Centrafrique: un pas supplémentaire vers une modification de la Constitution

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L’Assemblée nationale centrafricaine, à Bangui.
L’Assemblée nationale centrafricaine, à Bangui. RFI/David Thomson

Le Bureau de l’Assemblée nationale centrafricaine a déclaré, ce jeudi, la recevabilité du projet de loi modifiant le texte fondamental. L’objectif, selon les initiateurs du projet, est de combler un manque de la Constitution qui ne prévoirait pas la vacance de la présidence en cas du report du scrutin pour cause de force majeure.

La proposition vise les articles 35 et 68 de la Constitution du 30 mars 2016. L’article 35 modifié précise que si le processus électoral n’aboutit pas dans les délais, pour cause de force majeure, le président de la République en exercice reste en place jusqu’à la prise de fonction effective du nouveau président de la République. Et ceci sans préciser de délai maximum. L’article 68 modifié prévoit la même chose pour l’Assemblée nationale.

Le mandat du président Faustin-Archange Touadéra prendra fin au plus tard le 30 mars 2021. Les porteurs de ce projet estiment que l’épidémie de coronavirus risque de créer un report des élections au-delà de cette date buttoir. Ils craignent ainsi une vacance du pouvoir et refusent la possibilité de l’organisation d’une nouvelle transition dans le pays déjà évoquée par certains.

L’oppostion dénonce le projet

L’opposition, notamment la COD 2020, s’est déjà déclarée contre cette réforme assurant qu’il est « techniquement impossible, sur le plan du droit, de prolonger le mandat du président de la République ». L’opposition estime que ce projet a pour seul but de maintenir le président Touadéra au pouvoir.

Cette proposition de loi a été transmise pour avis au gouvernement, qui a désormais 45 jours pour répondre.

RFI

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