
Centrafrique. Une enquête ouverte après une attaque au colis piégé contre un représentant russe
Un représentant de Moscou a été grièvement blessé, vendredi, par une attaque au colis piégé en Centrafrique. Le gouvernement centrafricain a « condamné fermement » ce qu’il qualifie « d’attaque terroriste » et annoncé « l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire ».
La Russie a affirmé que l’un de ses représentants en Centrafrique avait été blessé vendredi par l’explosion d’un colis piégé, une attaque que le chef du groupe paramilitaire russe Wagner a imputée à la France avant que Paris ne démente ces accusations.
Ouverture d’une enquête judiciaire
Le gouvernement centrafricain a « condamné fermement » ce qu’il qualifie « d’attaque terroriste dirigée contre un haut responsable de la Mission russe, et donc contre la présence russe en Centrafrique », et annoncé « l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire », dans un communiqué. Une information confirmée par le ministre chargé du secrétariat général du gouvernement et des relations avec les institutions, Maxime Balalou.
Le gouvernement centrafricain a évoqué une « vaste campagne de déstabilisation du pays », par ceux qu’il désigne comme des « ennemis du peuple centrafricain », sans les nommer, et dont « la dernière manœuvre est celle d’une explosion par colis piégé, survenue le 16 décembre 2022 à Bangui », précise le communiqué.
« Soins médicaux »
La victime présumée, Dmitri Syty, est le « chef de la Maison russe », un centre culturel situé à Bangui. Il avait été hospitalisé avec « blessures sérieuses », avait assuré le service de presse de l’ambassade russe, cité par l’agence de presse officielle TASS vendredi.
Son état était « stable et grave » samedi, avait affirmé l’ambassade de Russie en Centrafrique sur Facebook. Dimanche, il « continue de recevoir des soins médicaux appropriés et rassurants », précise le gouvernement.
En guerre civile depuis 2013
La Centrafrique, pays en guerre civile depuis 2013 est au cœur de la stratégie d’influence russe en Afrique. Le rôle grandissant de Wagner a d’ailleurs conduit la France, ancienne puissance coloniale, à retirer ses soldats du pays. Les derniers ont quitté Bangui jeudi.