Centrafrique : réveil tardif ou simple comédie de Mme Koyara et ses généraux ?

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Une réunion apparemment de haute importance s’est tenue, ce mardi 23 juin 2020, dans la salle de conférence du ministère de la défense nationale et de la reconstruction des armées. Placée sous la responsabilité de Mme Marie Noëlle Koyara, en sa qualité de ministre, cette séance de travail, la première du genre, depuis l’accession au pouvoir le 30 mars 2016 du Gangster de Bangui,  a vu la participation des officiers généraux et hauts cadres de l’armée nationale, à savoir l’inspecteur général Bruno Izamo, le chef d’état – major Zéphyrin Mamadou, et le chef d’état – major en charge des opérations le colonel Archadus Mbétibangui. L’ordre du jour portait essentiellement sur l’aggravation de la situation sécuritaire de l’heure dans tout le pays pour une réponse adéquate, en général,  avec l’embuscade, en particulier,  tendue aux éléments des Faca dans la Nana – Mambéré par les mercenaires de 3R, ayant occasionné officiellement trois morts et plusieurs blessés.

Un réveil tardif ou une simple comédie à laquelle le peuple est habitué ? Est – ce à dire que le chef suprême  des armées à décider de mettre un terme à sa fameuse politique de désarmement des cœurs ? Et ce, après avoir demandé au ministre de la sécurité publique de laisser s’évaporer dans la nature le mercenaire peulh d’origine camerounaise Abbas Siddiki, demi – frère du Gangster de Bangui et ministre – conseiller à la primature en charge de la sécurité de la région de l’Ouest – Nord ? Ne sommes – nous pas là devant un cas flagrant de manipulation et de diversion afin d’envoyer à la potence, dans les jours à venir, les forces armées centrafricaines ? N’est – ce pas ce qui s’est passé à quelques kilomètres de Besson où la présence de cette patrouillé a été signalée aux assaillants ?

Toujours est – il que lors de son point de presse, suite à cette rencontre, Mme Koyara s’est exclamée en ces termes : « s’attaquer aux forces armées centrafricaines, c’est déclarer la guerre à toute la nation ». Sauf que comme l’a dit le célèbre écrivain nigérian Wollé Soyinka, « Le tigre ne proclame pas sa tigritude, mais bondit sur sa proie et la dévore ».

La rédaction

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