Centrafrique : « Si je savais que mon état de santé allait me conduire un jour à la mort, je n’en serais pas là », confiait l’abbé Alain Dalia à l’un de ses confidents à Bossangoa

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« SI JE SAVAIS QUE MON ETAT DE SANTÉ ALLAIT ME CONDUIRE UN JOUR À LA MORT, JE N’EN SERAIS PAS LÀ… » Confiait l’abbé Alain DALIA à l’un de ses confidents à Bossangoa après avoir quitté Taley un village enfoui du diocèse de Bossangoa et s’apprêtant à partir de nouveau à Kabo de l’autre bout reculé du Nord de la Centrafrique.

L’abbé Alain DALIA, prêtre du diocèse de Bossangoa, décédé le 15 juin 2023, a toujours été l’un des prêtres les plus détestés de l’évêque de Bossangoa. De coutume dans ce diocèse, si un prêtre est détesté et déclassé, il subit toujours des traitements spéciaux dignes des esclaves. Car, malade depuis des années, l’abbé Alain DALIA n’a jamais été évacué comme ce fut le cas récemment luxueux de l’abbé Michel NINGANDO le grand frère du Vicaire Général de ce diocèse et l’ami personnel de l’évêque en Tunisie. Les chrétiens de ce diocèse connaissent le désarroi de ce prêtre haï et privé de tout qui, désespéré par les pratiques multiformes de son mauvais traitement, s’est négligé par résignation aux dures réalités de la dictature et de la haine de son évêque.

Comme l’on dit toujours dans l’Eglise, de telle situation mérite une attention particulière; or, c’est le contraire qui s’est accompli pour accompagner vite ce prêtre à la tombe comme ce fut les cas de bien d’autres avant lui, et très certainement de quelques -uns encore à venir. Prescrit pour être tout proche des grands centres hospitaliers, ce prêtre a d’abord été affecté à Taley un village reculé de plus de 200km de Bossangoa et plus de 500km de Bangui aux réalités de précarités ordinaires que connaît les villages en Centrafrique. De là, il piqua une crise qui l’a vu rentrer à Bossangoa. Un signal fort qui aurait dû susciter la sensibilité de la hiérarchie de ce diocèse mais ceci a été banalisé, ridiculisé.

Comme la rage du pouvoir de l’évêque est d’enfoncer davantage les prêtres détestés comme c’est le cas d’un autre prêtre de ce diocèse l’abbé Flavien FEIHINGMONA II sanctionné malade pour avoir demandé d’être soigné, il a imposé à l’abbé Alain DALIA malade d’aller à Kabo, un autre coin reculé du Nord de la Centrafrique pour se débarrasser de lui. Désormais, dans le diocèse de Bossangoa, le problème de la santé des prêtres n’est plus une préoccupation réelle si ceux – ci ne sont pas de la clique de ceux qui vénèrent l’évêque ou qui ne sont pas de la bande de ces prêtres qui se constituent oligarques autour de lui. Et ce, d’autant plus que ce diocèse n’a aucune mesure de sécurité sanitaire pour les prêtres, la décision de vie et de mort d’un prêtre, s’il en vient à tomber malade, est entre les mains de l’évêque selon son sentiment.

Alerte : Pour tous ceux-là qui ont des parents, amis et connaissances prêtres dans le diocèse de Bossangoa, soyez attentifs aux vôtres. La dictature et la haine de cet évêque envers certains prêtres ne garantissent rien pour leur avenir. Le clivage entre ces prêtres qui se constituent oligarques autour de lui pour maltraiter les autres n’est plus qu’un facteur de la dislocation voire de la disparition de la notoriété d’un clergé qui avait de la renommée en Centrafrique.
Bien triste et malheureux…

In Memoriam Abbé Alain DALIA

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