Centrafrique , une base – arrière de rebelles tchadiens à la solde du Groupe Wagner contre le pouvoir de Kaka

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Ces derniers temps, circulent activement sur les réseaux sociaux des post – vidéos dans lesquels on peut voir plus de six (600) hommes, bien portants, valeureux, déterminés, religieusement alignés et donnant l’air de répondre à une convocation solennelle. Face à eux se dressent deux hommes dont l’un, armé, porte une tenue militaire et apparaît comme l’envoyé spécial des hommes de Evgueni Prigojine. Au loin derrière eux et dans un angle, sont visibles aussi trois hommes en tenue militaire et bien armés.

Quelques instants, l’homme qui est à côté de celui qui passe pour le chef du commando du Groupe Wagner, prend la parole et lâche de sa bouche ce qui suit : « Je suis le colonel……..Désiré. Je suis le chef d’état – major adjoint…….du Sud du Tchad. Je voulais vous parler de notre découragement qui nous a fait venir dans le territoire centrafricain. Nous sommes découragés parce que le gouvernement tchadien nous gère très mal. Nous ne pouvons pas manger à notre faim ; nous ne pouvons pas boire à notre soif ; nous n’avons plus rien à faire. Y a des licenciés, y a des maîtrisards, y a des docteurs qui chôment dans notre pays. Et une minorité de personnes qui détiennent le pouvoir et qui ne veulent pas nous aider à avancer. C’est pour quoi nous sommes découragés et nous sommes sortis pour venir dans le territoire centrafricain ; nous voulons nous défendre puisqu’on n’a pas d’autre choix à faire. Nous sommes venus faire la Révolution contre l’autorité tchadienne. Nous voulons que par l’intermédiaire de la Centrafrique qui nous a accueillis aujourd’hui, nous a laissés une partie de son territoire où nous sommes venus rester, que la Russie vienne à notre aide. Qu’elle nous aide à faire face à ce pays – là, si on peut défendre la population tchadienne qui souffre aujourd’hui. Pour que la population tchadienne soit en paix ; c’est ça notre souci. Donc nous demandons à la Russie de venir à notre secours. Qu’ils nous aident à libérer la population qui souffre aujourd’hui. Voilà ce que j’aimerais partager avec vous  ; comme vous êtes venus par l’intermédiaire de la Russie qui vous a envoyé nous voir, nous aussi ce que nous envisageons c’est de faire face et libérer notre population qui souffre aujourd’hui.

Question : Votre effectif présent, c’est combien ?

Notre effectif présent, nous sommes 623 personnes.

Question : Il en reste combien ?

Ce qui reste à venir ? Au – dedans nous sommes presque 12.000 ; donc actuellement ceux qui doivent venir, on doit arriver ici à 6.000 personnes. Et 6.000 là, on doit réserver pour la base avancée. Alors nous sommes déjà à 600 quelques déjà ici, il nous reste 400 personnes à venir qui doivent nous rejoindre…..Je m’excuse quelques 4.400 quelques personnes qui doivent nous rejoindre ici. Donc manque de l’autre, du moyen financier, manque de moyen matériels, manque de nourriture, nous ne pouvons pas déployer tous ces hommes ici pour qu’ils manquent de…. »

De ce qui a été dit dans ces post – vidéos et que nous avons tenté de retranscrire le plus fidèlement possible, nous pouvons retenir que la République centrafricaine, pays indépendant et membre à part entière de l’UA, de l’Onu, de la Ceea, de la Censad, de la Cémac et de la CIRGL, a décidé, en flagrante violation du respect scrupuleux du noble principe de l’intégrité du territoire, de céder une partie de son territoire à des ressortissants tchadiens aux fins de s’y entraîner, de s’y armer et d’attenter in fine au pouvoir légitime d’un pays souverain, celui du Tchad. Si, au lendemain de la guerre en Ukraine, en mars 2022, le président en exercice de l’Union africaine et le président de la Commission de l’UA ont immédiatement appelé « au respect impératif du droit international, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de l’Ukraine » et ont exhorté « les deux parties à l’instauration immédiate d’un cessez le feu et à l’ouverture sans délai de négociations politiques », il va de soi qu’il est plus qu’impératif que la communauté internationale, l’Onu, l’Ua, la Ceeac, la CIRGL et la Cemac ne doivent pas rester inertes face à cette situation plus qu’explosive de toute la région. Elles doivent agir vite avant qu’il ne soit trop tard.

Car, depuis la mainmise des mercenaires du Groupe Wagner sur la République centrafricaine et le saucissonnage de ses préfectures en coupes réglées, en 2018, plusieurs journaux centrafricains ont révélé dans leurs maintes publications des projets de déstabilisation du régime tchadien et de tous les pouvoirs en place dans la région de la Cémac. Quelques mois plus tard, non seulement, il s’en est suivi des faits qui ont corroboré ces manœuvres de graves atteintes au pouvoir de Ndjamena et à l’intégrité de son territoire, mais surtout les Forces armées centrafricaines (FACA) avec l’appui de leurs supplétifs russes, ont attaqué, un dimanche, courant – fin du mois de mai 2021 à 5 heures du matin, le poste militaire avancé de Sourou, en territoire tchadien, non loin de la localité de Mberé, et à proximité de la frontière centrafricaine, a affirmé, dans un communiqué, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Cherif Mahamat Zene.

Ce poste était tenu par 12 éléments détachés des forces de défense et de sécurité tchadiennes, selon le gouvernement tchadien. « Les assaillants lourdement armés ont tué un soldat tchadien et en ont blessé cinq. Cinq autres ont été enlevés pour être ensuite exécutés à Mbang du côté centrafricain », a affirmé le ministre des Affaires étrangères. Le directeur général de la gendarmerie centrafricaine a saisi l’ambassade du Tchad à Bangui pour que les autorités tchadiennes « récupèrent auprès du chef de village de Mbang les dépouilles de cinq Tchadiens faits prisonniers et exécutés par l’armée centrafricaine », a ajouté le gouvernement tchadien. Selon le Tchad, « ce crime de guerre d’une gravité extrême et cette attaque meurtrière préméditée, planifiée et opérée à l’intérieur du Tchad, dont seul le gouvernement centrafricain en connaît les raisons, ne sauraient rester impunis ». N’Djamena tenait « le gouvernement centrafricain entièrement responsable des conséquences de cette agression caractérisée que rien ne justifie au moment où les deux pays cherchent à mutualiser leurs efforts pour relever les défis sécuritaires communs… »

Si le président tchadien a dû se faire violence pour éviter de graves dérapages dans les relations entre les deux pays, il n’en a jamais été le cas pour l’Imposteur de Bangui qui est entièrement pris en otage par le Groupe Wagner, tête de pont à l’implantation et à l’implémentation de la Fédération de Russie dans cette partie d’Afrique Centrale et dont l’objectif n’est rien d’autre que le départ de la France et le renouvellement de la classe politique. C’est dans cette optique qu’il faut situer les entretiens téléphoniques qui ont fuité, entretemps, entre Timam Erdimi et l’un des conseillers de Touadéra, un certain Tidjani Algoni. Et c’est toujours dans ce contexte qu’il a été révélé par la presse centrafricaine plusieurs affaires de rencontres entre des rebelles tchadiens et des plus hautes autorités centrafricaines, tant à Bangui, dans certaines préfectures, qu’à l’extérieur de la République centrafricaine.

La rédaction

 

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