Centrafrique : tentative d’enlèvement d’une gendarme à Ndélé par les russes de Touadéra

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Des informations de sources locales indépendantes ont rapporté à notre rédaction que dans la nuit du 25 décembre 2021, trois mercenaires russes du Groupe Wagner basés à Ndélé, chef – lieu de la préfecture de la Bamingui – Bangoran, ont fait irruption dans les locaux de la brigade de la gendarmerie, à la recherche d’un membre du personnel féminin des forces de sécurité intérieure. Sur instructions de leur commandant qui souhaiterait ardemment passer la nuit avec elle dans leur base.

En réponse, l’adjoint au commandant de brigade qui se trouvait à son poste, avait dit qu’elle n’était pas présente et serait actuellement en service au poste avancé, situé à 4 Km de la ville de Kaga – Bandoro sur l’axe Golongosso. Immédiatement, il a été embarqué « manu militari » par ces trois mercenaires russes, avec l’obligation de les conduire au poste indiqué. Sur place, ils avaient la mauvaise surprise de leur vie de constater que c’était plutôt un gendarme et non une gendarme qui tenait la faction. Enervés et sous l’effet de la drogue, ils se sont jetés sur le commandant adjoint de brigade pour bien le violenter, avant d’être libéré quelques heures plus tard au Centre – ville. Informée de ce qui s’est passé, la hiérarchie de la gendarmerie nationale aurait ordonné le transfert à Bangui de tout le personnel féminin des FSI, en mission de détachement ou d’affectation à Ndélé et dans toutes les autres préfectures.

En dépit de maints contacts de nos correspondants, aucune autorité politique n’a daigné se rendre disponible pour répondre à nos questions. Comment cela pouvait – il en être autrement tant ces mercenaires russes qui ont été déployés dans nos principales préfectures, peu avant la tenue des élections truquées du 27 décembre 2020 et au lendemain des attaques du 13 janvier 2021 par les rebelles de la CPC, prennent directement leurs ordres d’un certain Toudéra et lui rendent compte directement et personnellement ? Son ministre – conseiller en charge des organisations nationales Fidèle Gouandjika n’avait – il pas d’ailleurs déclaré dans un live organisé sur sa page Facebook que s’il fallait leur donner nos épouses, nos mères, nos femmes, nos sœurs, nos filles et nos grand – mères pour que ces pouilleux et ces assassins pussent coucher avec, nous le ferions, en contrepartie de leurs appuis aux FSI et à la lutte pour la capture de l’ancien président François Bozizé ?

Leur silence face à cet acte ignominieux et à d’autres dont nous en avions parlé, est malheureusement à la mesure des terribles et pathétiques humiliations que ces mercenaires n’ont cessé de faire subir à nos soldats, depuis leur arrivée sur la terre de nos aïeux et nos ancêtres, et à travers eux, à la République, la nation et au peuple centrafricain.

 

La rédaction

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