Centrafrique : Trop d’indignités et de vulgarités à charge contre le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga  !

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L’attention de la Rédaction du Journal Letsunami.net a été attirée, ces derniers temps, par la circulation virale dans les réseaux sociaux de divulgations de correspondances et d’échanges de lettres entre le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga et certains de ses ministres. Devant être couverts par le sceau de confidentialité absolue, au regard des us et pratiques religieux, d’une part, et en application des dispositions du droit canonique, d’autre part, ces épîtres se sont retrouvées sur la place publique. Si le prélat dans ces lettres a fait montre de toute son autorité, celle qui ordonne et qui menace de sanctionner, ces ambassadeurs, quant à eux,  c’est – à – dire ces « missi dominici » qui le représentent, lui doivent respect, obéissance et fidélité, qui prennent directement leurs ordres de lui et qui lui rendent personnellement compte, ont publiquement exprimé une certaine totale indépendance vis – à vis de toute son autorité, puis, décidé d’user de ces échanges comme d’un moyen d’attaques « ad hominem » enflammées et engagées qui ont provoqué, in fine, grande stupéfaction et indignation à travers le pays et dans la diaspora.

Cette dérive, à fort et manifeste relent de repli identitaire, l’évêque d’un côté, et le prêtre de l’autre, incompatible avec le statut des évêques et des prêtres, est de nature à ternir l’image des dignitaires de l’Eglise Catholique romaine dans notre pays, creuset de l’unité et de l’aura christiques. Elle expose ses auteurs à des sanctions prévues par le droit canonique et par les us et les pratiques religieux tels que formellement inscrits dans la conscience des chrétiens, communément appelés « fidèles ». De ce fait, si les laïcs centrafricains étaient des chrétiens résolument engagés comme à l’époque de ceux d’Ephèse, de Corinthe, de Rome, de Thessalonique, de Colosses, de Crète et de Philippes à qui l’apôtre Paul adressait régulièrement ses messages prophétiques, ils auraient déjà exprimé de vives protestations contre ce mode de gestion des affaires de l’Eglise, outrancièrement à l’opposé du tableau bien entendu « idéalisé » que Luc dresse, dans le livre des Actes, de cette communauté primitive. La « vie apostolique» décrite constitue, en fait, un modèle à atteindre : unanimité, communion fraternelle, accord profond entre les disciples, qui mettent aussi en commun leurs biens matériels. C’est pourquoi, tout au long de leur histoire, les chrétiens ne cesseront pas de se référer à ce passé exemplaire chaque fois qu’ils tenteront de revenir aux sources pour réformer l’Église.

Si, aujourd’hui plus de 2.000 ans après eux dans notre pays,  nous sommes contraints d’assister honteusement à ces jeux de Tennis de Table, au grand dam de la majorité des Centrafricains, trop pieux et respectueux des valeurs spirituelles, c’est tout simplement parce que le successeur de l’apôtre Paul dans notre pays ignore tout simplement les notions du secret, de discrétion, de confidentialité et du silence. Selon le dictionnaire Gaffiot, emprunté du latin secretum, « lieu écarté, solitude ; secret », dérivé de secretus, participe passé de secernere, « mettre à part », lui-même composé du préfixe se‑, qui marque la séparation, et de cernere, « tamiser, séparer ; distinguer », ce concept occupe une place fondamentale dans les relations de l’homme avec Dieu, dans le Christianisme et, de ce fait, dans la formation de tous ceux qui sont appelés à servir le Christ. Car, « la gloire de Dieu, c’est de cacher les choses; La gloire des rois, c’est de sonder les choses », Proverbes 25 : 2.

C’est ainsi que dans toutes les communautés religieuses et les séminaires, l’accent est mis sur le « secret » qui permet la transmission d’une certaine connaissance culturelle, une plus – value psychique qui n’est donnée qu’à quelques – uns destinés à gérer des hommes et à conduire la société. Le secret se garde jalousement – secret médical, secret de fabrication, secret de confession – et, depuis la civilisation égyptienne, toute quête mystique recouvre le dévoilement d’un secret. Au nom de cette valeur, la vie est minutieusement et rigoureusement réglementée, et les violations sérieusement sanctionnées. Jamais, il nous a été donné, quand nous étions au séminaire, d’assister à des scènes de réprimandes publiques. Le séminariste, qui dans la journée avait eu des comportements non – orthodoxes ou peu catholiques, était convoqué pendant les heures d’études du soir par le Père Directeur. Dans son bureau et loin de toute oreille indiscrète, ce dernier lui révélait les raisons de sa présence et lui notifiait verbalement la conduite à tenir. Par cette méthode qui tire toute sa substance du « secret de la confession » et du « sceau sacramental », le Père Supérieur offrait au séminariste l’opportunité de se confesser, et d’exprimer la volonté d’entamer sa pénitence qui est principalement la satisfaction, dont le but est de réparer sa faute envers la ou les victimes, et aussi d’agir sur lui – même mentalement afin de se transformer pour ne plus fauter.

