CENTRAFRIQUE : VERS LA DESCENTE AUX ENFERS ?

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CENTRAFRIQUE : VERS LA DESCENTE AUX ENFERS ?
La République centrafricaine au plan économique et social est malade. Et si l’on ne sait pas lui donner un traitement adéquat, elle risque à nouveau de tomber dans un coma profond. Nous vivons ce scénario chaque fois que le régime tend vers la fin de son deuxième mandat. Attention ! Ne réveillons pas les vieux démons.
Comment est-elle tombée malade ? Tout allait bien et voire même mieux jusqu’au moment où une mauvaise décision a été prise pour remplacer la pièce maitresse par celle qui ne convient pas.
Selon nos investigations, la pièce maitresse au niveau de l’exécutif a été enlevée. Le maillon le plus important de la chaine a été brisé. Les railles ont été coupées alors que le train a été mis en marche. La pièce de rechange prise dans la précipitation ne convient pas pour redémarrer la machine. L’on risque beaucoup d’accidents. Le monde semble s’arrêter autour du Chef de la dynastie du peuple minoritaire en Centrafrique. L’équation la plus difficile a été abordée mais elle reste très difficile à résoudre.
Comme preuve, tous les efforts consentis par le Gouvernement pour tenter de développer le pays tournent au ralenti. Pas assez d’argent dans les caisses de l’Etat pour faire face aux charges régaliennes. L’inflation est galopante. Le pays ne vit plus sinon que des efforts de guerre au profit de la défense territoriale. Entre temps, les ressources naturelles ne profitent qu’aux étrangers.
La question que le citoyen lambda se pose est de savoir à quand la fin de ces barbaries qui risquent de s’éterniser au point d’asphyxier le peuple ? En 2022, le budget de l’Etat a été revu en baisse pour éviter le chaos et ne faire face rien qu’aux dépenses urgentes et prioritaires. Les recettes intérieures ne peuvent plus supporter les charges régaliennes de l’Etat. Tout est taillé sur mesure pour essayer de survivre tout en maintenant le peuple dans la misère.
Les dignes filles et fils du pays qui se battent nuit et jour pour renflouer les caisses de l’Etat se sont lassés à cause de leurs indemnités compensatrices (quote-part) impayées depuis au moins trois trimestres. A ce rythme, les fonctionnaires et agents de l’Etat courent le risque des arriérés de salaires au premier semestre 2023. L’on peut déjà ressentir cela à travers le paiement mensuel des pensions des retraités qui ne se fait plus à terme échu et aussi les salaires du personnel des périphéries.
Pour cause, tout l’argent du contribuable (le peuple) ne profite qu’aux déplacements budgétivores et sans rendement de l’ordonnateur des dépenses et ses patrons à l’étranger. L’intérêt commun n’existe plus. Ces derniers ne cherchent qu’à s’enrichir, car l’on ne connait son lendemain.
Des sources proches du Cabinet du Ministère des Finances, ces derniers passent quatre à cinq jours sur sept par semaine à l’étranger comme si quelqu’un d’autre ne pouvait pas les représenter. Cependant la quasi-totalité du personnel des institutions de la République, de la Primature et des ministères se plaignent de leurs conditions de vie et  de travail.
A titre d’illustration, certains hauts cadres des institutions précitées dont nous taisons les noms roulent à moto et ne peuvent plus s’habiller convenablement pour venir au travail à cause des routes très poussiéreuses. Bangui la « Coquette » est devenue Bangui la ville poussiéreuse.
Le salaire payé depuis 1979 demeure inchangé, cependant le peuple souffre de la flambée des prix sur le marché incontrôlé. Bangui est devenue la ville la plus chère d’Afrique. A cela s’ajoutent les grèves des mouvements syndicaux des enseignants, des médecins et autres. La jeunesse centrafricaine est divisée.
A ce rythme, la République centrafricaine, n’est-elle pas en route pour sa descente aux enfers ? That is the question. Dans notre prochaine parution, nous parlerons des pistes de solutions simples susceptibles de la faire sortir de ce gouffre.
Sangbilegué – Info

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