Centrafrique : Touadéra et ses mercenaires russes doivent être accusés de violations des droits de l’homme comme le maréchal Haftar en Libye !

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Le maréchal Haftar et ses hommes accusés de violations des droits de l’homme en Libye

Human Rights Watch a réclamé mardi (16.06.2020), une enquête urgente sur de possibles « crimes de guerre » commis par les forces du maréchal Khalifa Haftar en Libye.

  
Combattants du maréchal Khalifa Haftar à Benghazi en décembre 2019Combattants du maréchal Khalifa Haftar à Benghazi en décembre 2019

Exécutions sommaires, tortures, profanation de cadavres : des accusations d’atteintes aux droits de l’homme que Human Rights Watch lance contre le maréchal Haftar et ses hommes.

Dans un communiqué publié ce mardi (16.06.2020), l’ONG de défense des droits de l’homme dit avoir visionné des vidéos partagées sur les réseaux sociaux en mai et qui montrent des combattants des « Forces armées libyennes » de Khalifa Haftar se livrer à des atrocités.

Hanan Salah, chercheuse à Human Rights Watch pour la Libye exige que Khalifa Haftar fasse, dès maintenant, le ménage dans ses rangs.

« Haftar doit reconnaitre les violations des droits de l’homme » (Hanan Salah, chercheuse à HRW)

« Nous pensons qu’il est grand temps pour le maréchal Haftar et la hiérarchie des Forces armées arabes libyennes de reconnaître que de nombreuses violations des droits de l’homme sont commises par leurs hommes et d’arrêter tous ceux qui sont responsables de ces actes horribles. S’ils ne le font pas, ils seront eux-mêmes tenus pour responsables des crimes commis sous leur commandement« , avertit la chercheuse.

Découverte de fosses communes

Par ailleurs, les forces gouvernementales affirment avoir découvert il y a quelques jours huit fosses communes présumées, la plupart dans et autour de la ville de Tarhouna, à 65 kilomètres au sud-est de Tripoli.

Cette zone avait servi de principal point de ralliement pour le maréchal Haftar et ses hommes en vue de l’offensive contre la capitale. 160 corps auraient également été découverts dans la morgue de l’hôpital public de Tarhouna.

Enquête internationale

Face à ces violations des droits de l’homme, Human Rights Watch demande la mise sur pied d’une commission d’enquête internationale. « Nous demandons au Conseil des  droits de l’homme de l’Onu de faire adopter urgemment une résolution en vue de mettre sur pied une commission d’enquête internationale qui sera chargée de documenter et d’établir la responsabilité de tous ceux qui sont impliqués dans les violations de droits de l’homme en Libye« , recommande Hanan Salah, chercheuse à HRW pour la Libye.

Des habitants de Tripoli sur les ruines de leur maison détruite dans des combats en mai 2020Des habitants de Tripoli sur les ruines de leur maison détruite dans des combats en mai 2020

Lire aussi →Un rapport de l’ONU pointe encore du doigt l’implication étrangère en Libye

Depuis le lancement en avril 2019 par les forces du maréchal Haftar d’une offensive pour s’emparer de la capitale, siège du gouvernement national, des centaines de personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées et quelque 200.000 ont pris la fuite.

Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est déchirée par une lutte armée entre deux pouvoirs : à Tripoli et dans tout le nord-ouest, se trouve le gouvernement d’union national (GNA), reconnu par l’ONU. Face à lui, le camp du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est qui contrôle également une partie du Sud.

DW

 

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