Centrafrique : Sani Yalo arrêté au Cameroun et libéré contre le versement de 40 millions de Fcfa ?

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Courant fin juin et début juillet 2021, le président du conseil d’administration du BARC Sani Yalo, le proche des proches de l’Imposteur de Bangui et le grand financier du pouvoir, aurait été arrêté sur le territoire camerounais par l’interpol, conformément à un mandat d’arrêt international lancé contre lui, en janvier 2019, suite au coup d’état manqué contre le président équato – guinnéen Obiang Nguema Mbasogo, fin décembre 2017. Condamné par contumace à l’issue du procès à 59 ans d’emprisonnement ferme et craignant d’être transféré en Guinée – Equatoriale pour y exécuter sa peine, l’homme n’aurait pas hésité à débourser la coquette somme de 40 millions de Fcfa en espèces, pour corrompre les policiers et avoir la vie sauve, ont rapporté à notre rédaction des sources policières centrafricaines.

Rappelons qu’au lendemain de ce coup d’état avorté, la justice centrafricaine a procédé à la mise en garde à vue à Bangui, à la demande de l’Etat équato – guinéen, de deux suspects, Feissal Mandjo et Issaka Ousman. L’un des deux mis en cause, Feissal Mandjo, est soupçonné d’avoir été en contact avec le présumé cerveau de l’opération, Ahmed Yalo, frère de Sani Yalo qui est un proche du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. La justice centrafricaine devait également enquêter sur l’affaire d’un transfert d’argent suspect, depuis un compte en France vers le compte d’une société banguissoise, le Bureau d’affaitement Routier Centrafricain (BARC), dont le président du Conseil d’administration n’était autre que Sani Yalo. Convoqué et auditionné à plusieurs reprises par la SRI, l’homme n’a jamais été inquiété, en dépit de nombreuses missions ministérielles effectuées dans la capitale centrafricaine par les autorités équato – guinéennes en charge de la sécurité intérieure.

Cependant, l’enquête qui a été menée est par les autorités judiciaires de la Guinée-équatoriale avec le Cameroun, dans le cadre de la coopération judiciaire des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), a abouti à l’arrestation de plus de 70 personnes dont 16 ressortissants centrafricains, et à la condamnation de plus de 130 personnes parmi lesquelles Dada Yalo et Sani Yalo. En considération de nombreux doutes et zones d’ombre perdurant sur les motivations de ces hommes et les soutiens qu’ils auraient bénéficiés et du fait de l’importance numérique des centrafricains dans le groupe et de ce que le présumé cerveau du commando soit un Tchadien, l’affaire avait pris  une inédite dimension régionale. Par conséquent, la Guinée – Equatoriale avait été obligée d’émettre un mandat d’arrêt international contre le sulfureux conseiller de l’Imposteur de Bangui. Mais à cette demande, le pouvoir de Bangui est resté autiste jusqu’à ce jour. Une posture qui a fini par agacer tous les chefs d’état de la Cemac et faire de la République centrafricaine un véritable Afghanistan et une base – arrière des terroristes en Afrique Centrale.

Isolé  donc diplomatiquement sur le plan sous – régional, régional et continental, verrouillé financièrement par la France et les partenaires techniques financiers internationaux, et sommé, après la publication du Rapport du Groupe des experts de l’Onu, le 25 juin 2021, de répondre à de graves allégations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis par les mercenaires du Groupe Wagner contre les populations civiles, suite à leurs déploiements en provinces contre les combattants de la CPC, l’Imposteur de Bangui dont la légitimité est contestée par l’opposition démocratique, est tenu de mettre de l’ordre dans son entourage, investi  et infesté par des délinquants en col blanc et des terroristes. Afin d’éviter de répondre en lieu et leur place le moment venu.

Affaire à suivre….

La rédaction

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