Fort malheureusement, comme nous l’avons annoncé un peu plus haut auparavant, la gouvernance de l’Eglise Catholique de Centrafrique par le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga non seulement est très loin de refléter celle des Pères spiritains que nous avions connus et qui nous avaient formés et formatés, mais surtout celle de ses prédécesseurs. Par la publication régulière de ses correspondances à ses ministres et l’exposition de ses frasques conjugales sur les réseaux sociaux, le successeur de l’apôtre Paul a fini par prouver à la majorité des Centrafricains qu’il est indigne  d’être associé à l’action de Dieu et d’être la plus haute autorité de l’Eglise Catholique en RCA. Gestion catastrophique du diocèse, dont hélas celle des abus sexuels et spirituels, détournements des fonds alloués à des projets de la pastorale de la santé et de l’éducation, détournement des médicaments « CODIS », détournement de plus de 655 millions de Fcfa destinés à la construction de l’ISAAC, tribalisme outrancier, discriminations, pratiques d’exclusions, exils forcés des prêtres, rétentions sur leurs salaires, la liste des charges constituées contre le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga est très longue. Jamais, dans l’histoire de notre Eglise, un évêque n’a réussi à rassembler toute la Chrétienté centrafricaine et les élites catholiques contre lui !

La dernière accusation la plus grave qui défraie les chroniques ces derniers temps, c’est celle de la tentative de falsification des résultats d’un test ADN dans l’Affaire Mademoiselle Pétula Mallot et le jeune Jerry Kohérépendé. Informé de ses relations conjugales avec cette dernière avec laquelle il a fait un enfant, Vatican lui aurait exigé un test de parenté. Mais au lieu de se soumettre à cette obligation, il aurait usé des méthodes manifestement suspectes pour contraindre le jeune cocufié Jerry Kohérépendé à se substituer à lui aux fins d’obtenir de faux résultats. Tout naturellement, sentant une monstrueuse supercherie, le jeune qui ne reconnaît pas avoir fait un enfant avec Mademoiselle Pétula Mallot, a fermement opposé une fin de non – recevoir à cette initiative.

Non seulement ces révélations sont d’une extrême gravité mais surtout elles sont porteuses d’une très grande tristesse pour tous les Chrétiens de Centrafrique. Nous ne savons pas grand-chose de plus concernant ce scandale que ce que certaines sources proches du Diocèse ont choisi de dire et de rendre public. Ailleurs, comme en France, le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga aurait déjà décidé de se mettre à la disposition de la justice pour la manifestation de la vérité. Fort malheureusement, nous sommes dans un pays où la justice n’existe pas. Toutefois, au regard des évolutions ou des transformations auxquelles nous ne cessons d’assister ces derniers temps, nous devrons  prendre des initiatives afin de nous en approprier et les mettre en œuvre en tant qu’Église pour être davantage, au milieu de ce monde, l’Église du Christ Jésus, en perpétuelles mutations socio – culturelles.

En effet, si l’Église est faite de pécheurs, elle doit cependant veiller à ce que ces pécheurs n’usent pas de leur statut ecclésial et de leurs privilèges pour faire du mal et atteindre particulièrement des personnes fragiles ou vulnérables ou rendues vulnérables. Elle doit, de ce fait, accompagner les éventuels coupables avec miséricorde, mais elle doit aussi et surtout commencer par protéger les jeunes et les moins jeunes et soutenir celles et ceux qui auraient été victimes en son sein. Dans ce temps douloureux où nous sommes, par la publication de ces articles, nous voulons tout simplement  dénoncer ces faits qui sont indignes des hommes de Dieu, et aider à ce que la vérité se fasse.

La rédaction

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