contre le général Bozizé par la Commission mixte d’enquête judiciaire chargée de faire la lumière sur le putsch manqué du 28 mai, a indiqué samedi la présidence centrafricaine.


Nuit de combats à Bangui: le général Bozizé résiste à son arrestation (AFP, Bangui, 3 novembre 2001 – 13h41)

L’ancien chef d’état-major des armées centrafricaines, le général François Bozizé, limogé le 26 octobre, et plusieurs dizaines de militaires ralliés à sa cause, se sont opposés par les armes à son arrestation tout au long de la nuit de vendredi à samedi, au nord de Bangui.

Depuis 7H00 du matin (06H00 GMT), aucun tir n’a été entendu dans la capitale centrafricaine, selon un journaliste de l’AFP.

En milieu de journée, l’ancien chef d’état-major – retranché à son domicile – et ses hommes, qui ont érigé un barrage à 10km du centre-ville sur la route du nord, faisaient toujours face à des éléments loyalistes, distants d’environ un kilomètre.

« Il n’est pas question d’arrêter Bozizé. Il a été limogé, qu’on le laisse tranquille maintenant », a déclaré à l’AFP un de ses partisans, à ce barrage.

Vers 01H00 locale (24H00 GMT), des militaires étaient venus procéder à l’arrestation du général Bozizé, en vertu d’un mandat d’arrêt délivré dans la soirée de vendredi, mais se sont heurtés à une résistance armée.

Cinq mois après le coup d’Etat manqué du 28 mai, les Banguissois ont ainsi été à nouveau réveillés en pleine nuit par des échanges nourris de tirs d’armes automatiques, circonscrits autour de la résidence du général Bozizé et de la caserne qui la jouxte.

Le reste de la capitale centrafricaine est resté calme et l’avenue longeant la résidence présidentielle était interdite à la circulation.

La sécurité a été renforcée autour de la résidence du président Ange-Félix Patassé, protégée par des éléments de l’Unité de sécurité présidentielle et par des soldats libyens déployés depuis le coup d’Etat manqué du 28 mai, a constaté un journaliste de l’AFP.

Vendredi soir, la Commission nationale mixte d’enquête judiciaire, chargée de faire la lumière sur le putsch manqué du 28 mai, avait délivré un mandat contre le général Bozizé après avoir découvert dans la journée des caches d’armes dans trois domiciles privés de la capitale.

Selon un communiqué de la présidence centrafricaine, ces perquisitions ont été menées « suite à des informations concordantes parvenues à la Commission d’enquête judiciaire faisant état d’actes de violence en cours de préparation dont l’exécution serait imminente ».

« Deux personnes ont été interpellées et sont en cours d’audition », a ajouté la présidence, sans révéler leurs identités.

Selon une source centrafricaine ayant requis l’anonymat, la Commission d’enquête a été alertée par des complices présumés de M. Bozizé, qui se seraient transformés in extremis en indicateurs.

Les enquêteurs ont saisi « une importante quantité d’armes de tout calibre », comprenant notamment 48 fusils d’assaut AK47, des armes légères diverses, un lance-roquette, des grenades et des caisses de munitions, selon la présidence.

Chef d’état-major des armées depuis la 2ème mutinerie de 1996, le général Bozizé avait été limogé le 26 octobre à l’occasion d’un important train de nominations à la tête de l’armée.

Après les remplacements, fin août, des ministres en charge de la sécurité et de la Défense du pays, le régime entendait tirer les leçons de ses carences sécuritaires apparues lors du putsch avorté, imputé par Bangui à l’ancien président André Kolingba et à d’ex-soldats mutins de l’ethnie minoritaire yakoma.

Contrairement à l’ancien ministre de la Défense Jean-Jacques Démafouth, limogé et arrêté le 26 août dernier pour avoir, selon la justice centrafricaine, préparé son propre complot, le général Bozizé n’avait pas encore été inquiété sur le plan judiciaire.

Véritable homme fort de l’armée, il faisait toutefois l’objet depuis plusieurs semaines de rumeurs lui prêtant des velléités putschistes mais qu’il a récemment démenties, se disant victime de malveillances.

Le 28 octobre, les autorités avaient fermé l’église +Christianisme céleste nouvelle Jérusalem+ dont il était un co-fondateur et lui avaient interdit de s’adresser à la presse.

acp-pal-fj/mcl/cca


Saisie à Bangui de nombreuses « armes de tout calibre » (présidence) (AFP, Libreville, 3 novembre 2001 – 12h30)

Les autorités judiciaires ont saisi vendredi à Bangui « une importante quantité d’armes et munitions de guerre de tout calibre » sur la base d’informations faisant état d’actes de violences « imminents », a annoncé samedi la présidence centrafricaine.

Les perquisitions ont été menées « suite à des informations concordantes parvenues à la Commission mixte d’enquête judiciaire (NDLR: chargée de faire la lumière sur le coup d’Etat avorté du 28 mai dernier), faisant état d’actes de violence en cours de préparation dont l’exécution serait imminente », a indiqué la présidence dans un communiqué reçu par l’AFP à Libreville.

Ces caches ont été découvertes lors de perquisitions menées dans trois domiciles privés de la capitale. Elle comprenaient notamment 48 fusils d’assaut AK47, des armes légères diverses, un lance-roquettes, des grenades et des caisses de munitions.

« Deux personnes ont été interpellées et sont en cours d’audition », a ajouté la présidence, sans révéler leurs identités.

Ces découvertes ont débouché sur la délivrance vendredi soir d’un mandat d’arrêt contre l’ancien chef d’état-major des armées centrafricaines le général François Bozizé, qui résistait par les armes avec un nombre indéterminé de partisans à son arrestation depuis sa résidence et la caserne qui la jouxte, à la sortie nord de Bangui.

« La présidence de la République prend à témoin l’opinion publique tant nationale qu’internationale, quant aux agissements de certains fils du pays qui continuent de rester sourds aux incessants appels lancés par le présidence de la République en faveur de la paix et de la concorde nationale », poursuit le communiqué.

« Les véritables amis de la République centrafricaine doivent s’abstenir de jeter de l’huile sur le feu et l’aider plutôt à oeuvrer pour son développement économique et social », conclut le texte.

Source : www.sangonet.com

 

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