Centrafrique : réponse du directeur de cabinet de l’ancien chef d’état de transition Ferdinand Alexandre Nguendet aux divagations de l’Imposteur de Bangui caché derrière le procureur de la République Benoît Narcisse Foukpio

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RÉPONSE DU DIRECTEUR DE CABINET DE L’ANCIEN CHEF D’ÉTAT FERDINAND ALEXANDRE N’GUENDET AUX DIVAGATIONS DU PRÉSIDENT FAUSTIN ARCHANGE TOUADÉRA DISSIMULÉ DERRIÈRE LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE BENOÎT NARCISSE FOUKPIO

La sidération est de mise depuis le 12 juin 2023. Date à laquelle un communiqué de presse du procureur de la république, Benoît Narcisse Foukpio, est venu confirmer, s’il en était encore besoin, que l’appareil judiciaire centrafricain, complètement vermoulu, est devenu un instrument pour ne pas dire un jouet entre les mains de Faustin Archange Touadéra. Et ceci, en opposition frontale avec l’article 107 de la Constitution du 30 Mars 2016 qui consacre l’indépendance de la justice vis-à-vis des pouvoirs législatif et exécutif. Il semble désormais clair et irréversible que « dire le droit » est formellement proscrit dans l’appareil judiciaire sous Touadéra.

La forme même de ce communiqué du procureur de la république Benoît Narcisse Foukpio nous laisse pantois. Pourquoi n’est-ce pas le porte-parole ou un communicant du parquet de Bangui qui a produit ce médiocre communiqué purement politique ? Comment croire un instant que le procureur de la république Benoît Narcisse Foukpio s’exprime ici en sa qualité de praticien du droit et non en tant qu’obligé du système MCU, quand il ose qualifier de « criminel » une organisation citoyenne qui n’a jamais été condamnée par une quelconque juridiction centrafricaine ou autre ? Comment cette terminologie qui est si caractéristique des discours acrimonieux et haineux d’un Faustin Archange Touadéra s’est retrouvée sous la plume de ce désormais ex-praticien du droit qu’est Benoît Narcisse Foukpio, sauf à se convaincre que ce dernier n’est qu’un stipendié ?

Depuis fin 2020 où le groupe terroriste Wagner de mercenaires russes a intensifié le rythme de ses opérations militaires en République centrafricaine, des exactions, des incendies de villages, des exécutions extra-judiciaires, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des crimes économiques innombrables et parfaitement documentés ont été mis à l’actif de ces derniers sans que cela n’émeuve le moins du monde le procureur de la république Benoît Narcisse Foukpio. En effet, depuis la multiplication exponentielle de ces atrocités des Wagner sur nos populations, il n’a jamais jugé utile et nécessaire de se pencher judiciairement sur la question des massacres de masse, des incendies de villages, des viols en réunion systémiques sur les femmes et les fillettes centrafricaines ou des pillages perpétrés par les terroristes du groupe Wagner sur les paisibles populations civiles centrafricaines. Pourtant cela s’est produit à Bambari ou l’ex-maire de la ville, son fils et sa nièce ont été décapités et la tête de l’édile exposée comme un trophée dans la ville. Cela s’est produit également à Boyo, à Matchika, à Bouzou, à Ndiba, à Besson, à Kouki, à Bossangoa, à Bézéré et bien d’autres localités centrafricaines sans que monsieur Benoît Narcisse Foukpio ne daigne lever le petit bout du doigt pour rendre justice à ces citoyens centrafricains (de seconde zone?).

Au contraire, le procureur de la république, Benoît Narcisse Foukpio, préfère tout au moins faire de la politique là où les Centrafricains attendaient de lui qu’il dise le droit, qu’il garantisse les libertés et la propriété privée (article 110 de Constitution). En se faisant ouvertement l’avoué du pouvoir illégitime de Touadéra, il doit désormais assumer sa qualité de « co-auteur » d’un crime imprescriptible. Car l’article 28 de la Constitution du 30 Mars 2016 dispose que l' »usurpation de la souveraineté par (…) [un] procédé non démocratique constitue un crime imprescriptible contre le peuple centrafricain. Toute personne ou tout État tiers qui accomplit de tels actes aura déclaré la guerre au peuple centrafricain ». Donc, constitutionnellement, Faustin Archange Touadéra n’a plus qualité à se revendiquer Président de la République, Chef de l’Etat. Son pouvoir illégitime n’est qu’usurpation de la souveraineté. Or, la Constitution dispose que toute personne physique ou morale qui organise des actions de soutien, qui diffuse ou fait diffuser des déclarations pour soutenir une telle usurpation, comme le fait ici le procureur de la république Benoît Narcisse Foukpio, est considéré comme un co-auteur.

En revanche, le COFAC qui est un collectif d’éléments des forces de défense (officiers, sous-officiers, hommes et femmes du rang) joue pleinement le rôle que lui assigne la Constitution en son article 27 qui dispose que la mission des forces de défense est, entre autres,  » de garantir (…) la sécurité des populations contre (…) menace extérieure ou intérieure ». La Constitution oblige ainsi tous les FACA, individuellement comme collectivement, à neutraliser toute menace intérieure (Touadéra, l’usurpateur et Président devenu illégitime) et toute menace extérieure (terroristes de Wagner).

De même l’ancien Chef d’État, Ferdinand Alexandre N’guendet, et tous les Centrafricains qui lui emboîtent le pas pour déposer un Président illégitime, de surcroît un dictateur, donc une véritable menace intérieure pour les libertés et la propriété privée, le font en vertu des dispositions de la Constitution du 30 Mars 2016, en son article 29, qui donne le droit et le devoir, donc tout pouvoir aux citoyens centrafricains de « faire échec à l’autorité illégitime » qu’est Faustin Archange Touadéra.

C’est pourquoi, le Président Ferdinand Alexandre N’guendet réaffirme avec force et vigueur ses propos tenus lors de son appel du 2 juin 2023 en réponse à la sollicitation patriotique du COFAC. Il accepte avec courage sa part de sacrifice pour cette mission drapeautique qui devrait prendre fin avec la déposition irrémissible de la menace intérieure qu’est le dictateur Faustin Archange Touadéra et avec le boutage hors de nos frontières de la menace extérieure que constitue le groupe terroriste russe Wagner.

Pour que le pays puisse bénéficier d’une transition politique apaisée et consensuelle, il devient dès lors urgent que les forces vives de la nation, y compris politico-militaires, se concertent dans les meilleurs délais afin d’arrêter les grandes orientations de la transition. Et ce, avant la réalisation effective du coup d’État constitutionnel en cours devant ouvrir la voie royale à Touadera pour s’éterniser au pouvoir, appuyé en cela par une base militaire russe de 10.000 soldats en Centrafrique.

Enfin, pour conclure, Son Excellence le Président Ferdinand Alexandre N’guendet réitère son appel aux officiers généraux, officiers supérieurs, officiers subalternes, sous officiers, hommes et femmes du rang ainsi qu’à tous les mouvements politico-militaires à une mobilisation sans précédent pour arrêter et mettre prestement les sieurs Touadera et Djoubaye-Abazène à la disposition de la Cour Pénale Internationale (CPI).

Fait à Saint-Ouen l’Aumône, le 13 juin 2023

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