Centrafrique : un casque bleu marocain tué à Obo suite à une attaque d’assaillants non – identifiés ?

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Un Casque bleu marocain tué en Centrafrique

Une enquête a été ouverte par la Minusca pour déterminer les « circonstances exactes » du décès, survenu dans le sud-est du pays à la suite d’une attaque d’assaillants non-identifiés.

Un Casque bleu marocain a été tué jeudi dans une attaque dans le sud-est de la Centrafrique, a annoncé ce vendredi 25 novembre l’ONU, qui n’a pas identifié les assaillants. Il est « décédé suite à une attaque survenue jeudi matin à l’aérodrome d’Obo alors qu’il sécurisait, avec d’autres éléments de son contingent, le périmètre d’un aérodrome pour un atterrissage », a précisé dans un communiqué la Minusca, qui a
déployé une force de maintien de la paix depuis 2014, avec un effectif de plus de 14 000 militaires aujourd’hui.

La Minusca précise qu’une enquête a été ouverte pour déterminer les « circonstances exactes » de cette attaque et a rappelé que « toute atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considéré comme un crime de guerre ». Les derniers Casques bleus tombés en Centrafrique étaient trois militaires bangladais, tués le 4 octobre dans l’explosion d’un engin au passage de leur véhicule dans le Nord-Ouest.

Baisse d’intensité

Une guerre civile a éclaté en Centrafrique en 2013 quand une rébellion dominée par les musulmans, la Séléka, a renversé le président François Bozizé, et que le camp du chef de l’État déchu a lancé en représailles des milices d’autodéfense à majorité chrétienne et animiste, les anti-balakas.

Les combats entre ces deux groupes, dont les civils ont été les principales victimes, ont culminé en 2018 avant que la guerre civile, jusqu’alors très meurtrière, ne baisse d’intensité. Anti-balakas et Séléka ont tous deux été accusés par l’ONU de crimes de guerre et contre l’humanité. Le conflit a considérablement baissé d’intensité depuis 2018 mais les groupes armés issus de l’ex-Séléka et des anti-balakas se sont ensuite partagé plus des deux tiers de la Centrafrique jusqu’au début de 2021.

Depuis, à l’appel du président Faustin Archange Touadéra, la Russie a déployé des centaines de paramilitaires du groupe de sécurité privé Wagner qui ont permis de repousser les groupes armés de la plupart des territoires qu’ils occupaient. La présence et l’autorité de l’État n’ont toutefois pu être réinstallées partout et durablement.

Jeune Afrique (AFP)

 

 

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