Centrafrique : réaction de Alain – Serge Yabouet – Bazoly à un article de Julien Bela, directeur de publication du journal « CentrafricMatin »

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Monsieur le Président, à défaut de demander une nouvelle lecture, promulguez ou saisissez la Cour Constitutionnelle, mais de grâce, décidez !!!

L’incohérence qui se dégage de ce texte m’afflige. Dois-je comprendre que l’opposition, ultra minoritaire à l’Assemblée nationale, a pu imposer ses vues à la Majorité présidentielle ? C’est franchement surréaliste d’écrire de telles inepties, et rester droit dans ses bottes. Monsieur Julien Bela revient sur l’alliance URCA-KNK, pour s’interroger sur ce qu’elle avait apporté à ces partis en 2016. Mais ne voit-il pas l’érosion rampante qui fait maigrir l’imposante majorité de 2016. Il ne parle que de l’URCA alors que bon nombre d’alliés du chef de l’État ont rejoint les rangs de l’opposition, du fait de sa gouvernance politique (fort) maladroite, est-ce toujours à cause de l’URCA ? Le RPR, PNCN, PATRIE, le CRPS…ou les personnalités telles Charles Armel Doubane, Jean Serge Bokassa, et bien d’autres que je pourrais citer ici, ont-ils choisi l’opposition pour quels desseins, eux qui ont contribué modestement mais efficacement à parer Touadera des habits de president de la République ? Cet article décousu exprime une ligne éditoriale limpide, la défense coûte que coûte du parent-president de son auteur, mais cela ne lui donne pas le droit d’indexer des connaissances insuffisantes des leaders ou des partis politiques mis en cause, car il s’aventure sur un terrain aleatoire. On peut critiquer l’Accord de Khartoum dans son principe, et notamment le fait qu’il ait tout consenti aux groupes armés sans contreparties contraignantes immédiates, pour preuves, les exactions continuent et les GA lèvent leurs impôts ou encore les FACA déployés à reculons à Kaga Bandoro…tout simplement parce que les GA occupent toujours le territoire sans un calendrier de cantonnement !!! Ainsi, les FACA restructures seraient promis à manifester la souveraineté de la RCA et a empêcher les incursions de la LRA, mais n’auraient pas vocation à lutter contre les groupes armés, qui piétinent déjà cette souveraineté ! SIC !!! Au surplus, Monsieur Julien BELA, si je partage l’ambition d’une armée enfin efficace et redoutée dans la sous-region, je constate que la mise en œuvre de ce chantier patriotique est des plus poussives. Apres 3 ans et 2 mois de mandat, on peine à mettre des militaires et gendarmes à la retraite, à recruter 1200 jeunes (recrutements contestés et repris sous supervision de la MINUSCA depuis près de 2 ans), alors que des recrutements parallèles se font depuis dans des zones précises de l’Ombella Mpoko ou encore du IVeme Arrondissement de Bangui…déjà plus de 3 vagues. De cela, vous êtes bien informés, n’est-ce pas ? Mais vous n’en parlez pas, je vous comprends. Car vous auriez grand mal à nous faire accepter que ces recrutements tribaux servent l’ambition d’une armée républicaine.
Pour en revenir à votre sujet, la non promulgation de la Loi portant Code électoral par le chef de l’État, les citoyens ont raison de s’inquiéter du silence de ce dernier. La Constitution l’oblige a promulguer les lois votées dans un delai de 15 jours hors nous sommes à plus de 43 jours; à défaut, il a la possibilité de solliciter une nouvelle lecture par l’Assemblée nationale (toujours dans le délai de 15 jours), ou de saisir la Cour Constitutionnelle pour un contrôle de conformité de ladite Loi, à la Constitution, dont il est le garant. Alors, honnêtement, où et comment l’opposition politique et civile pourrait être tenue pour responsable du flottement induit par l’inaction (encore!!!) du chef de l’État ? Voilà un éclairage qu’un opposant insuffisament instruit vous propose pour éviter de distraire l’opinion sur une question à l’entière discrétion et responsabilité du président TOUADERA. Lais la violation de la Constitution dont il se rend coupable nous interpelle et nous oblige à lui demander de PROMULGUER INSTAMMENT LADITE LOI, POUR METTRE FIN A LA VIOLATION DE LA CONSTRUCTION ! Patriotiquement votre, avec mon très cher cadet Patrick Brian Mogani, qui a bien voulu partager ta réflexion apologétique de l’inaction du garant de la Constitution !
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CM N°2970
LE CODE ELECTORAL PEUT-IL AMPUTER UN MANDAT CONSTITUTIONNEL ? LA RCA MARCHE A L’ENVERS A CAUSE DES POLITICIENS VEREUX ET AIGRIS
La Constitution du 30 mars 2016 affirme qu’aucun mandat ne pourra plus être écourté. L’opposition politique au sein de la représentation nationale veut inventer la roue. Le Code Electoral est-il désormais au-dessus de la Constitution ? Si le mandat présidentiel passe de cinq (5) à quatre (4) ans et six (6) mois, est-ce conforme à la Constitution ? Comment un texte de ce genre peut avoir l’approbation des élus du peuple ? Touadéra est élu pour cinq (5) ans, il doit épuiser son mandat tel que défini dans la Constitution. Dans aucun pays au monde, un chef d’Etat élu quitte ses fonctions avant la fin de son mandat.
