Centrafrique : rétropédalage du Gangster de Bangui à 390°

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Le Gangster de Bangui qui donnait l’impression à ses proches qu’il avait toujours entre ses mains la maîtrise de sa destinée et qu’il pouvait faire tout ce qu’il voulait de la RCA et continuer de faire humilier le peuple centrafricain dans le concert des nations, selon son vouloir et ses bas intérêts en adéquation avec ceux des ses partenaires Ali Darass, Abbas Siddiki et Mahamat Al – Katim, vient subitement de se réveiller de sa longue nuit de sommeil.

De lui – même, et à la surprise de tous,  il a arraché l’épais bandeau noir qui lui voilait les yeux et qui l’empêchaient de voir, se rendre à l’évidence et comprendre qu’il n’est plus fréquentable et que l’étau se resserre dangereusement autour de sa petite personne. Du fait de son autisme légendaire, de sa roublardise et de sa boulimie inouïe du pouvoir, de Paris à Luanda en passant par N’Djamena, Brazzaville, Yaoundé, Malabo, Libreville, Kinshasa et Addis – Abéba, il est vomi par tous. Pour s’être opposé jusqu’à ce jour à l’adoption de l’approche de la concertation comme mode de règlement pacifique au glissement inéluctable et imminent du calendrier électoral, à l’insécurité généralisée qui sévit dans le pays  avec l’occupation de plus de 85% du territoire national par des groupes armés et à l’impossibilité totale, au moment où nous mettons sous presse, de l’ANE d’organiser des élections véritablement démocratiques, libres, consensuelles, inclusives, transparentes et incontestables. Le refus des différents partenaires de la République qui portent à bout de bras le régime de Bangui comme un majeur sous curatelle, de financer la sécurisation de ces échéances électorales, a fini par avoir raison de son entêtement et de son « Je ne céderai jamais quitte à mourir en martyr ! »

Ouf ! Quelle rétropédalage à plus de 390° ? Quelle honte pour celui qui se faisait passer, avec toute son organisation criminelle au pouvoir depuis le 30 mars 2016, pour le détenteur exclusif du titre foncier de la République centrafricaine, et que, de ce fait, il pouvait livrer au nom de ses bas intérêts le peuple centrafricain à ses amis Ali Darass, Abbas Siddiki et Mahamat Al – Katim comme des moutons à l’abattoir ! En effet, selon des sources bien introduites à la présidence, à la primature et au MCU, l’homme a enfin décidé d’accepter dans les tout prochains jours la tenue des assises nationales aux fins de la mise en place d’un gouvernement de transition.

Mais au lieu d’aller directement au but, en bon filou, il aurait d’abord opté pour des consultations individuelles préalables à la convocation effective de la concertation avec toutes les forces vives de la nation. Une initiative qu’il avait déjà prise, lorsque peu après le retour inopiné de l’ancien président François Bozizé, il avait reçu au palais de la Renaissance des anciens premiers ministres et d’anciens chefs d’état, sans que cela n’eût abouti à quoi que ce soit dans le sens de cette rencontre  nationale inédite.

Aux dernières nouvelles, l’opposition démocratique qui est beaucoup plus active qu’elle ne veuille en donner l’air ou en parler,  a adopté une seule stratégie commune pour une sortie de crise, définie en trois principaux axes prioritaires  non – négociables, à savoir le constat d’échec de l’ANE et de son incapacité à organiser les élections, conformément aux délais constitutionnels, le type de relations à établir avec les groupes armés, et le format de la gouvernance à adopter et du gouvernement à  mettre en place et en charge de la préparation et de l’organisation des élections véritablement démocratiques.

Le plus tôt serait le mieux, car les recommandations du rapport du MARAC sur lesquelles la conférence des chefs d’état de la CEEAC statuera le 30 juillet 2020, imposeront un schéma de sortie de crise en défaveur du Gangster de Bangui, Sarandji, Dondra, Moloua, Piri, Mapenzi, Dimbélet et toutes leurs ouailles. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles !

La rédaction

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