L’opposition fait feu de tout bois pour mettre les bâtons dans les roues du régime Touadéra. C’est de bonne guerre, mais que les bases soient saines et démocratiques, voire loyales. Le Code électoral ne peut naviguer à contre courant de la Constitution. Le mandat de Touadéra tend vers sa fin. L’opposition doit se préparer en conséquence pour les prochaines élections. La justice est libre et indépendante en Centrafrique. La Cour Constitutionnelle est toute indiquée pour examiner la conformité du Code Electoral avec la Constitution de la République. Dologuélé, demain Chef d’Etat, acceptera-t-il de voir son mandat amputé de six (6) mois ? Faute de connaissance et d’instruction suffisantes, l’opposition politique verse dans les ragots des égouts. Centrafricain, couvert de honte par la prestation des leaders politiques, a la difficulté de militer dans de tels partis politiques médiocres.
De quelle « haute trahison » parle-t-on, alors que Touadéra et la Communauté internationale recherchent la paix. L’Accord de Khartoum est une stratégie électoraliste, mais diantre, dans quel pays sommes-nous ? Que pensera la Communauté internationale de ce genre de leaders de partis politiques ? L’Accord de Khartoum, salué par le monde entier, devient une stratégie électoraliste pour l’opposition, quelle absurdité, quelle bassesse d’esprit, quelle ignorance étalée au grand jour ? Pourquoi l’opposition politique insiste sur la promulgation du Code électoral ? Parce qu’elle a piégé Touadéra et qu’il doit promulguer à l’aveuglette. La paix, c’est pour cinq millions de Centrafricains et non un groupuscule d’agitateurs qui prennent leur nombril pour le bout du monde. Combien de leaders politiques de l’opposition sont allés rencontrer les groupes armés pour proposer une autre alternative susceptible de restaurer la paix ? Aucun et aucune proposition digne de foi.
Le KNK et l’URCA, rien de nouveau sous le ciel politique centrafricain. Quel a été le résultat de la coalition KNK-URCA au second tour de l’élection présidentielle de 2016 ? Depuis cette date, le paysage politique se défait, se refait, se recompose. Que devient le mandat de la Représentation nationale, est-il question de deux poids, deux mesures ? Le mandat du Chef de l’Etat est lié à celui des députés, alors doivent-ils aussi démissionner ? Où va un navire abandonné en pleine navigation par son capitaine ? C’est la dérive, le chaos, l’anarchie, l’apocalypse pour tout dire. L’opposition politique n’a aucun souci de la souffrance du peuple, aveuglée par de petits calculs politiques politiciens.
C’est une tricherie grossière, grotesque, ridicule, humiliante pour ses auteurs qui tordent le cou au droit. La compétition électorale doit-être saine, honnête, transparente et crédible. L’opposition politique verse dans des considérations de bas étage, comme si elle était tombée sur la tête. Le KNK et URCA pêchent en eau trouble, car conscients qu’ils ne tiendront pas debout, ils seront ravagés et pulvérisés par le tsunami électoral venant du pouvoir. Même le phénomène Gilets Jaunes ne peut abréger le mandat de Emmanuel Macron. Le Code Electoral est une loi nationale impersonnelle. C’est une balise.
Il y a beaucoup d’armes dans le pays et une armée qui n’a pas de Chef suprême, imaginons la suite. Le KNK et l’URCA veulent-ils replonger le pays dans l’enfer ? Avant de poser des actes, il faut bien réfléchir aux conséquences qu’ils peuvent engendrer. Si la vie des Centrafricains avait un sens, si elle avait une importance aux yeux du KNK, Bozizé, général d’Armée de son état, n’aurait pas fui, abandonnant la République dans ce bain de sang depuis 2013. Un pays sans armée, n’en est pas un, c’est pourquoi la RCA est dans cette tourmente. Les FACA aujourd’hui font la fierté de tous les Centrafricains. Faut-il encore que les FACA soient bien formées et bien équipées pour préserver la libre circulation des personnes et des biens et garantir l’intégrité du territoire national ?
Les FACA ne sont pas réhabilitées pour combattre les groupes armés. C’est pour servir d’instrument de souveraineté, permettant de protéger la population et son territoire. Plus personne ne viendra narguer les Centrafricains chez eux comme la LRA et les braconniers. La RCA sera véritablement indépendante, forte avec son armée redoutable et redoutée, une puissance dans la sous-région. Les Etats-Unis, la Chine, la Russie, l’Union Européenne, l’Union Africaine, les Nations Unies nous accompagnent dans ce parcours du combattant. Le chemin de la paix est difficile, seuls les hommes doués de raison et de bon sens font la différence entre le jour et la nuit, le bien et le mal, la paix et la violence. Les conglomérats obscurs n’empêcheront pas la caravane de la paix de progresser. « Les chiens aboient, la caravane passe ».

Julien BELA

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